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Au
départ, à cet emplacement
était "l'hôpital" tenu par la communauté des Sœurs Augustines
Hospitalières de 1668 à 1793.
Ce lieu devint casernement du 78ème d'Infanterie
de 1873 à 1928) (Régiment cantonné à Limoges et à Guéret).
En 1939, la caserne
est remis en service pour enregistrer et équiper des recrues et former le
1er bataillon du 98ème régiment d'infanterie, réserve du
121ème.
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A partir
de juillet 1942, se rassemblent dans la caserne des Augustines, dépôt
central, les
volontaires de la Légion Tricolore créée le 22 juin 1942.
Le 29 août 1942, des recrues
partent pour rejoindre les deux bataillons de la L.V.F. sur le front de
l'est.
La Légion Tricolore, face à l'opposition allemande, est dissoute le 28
décembre 1942 et est remplacée par la L.V.F.
Jusqu'au 14 juillet 1943, la caserne des
Augustines abrite le centre d'instruction des cadres de la L.V.F. avant
qu'il soit installé la même année à Montargis.
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Photographie
appartenant à Christophe Leguérandais, |
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Fin 1943,
la caserne doit abriter les volontaires engagés dans la
"phalange africaine", aussi nommée "Légion Impériale",
"Légion africaine" ou "Légion des Volontaires français
de Tunisie", destinée à combattre en Afrique du Nord où a eu lieu
le débarquement américain. Environ 300 hommes sont envoyés à Guéret
mais les Allemands sont assez réticents à cette création. Ils n'iront
pas en Afrique faute de moyens de transport, seulement six officiers
partiront de France en Afrique du Nord pour une mission. Les autres
rejoindront la Légion tricolore. L'unité sera finalement créée en
Tunisie.
A partir
du 1er novembre 1943,
créée le 19 octobre 1943 par le gouvernement de Vichy, la caserne des Augustines
de Guéret accueille L'École de la Garde (commandée par
le lieutenant colonel Favier, promu au grade de colonel le 21 janvier 1944).
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Cette
école a pour but de former des élèves officiers, des élèves gradés
et des élèves gardes. Elle est constituée principalement d'élèves
gradés, de jeunes recrutés dans les départements du centre et des
gardes mobiles de l'escadron de Bellac, ils sont environ 400.
Certains gardes, dans des opération de maintien de l'ordre, seront tués
par le Maquis.
Le 7 juin 1944, une grosse partie de l'école, sous l'impulsion surtout du commandant
Corberand,
rejoint la Résistance avec "armes et bagages", participe à la
première libération de Guéret et poursuit les combats entre Guéret et la région de
Bourganeuf en laissant beaucoup de victimes dans leur rang.
Une petite partie des effectifs resteront fidèles au maréchal Pétain. (
voir plus bas et page "gendarmerie")
En septembre 1944, la
caserne des Augustine est devenue une des premières école de guerre
crées en France libérée et va former des gradés issus des F.F.I.
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Depuis 1982 cité administrative de la
Creuse qui héberge de nombreuses administrations et le commissariat de
police.
Le récit d'un élève,
le futur commissaire général de division Véran Cambon de Lavalette: ici
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"École
de la Garde à Guéret (1943-1944)
Créée
par la décision n°1074 DGG/INST du 29 octobre 1943 du ministre de l’Intérieur,
l’école de la Garde assure la formation d’une quarantaine d’officiers
(stage de dix mois), de cent vingt
gradé (stage de quatre mois), de trois cents gardes (stage de six mois)
et de chefs d’atelier automobile.
Elle ouvre ses portes le 24 novembre 1943, à la caserne des
Augustines à Guéret (Creuse),
après de longues tractations entre le général directeur de la Garde et
les autorités d’occupation.
Avant
cette date, la Garde ne disposait, pour former ses officiers, que d’une
division à l’école militaire
de la Cavalerie, du Train et de la Garde, issue de l’école militaire de
Cavalerie de Saumur, repliée
à Tarbes à la caserne Soult. Les gardes, quant à eux, étaient
formés au sein des unités.
L’enseignement
à Guéret comprend le maniement d’armes, la topographie appliquée
(course d’orientation
individuelle, combat de nuit), les commandements d’unités élémentaires
de type peloton
et un entraînement physique intense. Il est sanctionné par un brevet de
chef de section ou
de peloton.
Le
6 juin 1944, à l’annonce du débarquement de Normandie, les
escadrons de l’école de la
Garde se dispersent pour éviter d’être désarmés préventivement. Le
7 juin, les élèves-gardes participent
à la libération de Guéret, en compagnie de l’escadron 1/5 de Limoges
et avec le soutien (? sic) des
Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et des Francs tireurs et
partisans (FTP). Réoccupée le surlendemain,
la ville de Guéret n’est définitivement libérée que le 25 août.
Entre-temps, les cadets
de la Garde, sous commandement FFI, ont affronté le groupement Jesser.
Trente d’entre eux
sont tués, tandis que trente autres, faits prisonniers, sont déportés
à Buchenwald, d’où onze ne
reviendront pas. Au lendemain de la Libération, l’école est dissoute
pour donner naissance à une
école des Cadres dont la mission essentielle consiste à donner une
formation militaire aux futurs
chefs de pelotons et de sections issus des FFI. Après l’armistice du 8
mai 1945, l’école des
Cadres est dissoute à son tour." |
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Remarque:
il s'agit d'un site officiel de la Gendarmerie ... voir mes pages
suivantes.
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Pas
une
carte postale. (sans doute le jeudi 2 mars 1944) |
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Pas
une
carte postale. (sans doute le jeudi 2 mars 1944) |
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Voir
sur le 78ème Régiment d'infanterie, en 1914 - 1918, le "Blog" de Jean Claude DEGAIT :
http://www.creusois.canalblog.com
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