 | Journée du 10
juin. |
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Les
renseignements concernant la 24ème D.I. sont impossibles à
obtenir.
Dans l'incertitude, et en vue de rechercher des renseignements vers
l'arrière, le colonel décide de se porter Senlis où il arrive dans le
courant de la matinée.
La ville est systématiquement bombardée par l'aviation.
Le colonel s'informe du stationnement des unités et apprend que la 24ème
D.I. se regroupe entre Villiers-Adam et Pontoise.
Dès qu'il peut se procurer un moyen auto, il envoie un agent de liaison
à la recherche du P.C. de la division. Cet agent de liaison revient
sans indication précise.
Le colonel se porte lui-même en voiture dans la direction indiquée et
rencontre en cours de route le T.R. hippo du régiment lequel, dans un
ordre impeccable se dirigeait vers la forêt de Montmorency.
L'adjudant Baron, commandant du T.R., indique le P.C. de la division que
le colonel rejoint aussitôt.
Un centre de
regroupement a été créé à Luzarches et c'est dans cette localité
qu'arrivent un certain nombre d'isolés, alors que d'autres assez
nombreux se dirigent sur Maison-Laffitte.
Le 10 au soir, le
stationnement du régiment est prévu à Jagny-sous-Bois où des
éléments du régiment provenant des trois bataillons et des unités
régimentaires arrivent à se ressouder.
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 | Journée du 11
juin. |
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Le
regroupement des unités se continue. Le personnel et le matériel sont
installés au bivouac, d'abord au nord puis au sud de Jagny.
A 21 heures,
l'effectif du régiment se décompose ainsi:
E-M: lieutenant-colonel Pujol, chef de
bataillon Vie;
C.H.R.: lieutenant Graff, lieutenant Barraud,
dentiste sous-lieutenant Falaise;
2ème bataillon: lieutenant Malleret,
sous-lieutenant Vaucheret, médecin-lieutenant Bourland;
3ème bataillon: sous-lieutenant
Mendouze.
20 sous-officiers,
200 caporaux-chefs, caporaux et soldats,
74 animaux de trait, 30 voitures hippo à 2 roues, 13 voitures hippo à
4 roues, 8 automobiles dont 3 touristes, 4 camionnettes, 1 sanitaire, 6
chenillettes.
Armement: 56 fusils,
quelques pistolets.
Pour doter le
régiment d'un armement suffisant, le colonel demande un recomplétement
de 140 fusils, 5 F-M., 4 mitrailleuses, 1 canon de 25.
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Ils sont décédés ce 10 juin
1940:
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Aristide
Albert
Joseph
Marie |
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François
Clément
Pierre
Marie |
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Raymond
Jean
Marie
Joseph |
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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Ils sont décédés ce 11 juin
1940:
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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 | Journée du 12
juin. |
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A
19 heures, le colonel reçoit l'ordre de se tenir prêt à faire
mouvement pour une étape de 12 kilomètres.
Cet ordre préparatoire est complété par un odre de mouvement
prescrivant au colonel de porter le régiment à Arnouville afin
d'assurer la défense de l'agglomération face au nord.
Deux détachements
sont constitués:
- un détachement auto sous les ordres du lieutenant Graff,
- un détachement de troupes à pied et hippo sous les ordres du
lieutenant Malleret.
Heure de départ: 22 h 30.
L'ensemble est mis
en route sur l'itinéraire: Fontenay en Parisis - Bouqueval - Villiers
le Bel - Arnouville.
A 22 heures, le
colonel reçoit l'ordre suivant:
"le mouvement prévu pour la nuit du 12 au 13 sera continué sur
Dugny dans les conditions suivantes:
Éléments dirigés sur Arnouville, par itinéraire Arnouville - Garges
- la Cerisaie.
En fin de mouvement,
la 24ème D.I. s'établit en position défensive sur le front
Stains (exclus), Dugny (inclus) face au nord.
Deux sous-secteurs:
à l'est, Dugny (63ème R.I); à l'ouest 50ème et
78ème R.I. sous les ordres du colonel commandant le 78ème
R.I..
Limite entre les
sous-secteurs: cote 38, coude nord-ouest de la Vieille-Mère.
Ligne de résistance
marquée par: lisière nord de Dudny - la Cerisaie - les Hucailles."
En exécution de cet
ordre, le colonel prescrit l'organisation de deux quartiers:
quartier ouest: 50ème R.I.: les Hucailles.
quartier est: 78ème R.I.: la Cerisaie.
Moyens
supplémentaires du quartier est: une section de 25 et la G.D.A.C.. Les
points d'appui doivent être cerclés dans les localités.
En outre un
élément du 50ème R.I., avec armes automatiques, tiendra le
sud de la Vieille-Mère aux environs du Moulin-Neuf, P.C. du R.I. au
Moilin-Neuf.
Les éléments auto
et hippo continueront leur mouvement sur la région Villemonble - Rosny
sous Bois, par le Bourget, Drancy, Rosny.
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Ils est décédé ce 12 juin
1940:
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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 | Journée du 13
juin. |
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La
mise en place des unités est terminée à 8 heures.
Au préalable, avant
d'atteindre la Cerisaie, le R.I. avait perçu 8 F.M., 98
boîtes-chargeurs avec accessoires, 2 mitrailleuses avec accessoires, 1
mortier de 60 et quelques munitions, sauf celles du mortier de 60.
L'ensemble de la
position est couvert par le G.R.D./74 et la liaison est assurée à
gauche avec la 4ème D.I.C..
La journée se passe
sans incident notable.
Il est constitué,
aux ordres du lieutenant colonel Pujol, un groupement de marche
comprenant:
a) éléments du 78ème R.I. aux ordres du capitaine Besse;
b) éléments du 50ème R.I. aux ordres du capitaine Maizaud;
c) éléments du C.I.D. aux ordres du lieutenant commandant la C.I.D.;
d) une section de 25 chenillée de la C.A.C.D.
Les éléments auto
seront placés sous le commandement du lieutenant Graff.
Les éléments hippo aux ordres de l'adjuadant Baron.
Le capitaine Besse,
commandant le 1/78ème a rejoint le corps dans l'après-midi.
A 16 heures, au
moment où le colonel décide de porter son P.C. à Dugny, il reçoit
l'ordre de replier ses éléments par la Courneuve - Bobigny, derrière
le canal de façon à tenir la direction Noisy -Bobigny.
En conséquence, le
colonel donne l'ordre suivant aux commandants de quartier:
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"Repli
par la Courneuve - Bobigny derrière le canal de façon à tenir la
direction Noisy - Bobigny.
78ème R.I. au Petit-Bobigny.
C.I.D. et 50ème R.I. au nord de Noisy.
Exécution dès le reçu du présent ordre.
A 17 heures, cet
ordre est complété par les indications ci-dessous:
dispositif à réaliser au sud du canal:
78
Les trois canons de
25 répartis entre les trois éléments.
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Le
repli est rendu difficile par la méconnaissance complète des
itinéraires de la banlieue parisienne et par la présence plus ou moins
vérifiée de détachements légers ennemis en divers points.
Le colonel va
prendre contact au P.C. de la D.I. au fort de Rosny.
A 19 h 20, alors que
tous ses éléments ne sont pas encore en place, il reçoit l'ordre
suivant:
"tous les éléments de la D.I. continueront sur Brunoy de manière
à y prendre position sur Yerres, face au nord.
Itinéraire:
Fontenay-sous-Bois, Joinville, Créteil, Villeneuve-Saint-Georges.
P.C.D.I.: Champrosay.
Se cercler en point d'appui fermé"
Cet ordre est
aussitôt transmis aux éléments du détachement Pujol.
Le colonel
transporte son P.C. à Brunoy. |
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Ils sont décédés ce 13 juin
1940:
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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 | Journée du 14
juin. |
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Les
éléments du détachement Pujol arrivent dans Brunoy vers 6
heures.
Le 78ème R.I. ne comporte à l'arrivée qu'une cinquantaine
d'hommes, 2 voitures de tourisme et une voiture sanitaire.
Par ailleurs, rejoignent à Brunoy, le médecin capitaine Duport, le
pharmacien sous-lieutenant Prouzat, le lieutenant Artiges et une
cinquantaine d'hommes avec une touriste et 2 camionnettes.
Un groupement de
marche (63ème R.I., 50ème R.I., 78ème R.I.)
est formé aux ordres du lieutenant colonel Pujol.
Vers 9 heures,
l'ordre ci-dessous lui parvient:
"les éléments de la 24
Les éléments de
Répartition de
missions:
50ème R.I.: pont nord-ouest de Brunoy.
63ème R.I.: pont central de Brunoy.
78ème R.I.: pont sud de Brunoy.
Moyens
supplémentaires: 1 section de la C.D.A.C. à chaque régiment.
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Liaisons
- le 50ème R.I. recherchera la liaison avec les
éléments de la 4ème D.I.C. vers Yerres.
- le 78ème R.I. recherchera une liaison à sa droite vers
Epinay.
- P.C. du groupement: pyramide de Brunoy.
Au cours de
l'exécution de cet ordre, il est apparu que les ponts de Brunoy
étaient déjà tenus par le G.R.D./74, les moyens du G.R.D. et du
groupement furent conjugués pour assurer la défense.
12 heures: par ordre
du général commandant de la 24ème D.I., le commandant
Baluze, du 50ème R.I., doit constituer un détachement de la
valeur d'une compagnie avec mission de tenir les ponts de l'Yerres, à
Brunoy, contre tout ennemi venant du Nord.
Dès que ce
détachement sera en place les éléments divers: 50ème, 63ème,
78ème se regrouperont aux ordres du colonel Pujol, en
réserve dans la forêt de Sénart, au carrefour de la Pyramide.
Le mouvement
s'exécute suivant l'ordre ci-dessus, le groupement Pujol s'établit en
point d'appui fermé dans la région de la Pyramide.
La D.C.B. fut complétée par l'appoint de deux chars F.T. (lieutenant
Merle) et d'un canon de 105 tracté (aspirant Courbarien) du 312ème
R.A.I., disponibles en ce point.
A 21h45, la pièce
de 105 est remise à la disposition de son unité.
A 23 heures, le
colonel reçoit l'ordre général du 14 juin (22 heures) lui prescrivant
de faire mouvement pour venir se placer sur la rive gauche de la Seine
par l'itinéraire: route forestière, la Pyramide, carrefour d'Orléans,
carrefour des Deux-Châteaux (= carrefour Royal),
Soisy-sur-Seine, pont suspendu d'Evry-Petit-Bourg, Courcouronnes et
premier bois environnant où il doit stationner.
Départ de la
Pyramide à 23h30.
Les ordres verbaux
pour le stationnement n'ont pu être exécutés en raison de l'arrivée
d'un nouvel ordre.
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Aucun décès ce 14 juin 1940.
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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 | Journée du 15
juin. |
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A
4h10, ordre pour l'occupation de la position au sud-ouest de la Seine.
"Par
modification à l'ordre d'opérations du 14 juin (22 heures) le
dispositif à réaliser en fin de mouvement sera le suivant:
- 50ème R.I.: Evry-Petit-Bourg, se cercler dans la partie
est et sud du village, station comprise.
- 78ème R.I.: se cercler dans la partie nord du bois de
Mazières.
- G.R.D. et détachement Brière: constituer un bouchon à la cote 84,
face au nord-ouest.
- Le 63ème R.I. sera porté dans la 2ème partie
de la nuit sur la ferme de la Place où il constituera un P.A. fermé.
- Pionniers avec 63ème
- Artillerie: en position dans la partie sud-ouest de le Désert, en vue
de pouvoir tirer en tirs de protection des P.A. définis ci-dessus et de
battre les grandes routes pénétrantes à l'intérieur de la D.I.
- P.C.D.I: le Désert. A été porté à Chavannes à 6 heures.
- P.C.R.I., colonel Pujol: bois de Mazières."
A 6h25, le colonel
Pujol porte son P.C. à la cote 84 dans le P.A. du G.R.D.
A 8h05, la section
de chars F.T. du lieutenant Merle, du 503ème R.C.C. est
remise à la disposition de son unité.
A 9h05, la section
de canons de 25 qui était sous les ordres du commandant Baluze est mise
à la disposition du colonel Pujol qui la répartit de la façon
suivante: 2 canons au 50ème, à Evry-Petit-Bourg; 1 canon au
78ème, bois de Mazières.
"En cas de
repli, soit sur l'ordre qui sera donné, soit sous la pression de
l'ennemi, tous les éléments combattants de la division se replieront
par la route nationale Corbeil - Milly.
Cette itinéraire
est impératif.
A titre de
renseignement, la division a en avant d'elle, la 4ème D.I.C.
sur le front sillon de l'Yvette - Ris orangis.
Il est bien entendu
qu'en cas de repli celui de la 24ème D.I. s'effectuera en
liaison avec la 4ème D.I.C. à gauche qui suit l'itinéraire
Courcouronnes - Mennecy - Chavannes - Boutigny"
Note du
colonel:
liaison à assurer par le 78ème R.I. sur la transversale
Lisses - les Bordes.
liaison entre 50ème et 78ème à la charge du 50ème.
A 12h25, colonel
Pujol à général commandant la 4ème D.I.C.:
"à la gauche de la D.I., un G.R. semble tenir encore le bois de la
Garenne. la gauche de la 4ème D.I.C. se serait repliée,
découvrant le flanc gauche de la division. D'autre part Orangis ne
semblerait plus occupé par la 4ème D.I.C.
En conséquence, je
prescris au 78ème d'effectuer son repli lorsque le G.R. du
bois de la Garenne aura décollé vers l'arrière.
Le 50ème restera en liaison étroite avec le 78ème
et se repliera éventuellement en même temps que ce régiment."
A 13h5, les
éléments en contact signalent:
1) 50ème R.I.: les éléments à sa droite se sont repliés;
2) 78ème R.I.: (renseignement donné par un officier,
sous-lieutenant Vaucheret): les éléments de la 4ème D.I.C.
à nottre gauche se re^plient.
D'autre part, on
entend des tirs de mitrailleuses assez proches dans la région est de
Corbeil..
La route Châtillon - Corbeil est soumise à des tirs de harcèlement
fréquents et violents, en particulier au carrefour des Bordes, au pont
de chemin de fer et aux réservoirs sud d'Essonnes.
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 |
|
Étant
donné la menace d'encerclement dont semble être l'objet le groupement
Pujol, le colonel donne, à 13 heures, l'ordre de repli et prescrit à
ses détachements de venir occuper la rive sud de l'Essonnes (3km au sud
de Corbeil).
Le repli s'effectue
dans des conditions normales et sans incident, sauf la traversée des
barrages successifs d'artillerie.
Le colonel se porte
de sa personne au P.C. de la 4ème D.I.C. et rend compte de
la décision qu'il vient de prendre.
|
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Le
général commandant de la 4ème D.I.C. lui affirme que les
renseignements qu'il a reçus sont erronés, que le front est solidement
tenu tant en avant que sur sa gauche, qu'aucune menace n'existe sur la
rive est de la Seine, qu'une division blindée est en voie
d'intervention sur cette rive.
Le général donne l'ordre au colonel de réoccuper la position
abandonnée.
A 14h15 ordre du
colonel:
"ordre de repli annulé. Réoccuper positions jusqu'à nouvel
ordre."
L'ordre a été
exécuté entièrement par le 78ème R.I. et le G.R.D.,
partiellement par le 50ème R.I..
Les éléments reportés en avant ont marché avec un calme et une
discipline dignes d'éloges, traversant à nouveau plusieurs barrages
d'artillerie; ils ont réoccupé la position abandonnée.
Les tirs de
mousqueterie et de mitrailleuses s'intensifiant sur la rive est de la
Seine, le colonel prescrivit au capitaine Besse de laisser à son
passage à Corbeil une section de F.V. avec mission d'interdire les
débouchés du pont de Corbeil.
A 17h20 Colonel
Pujol à général commandant la D.I.:
"Éléments défendant le pont de Corbeil sur la Seine ont été
refoulés et sont actuellement sur le pont du chemin de fer au contact
avec l'ennemi. Je demande colmatage de la poche afin de permettre,
éventuellement, repli des éléments avancés."
A ce moment, le
repli de gauche est confirmé par le colonel Pripux, commandant l'I.D.
de la 4ème D.I.C. au sous_lieutenant Vaucheret, officier de
liaison, avec la 4ème D.I.C..
D'autre part, des infiltrations se produisent antre les points d'appui
et les cavaliers ennemis arrivent jusqu'à 200 mètres du P.C. du
colonel.
Le pont de Corbeil est aux mains des Allemands qui se sont avancés
jusqu'à la voie ferrée.
|
|
En
conséquence le colonel prescrit le repli immédiat de tous les
éléments en leur enjoignant d'éviter la traversée du faubour d'Essonnes.
Le repli s'est
effectué avec de grosses difficultés, en raison de la nécessité
d'éviter la route nationale bombardée et parcourue par les engins
blindés ennemis.
Le colonel arrive à
Chavannes à 19h15 où on lui remet l'ordre de repli du 15 juin à
17h15. Il precrit les mesures nécessaires à la mise en place du
nouveau dispositif, à savoir:
78ème
R.I.: Tilly,
50ème R.I.: carrefour du chemin de la Maison-Rouge,
63ème R.I.: Auverneaux.
La prise de
dispositif ci dessus n'a d'autre but que de préparer le repli de la
division vers le sud.
Le repli ultérieur des éléments de la division n'aura lieu que sur
l'ordre du général commandant la D.I. et s'effectuera sur l'axe
Auverneaux - Milly, la Chapelle-la-Reine - Aufferville puis le sud (Seaux-en-Gatinais)
P.C.D.I.: Videlles.
P.C.R.I.: sortie ouest de Monlignon.
|
 |
|
Le
colonel donne des ordres verbaux pour l'exécution de cet ordre
général et se porte de sa personne à son nouveau P.C., pendant que le
capitaine Besse allait reconnaître son P.A. de Tilly déjà occupé par
des éléments légers allemands.
Vers 20h30, le
colonel inquiet de ne voir aucun élément d'infanterie ou d'artillerie
se porter sur les points d'appui fixés, partit en reconnaissance vers
Auverneaux.
Il trouve le village vide de troupes (le 63ème R.I. devait
s'y trouver).
Il pousse sur la route de Milly et à quelques kilomètres rencontre les
derniers éléments de la colonne qui battaient en retraite.
Il apprit qu'un ordre de repli avait été donné et n'était pas
parvenu.
Il envoya chercher les officiers laissés à Monlignon et tout son
personnel pu rejoindre en temps utile et sans incident la queure de la
colonne qui se dirigeait vers le sud.
Le mouvement de
retraite se continue toute la nuit et dans la matinée du 16 juin.
|
Aucun décès ce 15 juin
1940:
|
Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
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 | Journée du 16
juin. |
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La
retraite et le passage de la Loire s'exécutèrent dans des conditions
particulièrement difficiles: mitraillades, bombardement d'aviation,
embouteillage constants des convois militaires et civils.
Le pont de
Sully-sur-Loire, qui se trouvait sur l'axe de marche a été systématiquement
bombardé pendant tout le passage des convois.
Au cours de cette
retraite et au cours du passage de la Loire, les éléments du régiment
ont été de nouveau disloqués.
Un regroupement
partiel fut effectué sur la route de Bourges et les éléments du
régiment se rassemblèrent au bivouac de Villemurin.
Au cours des
journées du 10 au 16 juin, le régiment a retraité au contact de
l'ennemi.
Au cours des replis
successifs dans le quadrillage des rues et routes de la banlieue
parisienne, puis pendant les longues marches de Corbeil à Sully, un
nombre imortant d'hommes s'est égaré ou n'a pu suivre et de ce fait
l'effectif, à la date du 16 juin, ne comporte plus que 10 officiers et
60 hommes.
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Aucun décès ce 16 juin
1940:
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Liste
faite
avec
"mémoire des hommes"
|
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-
16 juin 1940, le président du conseil, Paul Reynaud, refuse de signer
l'armistice et démissionne.
Le Président Lebrun fait appel au maréchal Pétain qui
demande aussitôt l'armistice. |
|
SOLDAT
déclaré MORTS POUR LA FRANCE A MONTDIDIER entre le 10 et le 12 juin
1940 d'après le Site : Mémoire des Hommes
DANTAN |
Jean
Théodore |
10/06/1940 |
Tué
à l’ennemi |
04/07/1909
à Paris (18e Arrond.) |
2e
R.I.C. |
La mention "Tué
à l'ennemi ou au combat" est à prendre avec précaution.
Ainsi Lucien Ropartz, caporal-chef au 2e Régiment d'Infanterie
Coloniale, fait prisonnier à Angivillers au matin du 10 juin 1940,
narre-t-il la marche vers la captivité au cours de cette journée :
"Vers la fin de l'après-midi, son mouchoir sur la tête, notre
camarade DANTAN s'est trouvé mal.. Il nous a supplié de ne pas le
laisser, craignant que les soldats l'achèvent. A plusieurs, à tour de
rôle (les bonnes volontés ne manquaient heureusement pas), nous
l'avons soutenu des deux côtés. A un moment donné, nous nous
trouvions presqu'en fin de la colonne, DANTAN a eu la force d'aller
demander un peu d'eau à une sentinelle allemande qui lui a tendu son
bidon et il s'est senti un peu mieux. Nous apercevions Montdidier sous
un soleil déjà bas. Avant d'y arriver, il a fallu le porter et nous
nous sommes trouvés tout à fait en queue de colonne. Le coeur gros
Barbédienne et moi avons dû laisser notre camarade au poste de la
Croix-Rouge, juste à l'entrée de la ville. Nous avons dégrafé ses vêtements,
il était sans connaissance. Nous avons essayé de nous faire comprendre
aux soldats allemands de ce centre de secours, mais la sentinelle nous
pressait. Il fallait que nous rejoignions nos camarades pour passer
devant un groupe d'officiers allemands.
A mi-côte, une autre sentinelle menaçait de son fusil un de nos
soldats debout, les bras en l'air, et qui, visiblement, ne pouvait plus
marcher. Qu'est-il devenu ?
Nous avons passé notre première nuit de captivité dans un champ au
haut de Montdidier. Le matin du 11 juin juin, de très bonne heure, à
la sortie de ce campement, nous avons vu à notre droite une dizaine de
corps de soldats français morts, allongés à plat ventre, la face
contre terre. Ne les ayant pas vu la veille au soir, je pense qu'ils
avaient été transporté là au cours de la nuit. Barbedienne, au
risque de se faire attraper, est allé retourner la tête de l'un d'eux
: c'était DANTAN."
Témoignage cité dans La drôle de guerre dans la Somme sept 39 / juin
1940, Remaugies - 6 juin 1940 - 9 juin 1996, Comité du Souvenir Français
du canton de Montdidier, 1996, page 52
des soldats ont-ils été exécutés au bord d'une route ? Les
soldats du 78e R.I. font-ils partie des soldats "achevés"
?
http://www.picardie-1939-1945.org/phpBB2new/viewtopic.php?f=36&t=1647
|
Sources
* |
Source
1: "le chemin
des Croix 1914 - 1918" Colonel Campagne, édition Tallandier, 1930. |
Source
2: "Journal de marches et opérations"
du 21ème régiment d'artillerie de campagne. |
Source
3: "la Trouée de Revigny - 1914 - 1918" Guide illustrés
Michelin des Champs de Bataille. 1920. |
Source
4: "La Première Guerre mondiale en France" Jean-Noël
Grandhomme 2011. |
Source
5: "Journal de marches et opérations"
du 63ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
|
Source
6: "le Saillant de Saint-Mihiel" Guide illustrés
Michelin des Champs de Bataille. 1920.
|
Source
7: "Chemins de mémoire 14-18" Jean Pascal Soudagne.
2008. |
Source
8: "Journal de marches et opérations"
du 78ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
|
Source
9: "Des Armes et des Larmes, Mémoire
creusoise de la Grande Guerre" Guy Marchadier, 2003. |
Source 10:"Le
Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers,
brigadiers et sous-officiers d'Artillerie de Campagne"
édition pour 1913-1914. |
Source
11: "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914 -
1918" |
Source
12: "Historique du 78ème Régiment
d'Infanterie pendant la Guerre 1939 - 1940" Colonel Pujol,
Charles-Lavauzelle & Cie |

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