4ème
période,
d'avril
à août 1918, Boulogne est allemand, pendant une nouvelle guerre de position.
juste en
première ligne jusqu'au 9 juin 1918
puis un peu en retrait du front
après l'attaque allemande du Matz.
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Carte moderne
des environs de Boulogne.
Vous pouvez l'ouvrir en parallèle
avec le site
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Carte allemande d'avril 1918. |
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| La guerre de
position: |
A partir d'avril,
c'est la guerre de position qui recommence. Le front allié s'est
reconstitué. Une ligne continue s'est établie, formée de tranchées
rapidement creusées, d'ouvrages hâtivement construits, tenus par des
troupes résolues dont le moral est intact et l'ardeur plus grande que
jamais.
De nouveau, l'artillerie rentre en scène, et le pilonnage préparatoire
des positions redevient nécessaire.
De vifs combats se livrent fréquemment sur certains points.
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23 Bat 226ème
RAC
(JMO
de la) |
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"1
mai 1918, réglage sur la maison du garde de Bains.
2 mai 1918, réglage sur la maison du garde du château de Bains.
3 mai 1918, interdiction de nuit: allée N/S de Bains 250 coups.
4 mai 1918, réglage sur la maison du garde de Bains.
5 mai 1918, réglage sur la maison du garde. Tirage d'un lot
d'obus.
10 mai 1918, réglage sur la maison du garde de Bains.
20 mai 1918, réglage sur la maisonnette du château de Bains.
Notre accrochage est assuré.
23
mai 1918, réglage sur maison forestière du château de
Bains."
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3ème Armée
(JMO
de la) |
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-"du 3 au 4 juin, nous avons exécuté de nombreux tirs de harcèlement et
d'interdiction, notamment sur les dépôts de munitions, pistes
fréquentées, batteries etc... de part et d'autre du massif de Boulogne-la-Grasse." |
| Le
9 juin 1918, début
de « la Bataille du Matz », offensive
allemande sur le front Montdidier-Noyon pour aller en direction de Compiègne. |
Du 9 au 18 juin,
l'ennemi tente d'ébranler les saillants de l'Aisne et de Reims. Le 11
juin, il enlève le massif de Thiescourt, mais est arrêté devant
Compiègne.
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L'attaque allemande du 9 juin:
Du 27 mai au 1er
juin, les Allemands, attaquant le front du "Chemin des Dames",
avaient atteint la Marne, creusant dans les lignes françaises une
deuxième poche. Mais le saillant de Compiègne rend le flanc ouest de
cette poche particulièrement vulnérable. L'ennemi doit donc s'aligner
sur le front Montdidier, Compiègne, Villers-Cotterets.
Pour aller plus vite, il prépare ouvertement son offensive sur le front
Montdidier-Noyon.
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Le 8 juin, au soir, entre Montdidier et Noyon, le front de
la IIIe armée (Humbert) passait par le Monchel (liaison avec la Ire
armée), le sud d'Assainvillers, le sud de Rollot, d'Hainvillers et de
Conchy-les-Pots, entourant ainsi le massif de Boulogne-la-Grasse; il se
prolongeait ensuite par Roye-sur-Matz, le Plessis-de-Roye, le Plémont,
Thiescourt pour venir s'accrocher au Mont-Renaud.
Il était occupé, de la gauche à la droite, par le 35e corps, avec les
169e, 36e et 58e divisions; le 34e corps, avec les 125e et 1re D. C. P.
( Division de cavalerie à pied), le 2e corps, avec les 53e et 72e
divisions.
En deuxième ligne, se trouvaient trois divisions : la 11e, la 18e, la
126e;
Et enfin en troisième ligne, dans la région de Clermont, la 69e.
Ce front était relativement solide, car on s'attendait à l'attaque et
les secteurs tenus par les divisions de première ligne variaient entre
5 et 6 kilomètres.
Le Q. G. de l'armée était à Clermont.
En face se trouvait toujours l'armée Hutier.
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Le
9 juin, à minuit, le bombardement, surtout par obus toxiques,
commence sur un front d'une quarantaine de kilomètres et sur une
profondeur de 10.
A 4 heures 30, von
Hutier lance, d'Assainvilliers, au sud de Montdidier, aux rives de
l'Oise, 13 divisions en première ligne; il compte sur la supériorité
du nombre, sur la valeur et l'entraînement de ses troupes de choc pour
enfoncer le front; comme d'habitude, il engagera ses divisions de
soutien sur un point, pour faire poche.
Du 10 au 12 juin, 5
divisions nouvelles ayant été amenées, c'est un total de 18 divisions
qui foncent sur cet espace restreint. L'objectif immédiat est
Compiègne, et l'objectif plus lointain, Estrées-St Denis.
Aux deux ailes,
l'attaque, enrayée par les tirs de barrage d'artillerie et la
résistance des éléments avancés, progresse très lentement et sur
certains points échoue. A droite du mont Renaud, l'ennemi est contenu
toute la matinée; la butte du Plémont, défendue par les cuirassiers
à pied, n'est enlevée qu'après 14 assauts; à gauche, l'ennemi ne
peut entrer dans Courcelles. Au centre, appuyées par un violent tir
d'artillerie et des tanks, les divisions d'assaut de von Hutier
emportent les premières lignes et, au prix de pertes énormes,
s'enfoncent de 9 kilomètres de profondeur jusqu'au delà de
Ressons-sur-Matz. Malgré cette progression rapide, le front de la 3ème
Armée française n'est nulle part rompu. Devant ce résultat, von
Hutier, tout en accentuant sa poussée au centre, en direction d'Estrées-St
Denis, cherche à élargir les flancs de la poche ainsi creusée; 3
nouvelles divisions sont jetées dans la bataille.
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Le
10, la lutte est très ardente: au centre, l'ennemi atteint la
vallée de l'Aronde; à droite, l'ennemi s'infiltre à travers la petite
Suisse jusqu'à Ribécourt. De l'autre côté de l'Oise, la gauche de la
10ème Armée, exposée sur son flanc, se replie sur la ligne Bailly,
Tracy-le-Val. L'ennemi triomphe et croit déjà tenir Compiègne. Les
Divisions françaises qui n'ont cédé qu'au nombre, contre-attaque
résolument et dégagent les bords de l'Aronde jusqu'à Antheuil. A
gauche, Courcelles tient bon et Méry est repris. La poche ne peut
s'élargir vers l'ouest, von Hutier veut à tout prix brusquer la
décision. Mais l'aile gauche de l'armée Humbert a victorieusement
résisté; l'ennemi, engagé vers l'Aronde et le Matz, prête le flanc.
Le général Fayolle
et le général Humbert saisissent l'occasion, décident d'arrêter la
ruée et de sauver Compiègne en contre-attaquant l'ennemi vers l'est.
L'attaque est
montée rapidement. 4 divisons et quelques chars d'assaut, sous les
ordres du général Mangin, se lancent, le 11, dès l'aube, dans une
foudroyante riposte, contre le flanc droit de l'ennemi.
Les Allemands,
surpris, ébranlés, doivent faire face au péril avec les divisions
réservées à l'exploitation du succès de la veille. Malgré une
résistance acharnée, la contre-attaque du général Mangin enlève les
hauteurs de Courcelles au Frétoy, le bois de Genlis, faisant 1 000
prisonniers et enlevant 16 canons. |
De
leur côté, au nord de Compiègne, les 53ème et 67ème divisions
rejettent l'ennemi dans le Matz.
L'offensive
allemande est bloquée. Le Commandement français décide de ne pas
poursuivre cette contre-attaque improvisée; l'exploitation en eût
été difficile. Le nouveau front se stabilise à 10 kilomètres de
Compiègne.
Le communiqué
allemand du 13 avoue cet insuccès: "En repoussant les
contre-attaques de l'ennemi, dit il, nous avons laissé entre ses
mains quelques uns de nos canons qui avaient été se mettre en batterie
jusque dans les premières lignes de l'infanterie."
La nouvelle bataille
de Compiègne est finie. L'ennemi n'a guère pu s'approcher, et au prix
de quels sacrifices, qu'à moitié chemin de son objectif. Compiègne
lui échappe encore: le général Humbert pouvait dire dans son ordre du
jour:
"Si nous avons perdu du terrain, comme il arrive presque
fatalement dans la défensive, l'ennemi a perdu la bataille. Il voulait
aller à Paris une seconde fois, comme au mois de mars.
Vous lui avez fait claquer la porte au nez. Il n'ira pas."
*1 et 2 |
3ème
Armée (JMO de la ...)
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"le 9
juin à 0 heure, un bombardement ennemi d'une extrême violence par
toxiques et explosifs se déclenche sur tout le front Noyon -
Montdidier.
Ce bombardement étant à n'en pas douter la préparation d'une
attaque." |
| de juin à août 1918 Boulogne est occupé par les allemands. |
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Documents
( CP et photographies) allemandes. |
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