Le 7 avril,
le 78ème prend le secteur sur la rive droite de la Meuse, aux pentes de
la côte du Poivre.
"Le 8 avril, après
Malancourt, c'est Béthincourt qui tombe aux mains des Allemands. Sur la
rive droite, après de puissants efforts autour de Vaux, l'ennemi atteint
le bois de la Caillette et la vois Vaux-Fleury, mais il est rejeté par la
5ème division (Mangin)
Le 9 avril à midi, les Allemands lancent une furieuse attaque sur les
deux rive de la Meuse;
sur la rive gauche, 5 divisions sont jétés à l'assaut. Elles échouent
partout, sauf au Mort-Homme, où malgré la résistance héroïque de la
42ème division (Deville), elles s'installent sur les pentes nord-est;
sur la rive droite, l'assaut est mené sur la Côte du Poivre, qui reste
aux Français." Guides illustrés Michelin des champs de bataille
- Verdun Argonne-Metz"
Le 9 avril,
le quartier dit du "bois Franco-Boche" et le ravin du Monument,
tenus par le bataillon Tatin, sont pris à parti par l'ennemi.
Depuis le matin, l'artillerie, très active sur tout le secteur, bombarde
les lignes de défense et les communications. A partir du milieu de la
journée, le tir d'artillerie tombe sur la région du bois Franco-Boche,
acquiert une violence inouïe; les tranchées sont nivelées, les abris
détruits; les défenseurs valides se réfugient
dans les trous d'obus, les blessés nombreux restent sans
secours. Vers le soir, après une véritable grêle de torpilles, l'ennemi
lance son infanterie que les survivants sont impuissants à contenir
devant les premières lignes. Le chef de bataillon Tatin tombe
glorieusement après avoir vainement tenté, le fusil à la main, de
défendre son poste.
L'énergie du capitaine Villatte et la belle attitude de sa compagnie,
soutien du bataillon, contribuent grandement à l'arrêt de l'attaque.
déclaration du 10 avril
du général Pétain:
" le 9 avril est une journée glorieuse pour nos armes.
Les assauts furieux des soldats du Kronprinz ont été partout brisés.
Fantassins, artilleurs, sapeurs, aviateurs de la 2ème armée ont
rivalisé d'héroïsme.
Honneur à tous !
Les Allemands attaqueront sans doute encore. Que chacun travaille et
veille pour obtenir le même succès qu'hier.
Courage... on las aura !"
Pendant les mois qui
suivent, jusqu'à la fin juin, malgré le choc continuel des forces
ennemis et la violence des bombardements le front de la division reste
inviolé."