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5ème période,
du 9 au 18 août 1918: attaque alliée qui dégage Boulogne-la-Grasse.

 

 

Carte moderne des environs de Boulogne.

Vous pouvez l'ouvrir en parallèle avec le site

 


Stratégie et tactique des Alliés en août et septembre 1918:

L'instant est décisif, l'heure de la contre-offensive est arrivée. Les Alliés ont surmonté la crise des effectifs. L'armée britannique est reconstituée. Les forces américaines se sont prodigieusement accrues. L'armée française est plus ardente que jamais. Les alliés disposent de moyens matériels puissants, particulièrement de l'instrument de rupture par excellence, le char d'assaut dont l'emploi en grand va faciliter et soutenir l'effort de l'infanterie, et opposer aux sturmbataillons allemands une tactique nouvelle.
Enfin et surtout, les Alliés sous groupés sous le commandement d'un chef unique, le maréchal Foch, qui, instruit sur la valeur des forces ennemies, sait choisir son heure.

"Les armées alliées, dit il, arrivent au tournant de la route; en pleine bataille, elles viennent de reprendre l'initiative des opérations, leur force leur permet de la conserver; les principes de la guerre leur commandent de le faire. Le moment est venu de quitter l'attitude générale défensive imposée jusqu'ici par l'infériorité numérique et de passer à l'offensive."

Ce qu'un de ses lieutenants, le général Mangin, traduira par ces mots:
" Il est temps de secouer la boue des tranchées."

Une étude faite sur documents du G.Q.G. français ajoute: "L'action du commandant en chef des armées alliés va tendre, désormais, à maintenir son emprise sur le commandement allemand, à ne lui laisser aucun répit qui puisse lui permettre de se ressaisir et de reconstituer ses forces. Pour cela, il va prescrire et faire exécuter des attaques séparées se succédant aussi rapidement que possible et par surprise, afin d'augmenter progressivement la désorganisation des armées ennemies, et le désarroi du commandement allemand jusqu'au jour où il ordonnera l'offensive générale et, finalement, l'attaque qui fera tomber tout le front adverse."

Le rapprochement de cette conception stratégique du maréchal Foch avec celle de Ludendorff en fait ressortir toute la souplesse et la puissance.

La conte-offensive des armées Mangin et Degoutte dans la poche de Château-Thierry, commencée le 18 juillet, est à peine achevée que se déclenche soudain la bataille de Picardie.

Dans cette nouvelle bataille de Picardie, la retraite des armées allemandes, sur la ligne Hindenburg, d'août à septembre 1918, s'effectuera sous quatre poussées successives:
          I)   - Opérations simultanées de la 4ème Armée britannique et des 1ère et 3ème Armées françaises, sur le saillant: Albert, Montdidier, Lassigny,
                    pour dégager la voie ferrée Paris-Amiens. (8 au 13 août)
          II)  - Offensive britannique au nord de la Somme conjuguée avec une offensive française entre Oise et Aisne. (18 - 29 août)
          III) - Offensive britannique sur la Scarpe, et offensive française sur l'Ailette. (25 août - 8 septembre)
          IV) - Offensive franco-britannique contre les avancées de la ligne Hindenburg. (10 - 25 septembre)

*2

 

L'attaque du saillant: Albert, Montdidier, Lassigny du 8 au 13 août 1918:

Opérations préliminaires de juillet.

Durant tout le mois de juillet, le Commandement allié avait exécuté différentes opérations locales pour améliorer les positions et préparer les bases de départ pour l'offensive projetée.

Dès le 4 juillet, les Australiens aidés d'Américains avaient commencé, en s'emparant du village et du bois du Hamel, de progresser entre Villers-Bretonneux et la Somme.

Le 9 juillet, les Français, après une brillante attaque entre Castel et le nord de Mailly-Raineval, s'étaient emparés de Castel; le 23, de Mailly-Raineval, se rapprochant ainsi de l'Avre.

Toutes ces affaires et la réduction du saillant de Cantigny opérée par la 1ère division américaine, dès le 28 mai, avaient en partie donné l'éveil à l'ennemi.
Il avait exécuté un repli sur l'Ancre, le 2 août, et un repli sur l'Avre, le 3 août. Il avait retiré le gros de ses forces à l'est de ces deux rivières et n'avait laissé sur les rives ouest que des éléments légers.

Le 15 juillet, les Allemands échouent dans leur dernière grande offensive en Champagne. Le 18, les Alliés reprennent l'initiative des opérations. Du 18 juillet au 4 août la poche de Château-Thierry est réduite. Ludendorff a été ramené durement de la Marne jusqu'à la Vesle où il réussissait seulement à s'accrocher. Il croyait que les Alliés, épuisés par cet effort, lui laisseraient le temps de se ressaisir et déjà il préparait, dans les Flandres, une nouvelle opération, lorsqu'il fut surpris par la foudroyante extension de l'offensive alliée. Il ne pourra plus, dès lors, reprendre à Foch l'initiative des opérations.

 

La ligne de front et les forces en présence.
Au 8 août, le front passait à l'ouest d'Albert, à l'est de Villers-Bretonneux; il suivait la rive gauche de l'Avre, puis le ruisseau des Doms, par l'ouest de Montdidier et courait ensuite vers le Matz et l'Oise par Assainvillers, à l'ouest de Cuvilly et de Chevincourt.

Du nord au sud, le front ennemi est tenu par la IIème Armée (von Marwitz), du Groupe d'Armée du Kronprinz de Bavière (10 divisions en ligne d'Albert à Moreuil), et par la XVIIIème Armée (von Hutier), du Groupe d'Armée du Kronprinz impérial ( 11 divisions de Moreuil à l'Oise).
Ces deux armées qui ont donc 21 divisions en ligne, engageront au cours de la bataille 17 autres divisions, soit 38 divisions en tout.

Sous le commandement du maréchal Sir Douglas Haig, le maréchal Foch a réuni:

     - la 4ème Armée britannique du général Rawlinson (3ème corps à 3 divisions, corps australien à 4 divisions, corps canadien à 4 divisions, avec, en arrière, 3 divisions de cavalerie britannique, 2 brigades de mitrailleuses automobiles et un bataillon cycliste canadien)
  
     - la 1ère Armée française du général Debeney: (31ème corps à 4 divisions, 9ème corps à 2 divisions, 10ème corps à 3 divisions, 35ème corps à 4 divisions, avec en arrière, le 2ème corps de cavalerie.)

 

l'attaque franco-britannique du 8 août 1918,
Ces deux armées franco-britanniques attaquent, le 8 août, sur un front de 25 kilomètres depuis l'Ancre jusqu'à l'Avre.

"à 4 heures 20, dit le Bulletin d'information britannique, après trois formidables coups de canon qui semblent annoncer le lever du rideau sur le drame qui se prépare, le barrage roulant se déchaîne devant les troupes australiennes et canadiennes qui s'élance aussitôt. En même temps partent les tanks lourds et légers, les autos blindées, les camions de ravitaillement en matériel, en munitions, en vivres; sur certains points les cavaliers, tandis que l'artillerie et les avions suivent, surveillent ou active l'avance. Dans le camp ennemi, la surprise est complète. Les Allemands, troupes et États-majors, sont cueillis avant d'avoir eu le temps de se reconnaître, les villages cernés tombent les uns après les autres, la cavalerie et les tanks dépassent l'infanterie et sème la panique."

Les Britanniques progressent rapidement en direction de Rosières, des deux côtés de la voie ferrée d'Amiens à Chaulnes.

Vers le soir, la ligne avancée passe par Mézières, Caix et Cerisy. Partout, sauf au nord, à Morlancourt, où la garnison allemande continue une résistance désespérée, l'ennemi bousculé s'est enfui.

Plus de 13 000 prisonniers, dont un général et un État-major de corps d'armée, plus de 300 canons sont tombés aux mains des Britanniques dès le 9 au matin.

 

Sur le front de l'armée Debeney, la préparation d'artillerie, courte mais violente, a duré 45 minutes, et l'attaque est partie plus tard que du côté britannique, à 5 heures 5. Mais comme ici le terrain, coupé sur une bonne partie de son étendue par le fossé de l'Avre, est beaucoup plus difficile, le général Debeney a demandé à la manœuvre plus encore qu'à la surprise.

Il attaque d'abord sur 4 kilomètres seulement, au sud de la route d'Amiens à Roye, en débouchant de la vallée de la Luce, vers un terrain propice aux chars d'assaut, puis engage progressivement ses troupes sur sa droite le long de l'Avre.

A 8 heures, 2 divisions contournent le bois de Moreuil par le nord-est et par le sud-ouest. Sur l'Avre, une autre division s'empare de Morisel, tandis qu'au sud de Moreuil un bataillon traverse la rivière. Ainsi Moreuil, tourné par le nord et par le sud, tombe; au sud de Moreuil, deux nouvelles divisions s'engagent alors, forcent le passage de l'Avre à hauteur de Braches et ouvrent la voie aux unités qui auront à mener la lutte sur les plateaux.

En fin de journée, les troupes françaises, progressant de 8 kilomètres environ, ont atteint la ligne Braches, la Neuville-Sire-Bernard, donnant la main aux Britanniques aux environs de Mézières.

Elles ont fait plus de 3 300 prisonniers, dont 3 commandants de régiment.

"C'est, écrira Ludendorff, le jour sombre de l'armée allemande, le plus sombre de toute la guerre, exception faite du 15 septembre qui vit la défection bulgare et scella les destinées de la Quadruple Alliance."

 

Du 9 au 12 août,

Les 9 et 10 août, la poussée britannique et la savante manœuvre française se développent.

La progression britannique.

Entre Albert et la route d'Amiens à Roye, les Canadiens et les Australiens de l'armée Rawlinson, sans laisser le temps à l'ennemi d'organiser sa résistance, progressent de plusieurs kilomètres, enlèvent du sud au nord, Bouchoir, Méharicourt, Rosières, Lihons, Proyart.

Au nord de la Somme, en collaboration avec des troupes américaines, elles emportent la position de Morlancourt, le village et le plateau au sud-est où l'ennemi se cramponnait avec la dernière énergie.

Le 11, malgré une vive résistance, les Britanniques atteignent le front Dernancourt, carrefour à 1 500 mètres à l'ouest de Bray, Chilly, Fouquescourt, les abords ouest de Villers-les-Roye.

Le 12, ils chassent définitivement l'ennemi de Proyart;

Le 13, ils sont aux lisières de Bray-sur-Somme, et au carrefour de Chuignolles; le front est reporté alors sur les vieilles lignes allemandes de la bataille de la Somme de 1916. Sur ce front, l'ennemi, disposant de points d'appui solides, va s'accrocher et résister. Mais en 5 jours les Britanniques ont remporté une belle victoire: 13 divisions britanniques et un régiment américain de la 33èmr D.I., 3 divisions de cavalerie et 400 tanks ont battu 20 divisions allemandes, leur ont pris 22 000 hommes, 400 canons et ont enlevé une profondeur de terrain de 20 kilomètres.

 

La manœuvre française. - Libération de Montdidier.

De son côté, le général Debeney continue, par des mouvements de débordement successifs, à faire tomber des portions entières des positions allemandes, sans avoir à les aborder de front.

Prolongeant sans cesse ses attaques le long de l'Avre, il dégage les abords de la rivière au nord et au nord-est jusqu'à son confluent avec le ruisseau des Doms et resserre de proche en proche la menace qu'il fait peser par le nord-est sur Montdidier.

Le 9 août, il a porté sa ligne jusqu'à la station d'Hangest-en-Santerre, sur la voie ferrée d'Albert à Montdidier par Rosières.
Pour obliger l'ennemi à lâcher Montdidier, qu'il ne veut pas aborder de front, le général Debeney, vers 16 heures, entreprend de le déborder par le sud; il lance une attaque limitée en direction de Roye, entre Domelieu et le Ployron; il atteint le soir la gare de Montdidier et Faverolles, sur la ligne de Montdidier à Roye.
Pendant toute la journée, l'aviation a pu bombarder cette dernière ville sans être gênée par l'aviation ennemi, ni par la défense contre avions.

Le 9 au soir, l'armée Debeney a fait 5 000 prisonniers au total. De Faverolles, ses fantassins menacent de joindre ceux qui ont progressé au nord par Davenescourt et de couper la retraite aux Allemands de Montdidier.
Ceux-ci évacuent la ville hâtivement, en désordre, dans la nuit du 9 au 10 et dans la matinée du 10, n'y laissant que quelques officiers mitrailleurs chargés d'enrayer le plus longtemps possible l'avance française.

Le 10 août, en dépit de ceux-ci, les troupes pénètrent dans les ruines de la ville, à midi, et s'avançant rapidement à l'est, dépassant Fescamps, de part et d'autre de la route de Roye; au soir, elles ont atteint la ligne Villers-les-Roye (où elles rejoignent les Britanniques), Grivillers.

Le 11, elles prennent le parc et le village de Tilloloy.

Le 12 au soir, elles ont faits 8 500 prisonniers, dont 181 officiers et 3 colonels, pris 250 canons dont 25 de gros calibre, de nombreux minenwerfer. Plus de 1 600 mitrailleuses et un matériel considérable.

 

 
* 1 et 2

 

Le dégagement de Montdidier (8-10 août 1918)
     
 
De juin à août 1918, l'ennemi resta sur ses positions; ce secteur ne fut plus agité que par des coups de main réciproques ou par quelques opérations locales, destinées de part et d'autre à améliorer les positions.
Dans la région de Mesnil-Saint-Georges tenue notamment par la 60ème D.I., l'extrême droite de l'offensive allemande du 9 juin vint se briser contre la résistance des troupes françaises; devant une seule compagnie du 248ème de ligne, l'ennemi laissa plus de 200 cadavres.

Le 1er août, l'ennemi fit de nombreuses et vaines tentatives près de Mesnil; 
à partir du 3, les français progressèrent lentement à l'est du village, préparant les positions de départ pour l'offensive de l'armée Debeney du 8 août. 
Le 4, les Allemands, sentant venir l'attaque, abandonnèrent une partie de leurs positions; les Français occupèrent Braches, pénétrèrent dans Hargicourt malgré les arrières-gardes ennemies et atteignirent Courtemanche.

Le 8 août, la 3ème D.I (9ème corps) passe l'Avre au nord, enlevant et élargissant la tête de pont de la Neuville-Sire-Bernard et occupant les lisières ouest du Contoire et de Hamel. Le 9ème corps est alors remplacé par le 10ème, dont les 3 divisions sont en ligne: les 152ème et 166ème, derrière le ruisseau des Doms, la 60ème devant Montdidier.

Le 9 au matin, au lieu d'essayer de franchir le ruisseau marécageux, la 152ème D.I., obliquant sur sa gauche, le passe à la Neuville-Sire-Bernard et permet, en progressant, à la 166ème D.I. d'en forcer le passage de front à la hauteur de Gratibus. Pendant que les 126ème et 153ème D.I. enlevaient Hangest et son plateau, la 152ème D.I. poussait son front à Contoire et Pierrepont; la 166ème D.I., qui n'a passé les Doms qu'après de rudes efforts, n'a pu prendre pied sur le plateau à l'est. Débordé par le nord, Montdidier va l'être par le sud. Le général Debeney, transporte rapidement sa masse d'artillerie de sa gauche à sa droite et déclenche une nouvelle attaque. La 60ème D.I. se porte sur Montdidier, la 169ème, de Domfront pousse vers le nord-est en direction de Faverolles pour couper la route de Montdidier à Roye, la grande voie de retraite de l'ennemi; la 133ème D.I. attaque face à l'est pour masquer le massif de Boulogne-la-Grasse et couvrir le flanc de l'offensive; derrière suivent la 46ème D.I. et le 2ème corps de cavalerie, prêts à exploiter le succès. Celui-ci est complet; au soir, de Faverolles à Piennes, Montdidier est débordé par le sud. Assainvillers, Piennes et Faverolles ont été repris et l'ennemi se replie par la route de Montdidier-Andechy, qu'il a pu maintenir libre par sa résistance devant Gratibus. Dans la nuit, il évacue Montdidier dans le plus grand désordre en laissant des officiers mitrailleurs chargés de retarder l'avance française.

Pendant que les troupes françaises pénètrent dans la ville, qu'elles tiennent entièrement, à midi, le 10, toute l'armée Debeney pousse vers l'est: les 47ème et 56ème D.I. s'avancent à l'est de Villers-les-Roye; la 166ème de Gratibus jusqu'à Lignères, la 60ème jusqu'aux abords de Dancourt, la 46ème à l'est de Tilloloy, la 133ème jusqu'au nord-est de Fescamps, la 169ème jusque devant le Cessier. Sur cette ligne, l'armée Debeney retrouve les vieilles tranchées de la guerre de position. Montdidier est largement dégagée.

 

* 1 et 2

 

Boulogne a été libéré. Le gros des combats l'a contourné par l'ouest.

 

 

Le 3 avril, le Général Foch, commandant le G.A.R., donnait à la IIIe armée ses directives pour l'opération à préparer en vue de réduire par le sud la poche de Montdidier. (Le premier but à atteindre était de s'emparer du massif de Boulogne la Grasse, pour marcher en suite en direction de Roye.)

 

Extraits des ordres donnés par la Commandant du G.A.R le 5 août 1918: 
 

-Faire tomber la petite Suisse, en la manœuvrant par le nord, ou tout au moins préparer cette manœuvre par l'occupation de la ligne Rollot-Roye...
-Pour en faciliter l'exécution, la IIIe armée a été invitée à constituer, sur sa gauche, une masse d'artillerie lourde longue, destinée à agir contre le massif de Boulogne-la-Grasse et couvrir, ainsi la droite du 35e corps...
-En outre, cette armée doit exécuter, en union avec l'action du 35e corps, à l'est de Montdidier, un vaste coup de main susceptible d'exploitation et ayant pour premier but la conquête de la longue croupe : Méry, Lataule, cotes 124 et 116 et la ferme Porte.
« L'action entre Montdidier et le massif de Boulogne-la-Grasse s'en trouvera dans tous les cas facilitée. »

 

L'idée générale qui présidera aux manœuvres de la IIIe armée sera de faire tomber la petite Suisse en la débordant par l'ouest. A cet effet, le 34e corps, tout en se liant à gauche avec la Ire armée, progressera vers le front Boulogne-la-Grasse, Conchy-les-Pots, Roye-sur-Matz.
Le 15e corps marchera en direction générale de Lassigny, par sa gauche.
* 8 

 

(carte du JMO du 39ème Régiment d'Infanterie)  

Carte demandant un peu de temps pour s'ouvrir...

 

 

2ème Division de Cavalerie (Source JMO de la ... )
 


le 9 août: par une instruction générale du  8 août, 22 heures, le général commandant le 2ème C.C. a fait connaître que le 35ème corps d'armée attaquerait, le 9 août, au sud de l'Avre, en direction de l'est, dans le but de déborder et de faire tomber le massif de Boulogne-la-Grasse.

le 10 août, à 16 heures 30, la brigade Tavernost, se dirige sur Boulogne-la-Grasse par Onvillers, dépasse l'infanterie, lance un demi régiment et une S.M. (commandant d'Alzac, 17ème chasseur) sur le chemin Boulogne-Bus et un escadron (capt Sans) sur la route Boulogne-Tilloloy.
21 heures, la brigade Tavernost se met au bivouac dans les bois situés entre Bus et la lisière nord de Boulogne-la-Grasse.
A partir de minuit elle fut soumis à un bombardement de gros calibres.

 

34ème Corps d'Armée (Source JMO du ... )
 


l'attaque du 10 août avait été conçue comme une opération isolée, et visait essentiellement une rectification importante du front, en même temps que la capture de nombreux prisonniers et l'affaiblissement moral des unités allemandes qui nous étaient opposées.
C'était donc primitivement une opération à  objectifs strictement limités.
 
... 
le 9 août, à la suite du succès des attaques exécutées par les Anglais, puis par l'Armée Debeney entre Somme et Avre, le Général cdt l'Armée prescrit d'envisager une exploitation profonde du succès et les Divisions d'attaque sont orientées sur les objectifs suivants: 
6 DI: Biermont, station de Roye-sur-Matz, Bois des Loges 
165 DI: Orvillers-Sorel, Conchy-les-Pots, le Cessier 
129 DI: Bois de Mareuil, Hainvillers, Boulogne-la-Grasse, Croupe 106 (sud de Tilloloy)
...

à la 129 ème DI, les objectifs sont: tranchées de l'Aisne et de la Marne, le Bois des Béatitudes, le carrefour cote 97, point 39.81 - éventuellement débouchés nord et est de Mortemer, lisières est et sud du Grand Bois. La mise en place se fait dans la nuit du 9 au 10 août sous un violent bombardement par obus toxiques et explosifs. 359è RI à gauche, 297 RI au centre, 12ème Gr de BCP à droite. 
Attaque débouche à 4h20 dans un ordre parfait. 1er objectif atteint d'un seul élan. Les nombreuses mitrailleuses laissées avec de fortes arrières gardes sur les 1ères positions ennemies sont adroitement manœuvrées et bousculées.
L'Artillerie boche diminue d'activité depuis le commencement de l'attaque.
Sous l'impulsion du Général Commandant la Division et aussi de leur propre initiative, les éléments d'avant garde poussent sur la cote 110, Rollot, Mortemer (où de nombreux prisonniers sont faits par le 297è RI) et le Bois de Rouance. Un peloton de l'Escadron Divisionnaire est mis à la disposition du Groupe de Chasseur pour fouiller le Grand Bois et faciliter la progression vers l'est.
En fin de journée, les éléments avancés de la Division sont arrêtés sur la ligne: Bus, la Poste, qu'ils avaient déjà dépassée. PC de la DI au château de Bains.
Pendant la nuit du 10 au 11 août, l'ennemi régit fortement par son artillerie sur les avants postes et les arrières de la Division.
Journée du 11 août. Ordres reçus: en exécution des ordres du Général Commandant l'Armée, le mouvement doit être repris dès le 11 au matin, avec la dernière énergie.
Le Corps d'Armée, conversant à droite doit progresser entre une ligne jalonnée au nord par: Orvillers (inclus) - embranchement à mi-chemin entre Boulogne-la-Grasse (inclus) et Bus (exclu) - les Loges (inclus) - Candor (inclus) - Canny (inclus); au sud par la ligne Bourmont (inclus) - Gury (exclu) - Lassigny (inclus) - Dive (exclu) - château des Essarts (exclu) Porquericourt (inclus). Les 121è, 6è et 165è DI marcheront en 1ère ligne. La 129è se tiendra en réserve dans la région de Boulogne-la-Grasse et suivra le mouvement général d'après les ordres qui lui seront donnés ultérieurement.
...
Pendant ces jours le 34ème Corps d'Armée eut 48 officiers et 1006 hommes tués; 193 officiers et 9233 hommes blessés et intoxiqués; 21 officiers et 880 hommes disparus.

 

Groupe de brancardiers de la 129ème Division d'Infanterie (Source JMO du ... )
 


10 août: l'attaque a lieu à l'heure indiquée.
320 évacués passent au PS Central à St Martin aux Bois.
A 14 heures, le PS central, par suite du repli de l'ennemi va occuper Mery.
A 20 heures il reçoit l'ordre de se porter à Rollot.
En fin de journée, le service est organisé de la façon suivante:
               1) à Boulogne-la-Grasse sont installés les PS régimentaires des 359, 297 RI. 2 équipes du GBD sont détachés à ces postes, 2 autres sanitaires en permanence assurent les évacuations.
              2) à Conchy-les-Pots ....

11 août, même fonctionnement ....

 

129ème Division d'Infanterie (Source JMO du ... )
 


26 août: Tirs d'artillerie pendant la nuit par obus toxiques sur le Bois des Loges et harcèlements assez violents sur les régions de Conchy-les-Pots et de Boulogne-la-Grasse ...

 

"Historique du 359e Régiment d'Infanterie" Librairie Chapelot – Nancy numérisation P. Chagnoux - 2009 


Le 34e corps, dont fait partie la division, reçoit l'ordre de lier une attaque avec celle qui a lieu aux abords de Montdidier.

BOULOGNE-LA-GRASSE 10 août 1918.L'attaque est prescrite pour le 10 août, avec comme objectif pour le régiment les abords de Mortemer. 

Dans la nuit du 9 au 10, le régiment prend sa formation : le 5e bataillon est en première ligne, suivi des 10e et 6e bataillons. A 6 heures, le barrage roulant se met en marche, suivi par les troupes d'attaque qui progressent facilement. A 8 h.30, tous les objectifs sont atteints ; de nombreux prisonniers et 2 minens sont évacués sur l'arrière. La 4e section de la 5e C.M., sous le commandement du sergent JABVENEAU, se signale tout particulièrement par son entrain et son énergie ; elle est citée à l'ordre du corps d'armée. A 12 h.45, la marche en avant est reprise, l'objectif du 359e est Boulogne-la-Grasse. L'ennemi s'est replié, le régiment ne rencontre plus de résistance sérieuse qu'au nord-est de Boulogne-la-Grasse. Un aviateur prévient que le bois de Bus est tenu par l'ennemi. Dès que notre avant-garde arrive en vue de ce bois, elle est effectivement accueillie par un feu violent de mitrailleuses. Un ordre de la division, prescrivant de s'installer au nord de Boulogne-la-Grasse, arrive au moment où l'artillerie se mettait en position pour réduire cette résistance. Le régiment s'installe dans les tranchées qui entourent le village, en liaison à droite avec les chasseurs, à gauche avec le 39e R.I.Le 14 août, le colonel MELLIER, qui souffre de sa blessure, est évacué ; le commandant ROUCHON prend le commandement du régiment.

 


"Pendant la nuit du 9 au 10, l'ennemi, menacé d'enveloppement, dans la région de Montdidier, s'est mis en retraite sur Roye; aussi les progrès sont-ils rapides dans cette journée du 10 août.
La droite anglaise gagne peu de terrain, mais la Ire armée, après avoir réoccupé Montdidier à 10 heures du matin, porte son front jusqu'au delà d'Andéchy, de Marquivillers et de Fescamps, gagnant ainsi de 12 à 15 kilomètres en direction de Roye.
La IIIe armée suit le mouvement et enlève le massif de Boulogne-la-Grasse. A la fin de la journée son front passe par Conchy-les-Pots, Ressons-sur-Matz, Elincourt et Chevincourt.
Le nombre des prisonniers faits à ce jour par la Ire armée dépasse 8000, avec plus de 200 bouches à feu.
De son côté, la IIIe armée a fait un millier de prisonniers et s'est emparé de plusieurs batteries." 

*9

Le 10 août la 169éme Division prend Faverolles au nord-oust de Montdidier, Piennes, Bus. 11 août progression en direction de Crapeaumesnil. « Le 29ème Régiment d’Infanterie atteignant vers 11 heures la route de Paris est bientôt complètement en flèche. Un vide de 2km existe entre ses éléments de droite et la gauche de la 165ème DI (IIIème Armée) (C’est la zone de Boulogne-la-Grasse) » Le Cessier est pris le 16 août.

Le 11 août 1918,
-les 23ème  et 28ème batteries du 227ème Régiment d’Artillerie de Campagne « prennent position entre Bus et Boulogne-la-Grasse » pour tirer vers le nord.
-le soir, la 25 batterie du 227 Régiment d’Artillerie de Campagne, prend position à la Poste pour tirer sur le Cessier (dos à et près de Boulogne)

Le 12 août 1918,
-la 27 batterie du 227 Régiment d’Artillerie de Campagne prend position à 1 km au NO de Boulogne.

 

35ème Corps d'Armée (Source JMO du ... )
  -"L'instruction personnelle et secrète n° 550 de la 1ère Armée, en date du 5 août, prescrit au 35ème C.A. de préparer une attaque sur Assainvillers.

-l'instruction 2995/3 du 5 août de la 1ère Armée prescrit :
1°) que cette attaque sera exécutée le jour J+1
2°) que le 35 C.A sera renforcé de la 46ème D.I le 7 août, de groupes d'artillerie, appuyé à gauche par 2 btons et i groupe d'A.C de la 60° D.I qui couvriront l'attaque face à Montdidier.
3°) la direction ultérieure de l'attaque sera Faverolles puis Bus, Tilloloy, Beuvraignes, le C.A s'établissant solidement face au Massif de Boulogne-la-Grasse en reliant la 1ère et la 3ème Armée.

-L'ordre général n° 562 (6 août - 1ère Armée) dit que le jour J sera le huit (8) août, l'heure H à quatre heures vingt minutes."
"... la 133ème D.I chargée de couvrir le flanc droit de la 169ème D.I attaquera en liaison avec elle et à la même heure. Elle doit s'emparer de Le Fretoy, Vaux,  le Tronquoy et du Bois de l'hirondelle qu'elle ne doit pas dépasser, puis doit s'établir face au massif de Boulogne-la-Grasse..."

-"le 9 août à 12 heures, le C.A qui ne devait attaquer que le 10 août, reçoit l'ordre d'attaquer à 16 heures."

-"le 10août en fin de journée, la ligne générale atteinte par le C.A est : Grivillers - Bus - route Bus - Boulogne-la-Grasse. L'ennemi tient le Bois de Bus et le parc de Tilloloy."

-"16 août 1918, ordre est donné aux 133 et 169ème D.I de préparer l'Attaque de Beuvraignes et le Cessier" mais le Cessier est pris le soir, de dures combats dureront jusqu'au 19 août pour reprendre Beuvraignes avec occupation des anciennes tranchées.)

 


"Ordre Général n° 620
Soldats de la 3ème Armée
voilà 12 jours que vous combattez sans relâche avec un courage une générosité dont je veux vous remercier. Mais pour vous, la plus belle récompense sera de vous souvenir de ce que vous venez d'accomplir.
Le 10 août, c'était la ruée en avant de la gauche et du centre de l'armée.
Le 34ème C.A. (Général Nudant) bousculait l'ennemi sur 10 km de profondeur des environs de l'Aronde à Boulogne-la-Grasse et Conchy-les-Pots, pendant que le 15ème C.A. (Général de Fonclare) enlevait le massif de Vignemont.
...
le 22 août 1918 - le Général de la 3ème Armée - Signé Humbert"

 


Lettre envoyée le 11 août 1920
par le général Nudant à la réception de "l'historique du 154ème régiment d'infanterie":
"aucun régiment n'a rien fait de plus beau que ce que les 154ème et 155ème ont inscrit le 10 août à leurs drapeaux. Et à ce sujet voici un souvenir personnel qui vous intéressera.
- le 10 août au soir, j'avais téléphoné le compte-rendu habituel au Cdt de l'Armée. Quand le général Fayolle Cdt le groupe d'Armées en eut connaissance il m'appela au téléphone:
    -" Vous êtes, dites vous, à Boulogne-la-Grasse.
    - Oui, mon général, et plus loin encore.
    - Ce n'est pas possible, c'est tout à fait impossible, Nudant, on vous a fichu dedans.
    - Non, mon général, Caron n'est pas un blagueur, il y était, il en revient, c'est donc vrai. Nous sommes à Boulogne et demain nous aurons votre
       fameux Bois des Loges, j'en réponds.
    - Tout de même, c'est extraordinaire.
    - Oui, mon Général, c'est en effet extraordinaire. C'est même merveilleux. Vous voyez que j'avais bien fait de supprimer l'objectif éventuel."

 

 


Le 11 août 1918, "en traversant Boulogne la Grasse, un obus tombe sur la colonne de l'État Major du régiment (17 régiment de chasseurs à cheval),
tués le commandant d'Abzac, son ordonnance le cavalier Dupuy ainsi que 4 ou 5 chevaux et renverse en le contusionnant le colonel Maurel et le lieutenant d'Amecourt ..."

JMO du 17 régiment de chasseurs à cheval

 

Le dégagement de Compiègne:
le 15 juillet, les Allemands échouent dans leur dernière grande offensive en Champagne. 
Le 18, les Alliés reprennent l'initiative des opérations.
Du 18 juillet au 4 août la poche de Château-Thierry est réduite.

Le 10 août, dans la matinée, lendemain du jour où la 1ère Armée du général Debeney libérait Montdidier, Humbert attaque à son tour sur le front de Courcelles à l'Oise. L'ennemi, qui s'attendait à l'attaque, avait augmenté son échelonnement et reporté pendant la nuit ses gros sur la ligne de résistance au nord du Matz. Du premier bond, le 34ème corps, avance de plusieurs kilomètres, surtout à l'aile gauche. Ressons-sur-Matz est dépassé, le massif de Boulogne-la-Grasse est pris. 
Le 11, malgré les difficultés d'un terrain boisé et accidenté, malgré la vive réaction de l'ennemi soutenu par une puissante artillerie, l'armée Humbert continue d'avancer. Le massif de Thiescourt est en partie reconquis. En deux jours, la 3ème Armée a fait plus de 2 000 prisonniers, pris 30 canons.
Du 12 au 15, l'armée Humbert pénètre plus avant dans le massif de Thiescourt, approche de Lassigny et menace Noyon.
Profitant de la progression de l'armée Mangin qui, à droite, par une attaque foudroyante, avait, du 18 au 20, bousculé l'ennemi, l'armée Humbert reprend violemment l'offensive le 21. Elle dépasse le massif de Thiescourt et arrive sur les pentes nord du PLémont.
Le 22, la Divette est franchie, tandis que Lassigny, précipitamment abandonné, est occupé.
Attaquées en même temps entre la Somme et la Scarpe par les armées britanniques et entre l'Oise et l'Aisne par l'armée Mangin, les armées de von Marwitz et de von Hutier, menacées sur leurs flancs, se replient sur leurs positions Hindenburg, protégées par de fortes arrières-gardes.
Le 29, l'armée Humbert s'empare de Noyon.
L'armée Humbert continue sa poussée vers l'est, talonnant vivement les arrières-gardes ennemies. Elle refoule les divisions épuisées de von Hutier dans leurs positions Hindenburg soi-disant imprenables, d'où elles s'étaient élancées le 21 mars ayant tant d'espoir et dont l'assaut concentrique de 5 armées franco-britanniques ne tarderont pas à les chasser.

 

*1

 

Boulogne est libéré ...

 

 

5ème section de munitions du 108ème Régiment d'Artillerie Lourde (Source JMO du ... )
 

13 août: déplacement de l'unité vers 19 heures pour aller bivouaquer près de la route d'Onvillers à Boulogne-la-Grasse à 1500 mètres de ce dernier village. Ravitaillement en munitions de Romangies à Godenvillers.

 

Dans ce film de l'"ECPA", à la fin, nous voyons quelques images de la visite, en août 1918, du général HUMBERT dans les ruines du château de Boulogne
Pour voir le film,suivez le lien http://www.ecpad.fr/aout-1918-les-annales-de-la-guerre-75 (le passage sur boulogne est à la fin du film)

 

Description de la "visite touristique" de Boulogne-la-Grasse dans le guide Michelin de 1920.
 
A la sortie de Rollot, on prend à gauche le G.C. 27 et dans les bois, le long de la route, on aperçoit à gauche le Château de Bains qui a beaucoup souffert pendant la bataille.
En continuant la route, on arrive à l'église de Boulogne-la-Grasse.

Boulogne-la-Grasse: son territoire forme une sorte de petit massif accidenté, dont le sommet et les pentes du coteau central sont occupés par le village. Celui-ci, que les jardins et les vergers masquaient avant la guerre, était un assemblage de quartiers presque indépendants, aux rues tortueuses et pittoresques. L'église domine la principale rue; on y accède par 34 marches; le chœur seul en est ancien; elle possède une vierge en bois du XIIIème siècle.
On passe par la rue à gauche de l'église et l'on tourne à la première rue à gauche qui mène au sommet de la butte qui domine le village.
On y voit encore les fossés entourant la motte où s'élevait l'ancien château-fort; un château moderne fortement détérioré l'a remplacé.
A l'extrémité de la colline, à l'ouest du village, il y eut, au début du XIXème siècle, une station télégraphique détruite par les Prussiens en 1814.
De cet endroit, on embrassera le panorama du champ de bataille de Boulogne. 

Boulogne, et à l'est, les villages de Conchy-les-Pots, Roye-sur-Matz et Canny-sur-Matz, furent abordés par les Allemands dès le 27 mars 1918
Ils furent défendus par une partie de la 38ème D.I., venue renforcer la 62ème D.I., décimée par plusieurs jour de combat; le régiment colonial du Maroc était à l'est de Roye-sur-Matz, le 4ème mixte (zouaves et tirailleurs) à l'ouest; un bataillon du 4ème zouaves occupait Boulogne. 
Ce jour là, les Allemands s'emparèrent de Boulogne et de Conchy, mais le lendemain 28, les français attaquant à leur tour reprirent les deux villages. 
L'ennemi, qui n'avait pris pied dans Canny-sur-Matz qu'au 3ème assaut, lança des contres-attaques répétées et violentes sur Conchy, qu'il ne put réoccuper, et sur Boulogne dont il ne put enlever qu'une partie.

Le 29, les troupes françaises, dépassant Boulogne, revenait aux lisières de Conchy, mais sans pouvoir enlever Canny, ni déloger les Allemands cramponnés dans la partie est de Boulogne; dans la nuit, l'artillerie française écrasa Boulogne, le rendant presque intenable.
Le 30, l'offensive allemande débouchant de Conchy refoula les troupes qui occupaient le massif de Boulogne.

Dans les mois qui suivirent, les Allemands organisèrent dans cette région une ligne de repli dite la "Rheinlandstellung".

Le 10 août, l'offensive de l'armée Humbert, menée par le 34ème corps, libéra tout le massif; au soir, la ligne passait par Orvillers, Boulogne-la-Grasse, la Poste, au nord de Conchy, Conchy-les-Pots, la station de Roye-sur-Matz.
Le 11, malgré les vives réactions de l'ennemi, les troupes françaises atteignirent le bois au nord de la Poste, la Cote 81 à l'est de Roye-sur-Matz, les abords de Canny.
Les jours suivants, leur progression dégagea définitivement la région: Canny fut réoccuper le 17.

Revenir à l'église et continuer tout droit jusqu'à la première route à gauche, le G.C. 27, qui conduira à Conchy-les-Pots. Avant d'y arriver, on rencontrera à droite un cimetière franco-allemand.

 

* 1 et 2

 

 

La première phase de la bataille de Picardie est close, la guerre s'éloigne de Boulogne. 

du 18 au 29 août, offensive britannique au nord de la Somme et offensive française entre Oise et Aisne.

Entre Aisne et Oise, l'armée Mangin se lance à la conquête des plateaux.
Elle part à l'attaque le 18 août, elle borde l'Ailette le 23.

Suivant cette progression, l'armée Humbert reprend violemment l'offensive le 21, conquiert les pentes nord du Plémont, franchit la Divette, occupe Lassigny.

Par leur avance, ces deux armées menacent la droite de la XVIIIème Armée allemande accrochée sur la ligne Chaulnes-Roye.

 

En même temps, l'armée Byng, entre l'Ancre et Croisilles, et à la gauche de l'armée Rawlinson, au nord de la Somme attaquent.
Du 25 août au 8 septembre, offensives sur la Scarpe et sur l'Ailette.
 
du 10 au 25 septembre, offensives dans les avancées de la Ligne Hindenburg.

* 2

 

11 novembre 1918, proclamation de "l'Armistice".
Après la conférence de Paris, le 28 juin 1919, est signé du "Traité de Versailles" qui met fin à la guerre.

 

           Ils ne sont pas revenus: leurs noms sont sur le monument aux morts de Boulogne.
                      Ancellin Albert
                      Auxenfants Charles Joseph Isaïe
                      Barrière Antonin
                      Collenay Louis Joseph Désiré
                      Damar de Saint Rivily Georges Théophile
                      Damhet Charles Louis Joseph
                      Devillers Albert Clotaire
                      Fercot Edmond Eléonore
                      Havart Julien Baphal Alphonse
                      Hervy Clovis Aurore Joseph
         Hicli André
         Lambert Georges
         Lecointe Arthur
         Ledoux Marcellin Léon
         Lefevre Lèon Jean Baptiste
         Mouret Emile Louis Albert
         Mouret Ernest Louis Noël
         Vignon Magloire Sosthène
         Villain Eusèbe Albert
Une sépulture, dans le cimetière de Boulogne, au nom de DANGRE Maria portée disparue le 20 3 1918.

 

et va se relever...
 

 

Le 21 février 1921, la commune est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918. ( http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf)

 

                         Nombre de:
        aux recensements de
Maisons Ménages Individus 
1906 147 151 452
1911 157 149 417
1921 111 119 414
1926 149 134 383
* 10 

 

l'école de Boulogne en 1931.

 

Sources
Source 1: "Guides illustrés Michelin des champs de bataille -  Noyon - Roye - Lassigny" 1921
Source 2: "Guides illustrés Michelin des champs de bataille -  Les Batailles de Picardie" 1920.
Source 3: Wikipédia.
Source 4: Chtimiste.com
Source 5: http://20072008.free.fr/site2004/batourcq.htm
Source 6: " La Société Archéologique et Historique de Boulogne - Conchy - Hainvillers et alentours."  1990
Source 7: http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/saillant.html
Source 8: http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/pochemontdidier.html
Source 9:
Source 10: les Archives départementales de l'Oise en ligne; les recensements
J.M.O : journaux des marches et opérations: http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique16

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