I.


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 1ère époque: de septembre 1914 au 18 mars 1917: 
                              C'est le début de la guerre, avec à la fin, la fixation du front à quelques kilomètres de Boulogne.

 

Carte moderne des environs de Boulogne.

Vous pouvez l'ouvrir en parallèle avec le site

 

28 juin 1914, assassinat de l’Archiduc d’Autriche à Sarajevo en Serbie.
28 juillet 1914, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie.
1 août 1914, l’Allemagne mobilise et déclare la Guerre à la Russie.
1 août 1914, ( samedi) 4 heures, affichage de l'ordre de mobilisation générale en France pour le 2 août.

Août 1914: la crise ouverte le 28 juin par l'attentat de Sarajevo débouche sur la guerre européenne que chacun prévoit courte, mais qui va s'élargir progressivement et se prolonger durant plus de quatre années. Lorsque la mobilisation est décrétée le 1er août 1914, elle trouve une opinion marquée par la stupeur et la consternation, notamment dans le monde rural en pleine moisson. L'idée d'une revanche contre l'Allemagne pour reprendre les provinces perdues s'est éloignée peu à peu des jeunes générations. Mais les mobilisés font preuve d'une véritable résolution devant cette guerre à entreprendre; la France faisant figure d'agressée par l'Allemagne. Le patriotisme des combattants est un patriotisme défensif. On est loin de l'image d'Épinal d'un pays partant « la fleur au fusil ».

2 août 1914 « Par décret du président de la République, la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée, ainsi que la réquisition des animaux, voitures et harnais nécessaires au complément de ces armées. Le premier jour de la mobilisation est fixé au 2 août 1914. Tout Français soumis aux obligations militaires doit, sous peine d’être puni avec toute la rigueur des lois, obéir aux prescriptions du fascicule de mobilisation (pages colorées placées dans son livret). »
le président de la République, Raymond Poincaré, dit encore : « La mobilisation n’est pas la guerre. »
2 août 1914, les Allemands entrent au Luxembourg et adresse un ultimatum à la Belgique concernant le passage de ses troupes.
3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
4 août 1914, déclaration de guerre de l’Angleterre. Les armées allemandes envahissent la belgique.
5 août 1914, l’Autriche déclare la guerre à la Russie.

 

Début août, Les hommes mobilisés partent rejoindre leurs unités la "fleur au fusil" .
Ils laissent le bourg aux femmes, enfants et personnes âgées.
               

 


*1

Aperçu géographique.

La région comprise dans le triangle Compiègne, Noyon, Roye, située à l'extrémité de l'Île-de-France et aux confins de la plaine picarde, est extrêmement variée et pittoresque.
Au dessus de la vallée sinueuse de l'Oise, entre Compiègne et Noyon, se dresse, à l'ouest, le massif charmant de la petite Suisse, enchevêtrement de vallons et de collines boisées.
Le bois de Thiescourt s'étend au cœur du massif dominé au centre par la butte de l'Écouvillon, au nord nord par celle du Piémont. Des promontoires isolés, celui du bois de la Réserve, la montagne de Porquéricourt et immédiatement au sud de Noyon, le Mont Renaud, se détachent du massif principal. De nombreux ruisseaux descendent des collines et coulent dans de frais vallons ombragés. La Divette, le Matz, l'Aronde recueillent leurs eaux et se jettent dans l'Oise.
Au nord-ouest de la petite Suisse s'étendent les plateaux picards, larges et ondulés, que coupe la vallée de l'Avre. La petite Suisse et les plateaux ondulés qui la prolongent à l'est ont été le rempart naturel de l'Île-de-France. De là son importance stratégique. Le flux et le reflux de la guerre l'ont your à tour recouvert et découvert.

 

 

du 18 août au 24 août 1914, la "Bataille des Frontières" se termine par l'enfoncement et la retraite de l'armée française. Vers le 30 août les armées allemandes traversent le département de l'Oise, touchent le Noyonnais (20 km de Boulogne la Grasse) et menacent directement Paris.
 


Août 1914 : la guerre de mouvement

L'offensive allemande, le coup d'arrêt de la Marne et la « course à la mer »

Le chef d’état-major allemand Helmut von Moltke applique le plan Schlieffen. 
Le 4 août, l’Allemagne envahit la Belgique et le Luxembourg. L'attaque-éclair en Belgique, au début du mois d’août, rencontre une résistance acharnée autour de Liège. Les Allemands pénètrent en Belgique près d’Aix-la-Chapelle. Le roi Albert Ier lance un appel à la France et au Royaume-Uni. Il accuse les Allemands de se livrer à des atrocités, d'exécuter des civils et de couper les mains des prisonniers pour qu'ils ne puissent plus se battre. 
Le 8 août, les troupes françaises entrent à Mulhouse, qui tombe à nouveau aux mains des Allemands deux jours plus tard. La percée en Lorraine, suivant le plan XVII, est un échec pour la France (bataille de Lorraine des 19-20 août) et les IIIe et IVe armées se replient derrière la Meuse. Les Allemands forcent la Vème Armée française au recul lors de la bataille de Charleroi le 23 août. Trois jours auparavant -le 20 août-, les troupes allemandes étaient entrées à Bruxelles. Sur toute la ligne de front belge, les Alliés reculent. Le plan Schlieffen se déroule selon les prévisions.

Les Britanniques, dirigés par le , et les Français se replient précipitamment, mais en ordre, sur la Marne. Ils sont poursuivis par trois armées allemandes qui parviennent à franchir la rivière, mais ne peuvent isoler l’aile gauche franco-britannique. Joffre, général en chef de l’armée française, parvient à opérer un glissement des troupes vers l’ouest pour éviter la manœuvre de débordement et d’encerclement des armées allemandes. L’attaque de la capitale semble imminente : c’est pourquoi du 29 août au 2 septembre, le gouvernement français quitte Paris et s’installe à Bordeaux, laissant la capitale sous le gouvernement militaire du général Gallieni. Le gouvernement civil exige des militaires que la capitale soit défendue et constitue une armée pour défendre Paris.

Mais Paris n’est pas le but des Allemands. Aussi pivotent-ils, toujours conformément au plan Schlieffen, en direction du sud-est pour encercler les armées françaises. 
Le 4 septembre, l’armée allemande occupe Reims. Le commandement voit là l’occasion d’attaquer les Allemands sur leur flanc. L’armée française fait demi-tour le 6 septembre et repart à l’attaque. Des renforts sont envoyés de Paris grâce à la réquisition de taxis parisiens. C’est la Première victoire de la Marne (6-9 septembre). Après 4 jours de combats acharnés, les armées allemandes sont stoppées et reculent. L’ensemble des forces allemandes se replie sur l’Aisne puis se fixe le long des Ardennes et de l’Argonne. En raison de l’échec du plan allemand et de la victoire française, Erich von Falkenhayn prend la tête de l’état-major allemand, le 14 septembre, en remplacement de von Moltke. Le 5 octobre, le conflit connaît ses premiers duels aériens près de Reims où un biplace Aviatik allemand est abattu à la carabine par les aviateurs français Frantz et Quénault.

Au nord-ouest du front, le 19 octobre, la « course à la mer » débute entre les armées allemande, française et britannique. Chaque camp cherche à déborder l’autre par le nord et à arriver en premier à la mer. Les Allemands souhaitent atteindre les ports de Dunkerque, de Boulogne-sur-Mer et de Calais pour couper les Anglais de leurs bases d’approvisionnement et ainsi les contraindre à se rendre.

*3

 

Positions les 20, 23 août 1914

L’attaque générale et le début de la retraite
1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC) 
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)  
Positions le 5 sept. 1914

La retraite jusque la Marne

1
 : 1ère armée (gén. DUBAIL)          
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)        
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC)    
: 6ème armée (gén. MAUNOURY)   
: 7ème armée (gén. FOCH)             
A
 : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
    

Positions le 9 sept. 1914

L’arrêt sur la Marne 

1
 : 1ère armée (gén. DUBAIL)          
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)        
4
 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC)    
: 6ème armée (gén. MAUNOURY)   
: ème armée (gén. FOCH)              
A
 : Armée anglaise, (gén. FRENCH)

 

Positions le 21 sept. 1914

La course à la mer

1
 : 1ère armée (gén. DUBAIL)          
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)        
4
 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC)    
: 6ème armée (gén. MAUNOURY)   
: ème armée (gén. FOCH)              
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
T
:  territoriaux (gén. BRUGERE)

    
*4

 


Un télégramme daté du 26 août crée la 6ème armée (Général Maunoury).
Départ de Verdun les 27 et 28 août .

Le 28 août, l'Armée prend position au nord-ouest de Paris.

 

Général Maunoury
COMPOSITION DE LA VIEME ARMEE (Général Maunoury)

7ème corps

(Général Vautier)

14ème div. d'active

(Général de VILLARET)

Après avoir combattu en Alsace, ont reçu le 24 août l'ordre de, se transporter dans la Somme ; elles prendront part à tous les combats.

63ème div. de réserve

(Général LOMBARD).

Brigade de Chasseurs Indigènes

Brigade marocaine 

(Général DITTE)

Arrive d'Afrique et prendra part à tous les combats.

5éme groupe de div. de réserve

(Général de LAMAZE)

55ème div. de réserve

(Général LEGUAY)

Après avoir combattu dans les Hauts-de-Meuse, sont arrivées le 29 août dans la Somme et prendront part à tous les combats.

56ème div. de réserve

(Général de DARTIEN)

45ème div. Algérienne (Général DRUDE)

Débarquée d'Afrique, entre en action le 8 septembre.

4ème corps

(Général BOELL)

7ème div. d'active

(Général de TRENTINIAN)

Quittent la troisième armée le 2 septembre, passent le 5 aux ordres du général Maunoury et n'entrent en action que le 7.

8ème div. d'active (Général de LARTIGUE

6ème groupe de div. de réserve

(Général EBENER)

61ème div. de réserve.

(Général DEPREZ).

out été très éprouvées autour de Cambrai et ont été envoyées se reformer dans le camp retranché de Paris. Elles n'entreront en action que le 7 et la 62ème division, qui a particulièrement souffert, ne prendra part qu'à la poursuite.

62ème div. de réserve

(Général GANEVAL).

Cavalerie

1er corps (Général SORDET), Brigade GILLET

La cavalerie, très éprouvée pendant la retraite de Charleroi, jouera un faible rôle dans l'action.

*5 

 

6ème Armée (Source JMO de la ...)
 


le 30 août, la 55ème Division occupe Roye avec détachement à Crapeaumesnil.
                    la 56ème Division se positionne dans la région Faverolles - Piennes
                    Les bataillons de Chasseurs du Corps de Cavalerie se constituent en arrière de Montdidier.

le 31 août, 11 heures, une forte colonne ennemie de toutes armes est en marche de Roye sur Lassigny.
                    19 heures, colonne importante passant à Montdidier (tête à Tricot, queue à Pierrepont. A l'est de Montdidier, une longue         colonne se dirige de Roye sur Ressons-sur-Matz.

 


Ce 31 août, est le premier contact de Boulogne-la-Grasse avec la guerre. Si les troupes allemandes ne l'ont pas traversé, elles sont en tous les cas passées très près, dans ses environs immédiats.

 

 


Le 1er septembre, la mission de la 6ème Armée est de couvrir Paris et non de faire une offensive qui n'aurait aucun effet du fait du repli des Anglais. d'où repli vers le sud.

Le 7 septembre, le Commandant en chef, fait connaître que la 1ère armée allemande semble se replier vers le nord-est devant l'effort combiné des armées alliées de gauche. Il faut donc que celles-ci suivent l'ennemi avec ensemble et que la marche s'exécute dans la direction générale nord-est. La 6ème Armée cherchant à gagner du terrain vers le nord.

le 19 septembre, 10 heures 20, le général en chef insiste par télégramme sur la nécessité pour le 13ème C.A. d'attaquer en portant son effort principal dans la direction Lassigny - Guiscard. Le 4ème C.A. devant se porter à l'ouest de Ressons-sur-Matz.
12 heures 30, le 4ème C.A. rend compte qu'il atteindra les emplacements fixés.

 

 
à partir du 19 septembre, la 2ème Armée vient dans la région pour se positionner au nord ouest de la 6ème Armée.

 

2ème Armée (Source JMO de la ...)
 

"le 18 septembre 1914, le commandant en chef prend la décision de constituer la 2ème Armée dans la région Roye -Lassigny."

 

La Course à la mer - La fixation du front:

A la mi-septembre, après la bataille de la Marne et la poursuite de l'ennemi jusqu'à l'Aisne, l'armée Maunoury, aile gauche de l'armée française, tient la rive droite de l'Aisne et de l'Oise au nord de Compiègne et essaye de déborder par le massif de la petite Suisse, l'aile droite allemande. La fatigue des hommes, le manque de munitions, le mauvais temps et aussi l'âpre résistance de l'ennemi font échouer cet essai d'enveloppement.
Tandis que la brigade marocaine se bat avec acharnement sur les plateaux au sud de Noyon, le 17, plus à l'ouest, le 13ème corps tente en marchant sur Noyon, de déborder le massif de l'Aisne, mais trop tard; l'ennemi, sentant le péril et renforcé par des corps prélevés sur le front de Lorraine, prolonge lui aussi son front, s'oppose à tout débordement. Il passe à l'offensive, en essayant d'envelopper l'aile française.
Le général Joffre y pare; tout en renforçant l'armée Maunoury, il constitue à l'aile gauche du dispositif allié une masse de manœuvre capable de s'opposer au mouvement débordant de l'ennemi.
La 2ème Armée, formée de corps prélevés dans l'est, est alors constituée sous les ordres de général de Castelnau. Précédée et couverte par des divisions de cavalerie, cette armée, peu à peu s'étend jusqu'au sud d'Arras.
Les Allemands dessinent un mouvement parallèle; les armées adverses, cherchant à s'envelopper mutuellement, prolongent progressivement leur front vers le nord, "courent vers la mer" à la conquête des observatoires et des points d'appui.
Tout en développant sa manœuvre, l'ennemi s'acharne par des attaques continuelles contre la 2ème Armée qui tient le front entre l'Oise et Arras. Il a groupé des forces considérables (8 corps d'armée). Il parvient à progresser de 2 kilomètres à l'ouest de Roye.
Partout ailleurs la 2ème Armée maintient son front.

*1Source: "Guides illustrés Michelin des champs de bataille Noyon - Roye - Lassigny" 1921

 

Général de Castelnau
Quelques unités composant la 2EME Armée (Général de Castelnau)
Le 13ème corps d'armée est déjà sur place avec la 6éme Armée
La 4ème Brigade marocaine  est déjà sur place avec la 6éme Armée et combat au sud de Noyon 
Le 4ème Corps d'Armée est déjà sur place avec la 6éme Armée
Le 14ème Corps d'Armée débarque dans la région de Beauvais le 19 septembre
Le 20ème Corps d'Armée débarque dans la région le 20 septembre
le 45ème Régiment d'Infanterie est déjà sur place avec la 6éme Armée
Les Spahis Marocains sont
La 1ère D.C
La 3ème D.C est déjà sur place avec la 6éme Armée
La 5ème D.C
La 8ème D.C
La 10ème D.C est déjà sur place avec la 6éme Armée

 

3ème Division de cavalerie (Source JMO de la ...)
 


"le 19 septembre 1914, de fortes patrouilles ennemies ayant été localisées dans la direction de Boulogne-la-Grasse. La 3ème D.C se dirige vers Conchy-les-Pots après avoir envoyée deux flanc-gardes, une sur Ressons sur Matz - la voie ferrée, l'autre sur Mortreux Hainvillers.

le 20 septembre, 2 escadrons de cuirassiers sont envoyés pour tenir Bus et Boulogne la Grasse.
Vers 14 heures, une patrouille de cuirassiers patrouillant dans les bois de Boulogne la Grasse fait prisonnier un escadron de dragons allemands commandé par le capitaine de Rodonitz.

le 21 septembre, 7 heures, le général commandant la 3ème D.C fait occuper fortement Boulogne la Grasse, Bus, Tilloloy, Beuvraignes, Conchy-les-Pots...
La 3ème D.C laissant en position les éléments qui occupent Beuvraignes, Tilloloy et Bus, se porte par Boulogne-la-Grasse sur Fécamps."

 

2ème Armée (Source JMO de la ...)
 


"le 21 septembre 1914, le 4ème C.A s'élevant vers le nord en direction générale de Roye prendra comme objectifs, pour la Tête Lassigny (Div de droite) en vue de couvrir et d'appuyer le 13ème Corps d'Armée, et Conchy les Pots (Div de gauche)."

 

Positions le 30 sept. 1914

De l’Aisne à la Lys

1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)          
 
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)         
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC)    
: 6ème armée (gén. MAUNOURY)   
: ème armée (gén. FOCH)               
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)

 formation du saillant de St Mihiel, 
retraite de l’armée belge

Positions le 15 nov. 1914

La bataille des Flandres et l’accalmie

1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)         
 
: 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3
 : 3ème armée (gén. RUFFEY)        
4
 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
: 5ème armée (gén. LANREZAC)    
: 6ème armée (gén. MAUNOURY) 
: 7ème armée (gén. FOCH)            
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)

 formation du saillant d’Ypres

    
*4

 

La guerre des tranchées.

Dès octobre 1914, le front se cristallise.

Ce sont d'abord, au début, pendant les mois de l'hiver, des tranchées boueuses, des abris sans air, sans lumière, parfois même de simples trous creusés dans le parapet de la tranchée, "les trous de renard", qui souvent s'effondrent. Vagues esquisses de positions improvisées, à peine protégées par des réseaux inachevés de fil de fer ou des chevaux de frise.
Presque au coude à coude, dans la même ligne, les hommes vivent là sous la pluie, sous la neige, sous les bombes et les obus.

Puis les trains, les camions amènent derrière les lignes, pelles, pioches, rondins, rouleaux de fil barbelé, tôles ondulées ... Le service des relèves s'organise, le ravitaillement est mieux assuré.
Jour par jour, des kilomètres de boyaux et de tranchées sont creusés et s'échelonnent en profondeur.

La ligne de position ne subit, jusqu'en 1917, que des modifications insignifiantes et d'importance toute locale; Des tirs de destruction broient sans cesse les défenses aménagées de part et d'autre sur les hauteurs, dans les vallonnements et massifs forestiers; elles sont après chaque tir, aussitôt reconstituées plus solidement encore.
En même temps que ces luttes d'artillerie, des attaques locales, des coups de main, des combats de tranchée à tranchée agitent continuellement la région et en font un des coins les plus mouvementés de l'immense ligne de retranchements allant de la mer aux Vosges.
La forme même du front décrivant de nombreux saillants, sa proximité de Paris, sa situation au sommet de l'angle obtus qu'il dessinait entre Dunkerque et Verdun sont les causes de cette agitation perpétuelle.

*1

 

Du 23 septembre 1914 au 18 mars 1917, s'installe "la Guerre de Position" ou "la Guerre des Tranchées".
De septembre à octobre 1914, de violents combats ont lieu dans les environs immédiats de Boulogne pour fixer les lignes du front, maintenir et renforcer des positions. Boulogne se trouve à la jonction des 4ème (à droite) et 13ème Corps d'Armée (à gauche). Les combats vont se dérouler au Plessier, Canny, Les Loges, le Bois des Loges, Fresnières, Crapeaumesnil, Beuvraignes, Tilloloy, Bus ... Vont , par exemple être concernées les 25ème Division d'Infanterie, 56ème Division de Réserve, 7ème Division d'Infanterie, 111ème et 112ème Brigades avec (entre autres) les 98ème RI, 16ème RI, 121 R.I, 100ème Territorial, 4ème Génie, 44ème R.A, 36ème R.A, 11ème R.A, 355ème R.I; 354ème R.I, 66ème Bataillon de Chasseurs ...
Petit à petit les lignes se fixent.
Boulogne, à 4 ou 5 km du front, en zone française, devient zone de commandement, de repos et de soins pour les troupes engagées à proximité.

                          

 

Barricade en construction à Tilleloy
Tranchée à Tilleloy.
 

 

Tranchée allemande sur l'Aisne.

 


le 3ème et le 4ème Corps d'Armée
se partagent la région de Boulogne la Grasse ( la 4ème C.A à l'ouest, le 13ème C.A à l'est). C'est la route Tilloloy, Boulogne, Conchy, Rollot qui les sépare.

A cette époque, de gros et nombreux combats ont lieu à Tilloloy, Beuvraignes, les Loges, le bois des Loges, Crapeaumesnil, Lassigny.

De Lassigny à Roye, le front ennemi, d'octobre 1914 à mars 1917, court à l'ouest de la route, englobant le village de Fresnières, longeant les lisières est du Bois des Loges et, à l'ouest de Crapreaumesnil, s'infléchit vers le nord-ouest pour enfermer Beuvraignes. Fresnières, Crapeaumesnil, Beuvraignes sont solidement organisés en centre de résistance; blockhaus, observatoires établis dans certaines maisons, caves renforcées, en font de puissants points d'appui dans cette plaine de Picardie.

 

 
Le front dans les environs de Boulogne-la-Grasse.

 

Lassigny


les troupes du général von Klück, commandant la 1ère Armée, occupèrent Lassigny le 30 août 1914. Le lendemain, l'état-major de l'armée et le général lui même s'y arrêtaient. Très verbeux, pleins de jactance, ces officiers exposèrent leurs projets d'avenir et dévoilèrent, dès le début de la guerre, les vues et la mentalité du haut commandement allemand: "Vous êtes battus partout, déclara un officier supérieur au conseiller général du canton de Lassigny, nous sommes les maîtres. Nous voulons anéantir la France. Il faut qu'elle disparaisse. Dans 3 jours nous serons à Paris, nous nous en emparerons, nous enlèverons toutes les richesses artistiques et commerciales, nous le pillerons, le dévasterons, il ne restera que cendres et ruines. Paris ne doit plus exister."
Et quelques heures après, von Klück, furieux d'avoir trouvé la commune presque déserte, proféra des imprécations terribles: "Malheur, s'écria-t-il, malheur aux habitants qui ont quitté leurs maisons. Ce village sera châtié, tout sera pillé, détruit, il ne restera rien. Nous le voulons. Malheur, malheur à cette triste population."
Il en fut ainsi. Le lendemain, 1er septembre, cent quarante-quatre camions arrivent. Les hommes qui les montent, experts dans l'art d'opérer le cambriolage et les perquisitions, se répandent dans le bourg qu'ils mettent au pillage; ils enlèvent tous les objets de quelque valeur, les emballent et les placent dans les voitures qu'ils rangent ensuite en convois après les avoir bâchées. Le 1er septembre étant le jour anniversaire de Sedan, tout le reste de l'après-midi se passe dans le vacarme et l'orgie; on tue les animaux de basse-cour, on abat les fruits des arbres, on apporte sur la place des monceaux de victuailles. Pour faire cuire le repas et pour entretenir des feux de joie, on brûle les meubles non volés, les souvenirs de famille, les archives de la mairie, les minutes des notaires... Des soldats affublés d'uniformes français ou de vêtements de femmes parcourent les rues en vociférant, souillant et outrageant le drapeau français, sous le regard bienveillant des officiers allemands. (Rapport de la Commission d'enquête)

 

Pendant la deuxième quinzaine de septembre, l'armée du général de Castelnau subit de furieux assauts sans offrir à l'ennemi l'occasion de la percée si ardemment cherchée. Le 22 septembre, la 4ème brigade marocaine réussit à réoccuper Lassigny, mais elle dut l'évacuer le 25 septembre. Elle se maintint toutefois aux abords immédiats du bourg, et les Allemands ne purent l'en chasser malgré plusieurs semaines d'attaques répétées de jour et de nuit.
Les lignes allemandes contournèrent le village du sud au nord-ouest où fut édifié' sur une motte de terre dénommée Tour de Roland, un puissant ouvrage de défense.
Le village de Lassigny fut lui-même entièrement organisé; De nombreuses maisons furent fortifiées, et leurs caves, protégées par des revêtements en troncs d'arbres, sacs à terre ou béton, fixés sous les voûtes, servaient d'abris à munitions, de lieux de cantonnement, de postes de commandement et de secours.

*1

 

Le Bois des Loges


En septembre et octobre 1914, des combats acharnés se livrent pour la possession de ce bois. Pendant plusieurs jours, un seul régiment français soutint sans faillir les assauts répétés d'une division allemande presque entière. Après trois semaines de luttes aux alternatives diverses, les Français restent maîtres du bois où ils capturent un drapeau. Ils s'y organisent solidement, tandis que l'ennemi s'accroche non moins fortement à la lisière est, au bord de la route de Lassigny à Roye.

*1

 

Beuvraignes


                

En 1914, Beuvraignes demeure aux Allemands tandis que les Français fixent au hameau du Cessier ( 1 200 m. au sud-ouest de Beuvraignes) leur ligne de résistance.
En certains points, la ligne allemande forme vers la ligne française des saillants particulièrement dangereux où les tranchées adverses se rejoignent presque et où de meurtriers combats à la grenade s'engage sans cesse.

A la fin de décembre 1916, le saillant allemand le plus prononcé est réduit par une formidable explosion. De très puissants fourneaux de mine, installés à l'extrémité de sapes profondes, patiemment creusées sans éveiller l'attention de l'ennemi, bouleversent complètement le sol et provoquent d'immenses entonnoirs, mesurant jusqu'à 200 mètres de longueur, 50 mètres de largeur et 25 mètres de profondeur.

*1

                        

 

4ème Corps d'Armée (Source JMO de la ...)
 


"le 1er octobre 1914, 10 heures 30, la limite entre les 13ème et 4ème C.A est déterminée par la route Breuvaignes - Tilloloy - Rollot - Tricot qui appartient au 13ème C.A.

Le 7 octobre, la mission du 4ème C.A reste la même: tenir sur les positions, tout repli pouvant avoir les conséquences les plus graves pour l'ensemble des opérations.
2 divisions de cavalerie anglaises ( à 6 régiments de 450 sabres et 2 batteries) doivent venir prêter leur concours au 4ème C.A; elles se trouveront vers 11 heures, l'une dans la région Villers-aux-Érables, Mézières, l'autre au sud de Montdidier.

12 heures, la situation du 4ème C.A est la suivante
Deux secteurs séparés par l'Arvre: 7ème D.I au sud, 8ème D.I au nord.

3 lignes successives:
la 1ère ligne passe par Tilloloy, Popincourt, Dancourt, Armancourt, l'Échelle Saint Aurin (lisières est de ces villages), cote 94 ( à 1200 mètres à l'est de Guerbigny, Erches (lisière est), cote 100 au sud de Bouchoir - elle est organisée et occupée.

la 2ème ligne passe à la corne ouest du parc de Tilloloy, Grivillers, Marquivillers, la croupe au nord de ce village jusqu'à l'Arvre, mouvement de terrain à l'est de Guerbigny, cote 100 (à l'ouest d'Erches), cote 102 - elle est organisée et partiellement occupée.

la 3ème ligne, à l'étude au sud, organisée au centre, en voix d'exécution (territoriaux) au nord passe par Etelfay, Béquigny, Saulchois et Arvillers."

 

Le 121ème RI de Montluçon.


Le 14 octobre 1914: le régiment arriva à Boulogne la Grasse vers 15 heures et reçoit l'ordre d'y cantonner. (JMO du 121ème RI)

 


Le maréchal des logis Jean Couturier, écrit dans son journal, alors que son régiment, le 121ème RI, est au repos à Conchy les Pots du 20 octobre au 4 novembre 1914: 
" 23 octobre, on a été à l'exercice dans un champ à côté pour nous apprendre la fabrication des tranchées jusqu'à 4 heures et on a encore passé la nuit tranquille "
                        Bernard Bondieu, "Mémoire de Guerre des Limousins 1915" "D'Onte ses ?" n° 12.
C'est certainement un entraînement semblable que présente cette carte postale.

"3 novembre: ... le lieutenant nous dit que c'est demain qu'on fout le camp dans un bois pour donner notre place aux tirailleurs sénégalais..."

"4 novembre; Ce matin à 5 heures debout et sac au dos en route pour un bois qui est à 2 km d'où o, était. On fait des petites cabanes vrai des bohémiens.
J'ai été envoyé avec 6 hommes chercher de l'eau à Boulogne la Grasse pour faire la soupe, à 2 km. On a trouvé du cidre et on a bu un bon coup à 4 sous le litre. On a acheté du fromage, du papier à lettres et du tabac. On était content...."

"5 novembre: On a été couché à Conchy les Pots à 6 heures hier au soir à 3 km de Boulogne."

"6 novembre: à 6 heures debout et en route. On a changé d'endroit. On est allé dans un bois à côté de Boulogne la Grasse. On a fait des cabanes qui nous ont pris la moitié de la journée et on a passé l'autre assez tranquille..."

 

 

Artillerie du 4ème Corps d'Armée (Source JMO de la ...)
 

"Le 9 octobre 1914, 1 groupe de batterie de 105, en batterie vers Boulogne-la-Grasse, opère devant le front du 4ème C.A."

 

13 ème Corps d'Armée (Source JMO de la ...)
 


"le 7 octobre 1914, pendant la journée, de nombreux avions allemands survolent les 25ème et 56ème divisions. La présence du ballon captif dans les environs de Remangies les attire de ce côté de même que celle des batteries françaises de 105 situées dans la région de Boulogne-la-Grasse. Ces batteries produisent de gros effets sur les batteries lourdes allemandes de la région de Canny et les avions cherchent à les repérer.

le 9 octobre, l'artillerie lourde (groupe de 105) en batterie près du château de Boulogne-la-Grasse a continué à tirer pendant la journée sur les objectifs désignés par les observateurs ou par les éléments de 1ère ligne devant le front du C.A. Deux batteries de 105 ont été extraites du groupe.

le 14 octobre,  2 bataillons du 121ème, remis à la disposition du 13ème C.A arrivent vers 21 heures à Boulogne-la-Grasse où ils cantonnent.

Le 15 octobre, les 2 bataillons du 121ème ayant cantonné à Boulogne-la-Grasse sont portés à Conchy-les-Pots où ils remplacent le 92ème."

 

Artillerie du 13ème Corps d'Armée (Source JMO de la ...)
 
"Le 4 octobre 1914, 10 heures, reconnaissance du général commandant l'artillerie vers Bus (Popincourt brûle) et choix définitifs pour placer les 105 des environs nord de Boulogne-la-Grasse dont la tour du château offre observatoire permettant de voir à 15 kilomètre à la ronde.

16 heures, le 105 est placé - 2 batteries au nord du château de Boulogne à 600 mètres sur le chemin de Fécamps - 1 autre à 200 mètres est du château.

le 5 octobre, 6 heures, le général commandant l'artillerie visite l'artillerie de 105 à Boulogne.

16 heures, le 105 lourd règle des tirs heureux sur l'artillerie de gros calibre situé à Amy.
18 heures, ordre est donné au 105 L de tirer de nuit sur St Mard, Laucourt et Crapeaumesnil.

Le 7 octobre, 5 heures 30, les Allemands n'avaient pas connaissance de notre 105 à Tilloloy alors que nous avions vu de la tour de Boulogne leurs obusiers à Amy.

le 8 octobre, 12 heures 30, une section de 105 (capitaine Ramon) est portée de Boulogne vers la Berlière."

 

56ème Division d'Infanterie (Source JMO de la ...)
 


"3 et 4 octobre 1914, Q.G de la 56ème Division de Réserve est à Boulogne-la-Grasse (111ème et 112ème Brigades).
-le 5 octobre 1914, ... la limite de droite de son secteur passe par le nord de Boulogne-la-Grasse..."

 

Génie de la 56ème Division d'Infanterie (Source JMO de la ...)
 


"le 3 octobre 1914, la compagnie divisionnaire est portée sur Conchy-les-Pots où elle est mise à la disposition du commandant du génie du 13ème Corps d'Armée, elle contribue à l'organisation défensives des positions à l'est de la Marlière et de le Plessier - Cantonnement à Boulogne-la-Grasse. Elle est rejointe le soir par son train de combat."

 

25ème Division (Source JMO de la ...)
 


2 octobre 1914, Le Q.G de la 25ème Division d'infanterie est à Boulogne. 
-"la 25ème Div garde le secteur comprenant le front les Loges, Bois des Loges, Canny, cote 98. au sud de la ligne Boulogne-la-Grasse (exclus), carrefour 500m N.O de la Poste. corne N.E du bois allongé au N du Plessier, cote 102, lisière N de Crapeaumesnil. La 56è D.R a le secteur au N. de cette ligne front Breuvaignes Tilloloy."

-"12 octobre 1914, la 56è D.R devant être replacée en réserve d'Armée, la 25è Div reçoit mission de prendre dans son secteur celui de 56è D.R c'est à dire Tilloloy - le Cessier - cote 97"

-"12 novembre 1914: réserve de brigade le 2ème bataillon du 100ème régiment territorial... détachant 1 compagnie à Boulogne-la-Grasse"
-"Comme conséquence de l'ordre de l'Armée poursuivant une modification dans les zones affectées respectivement aux 13ème et 4ème Corps d'Armée, l'ordre particulier n°   de la 25ème Div ordonne l'écacuation de Bus et de Boulogne pour la journée du 25/11 par les éléments de la 25ème Div qui s'y trouvent cantonnés" 

-"25 novembre 1914: la Q.G de la Division, l'escadron de Chasseurs d'Afrique cantonnés à Boulogne-la-Grasse ainsi que l'Ambulance n° 13 et le groupe de Brancardiers divisionnaire vont cantonner à Orvillers" 

Départ le 25 novembre.

 

Direction du service de santé du 13ème Corps d'Armée (Source JMO de la ...)
 


"Le 2 octobre 1914, dans la matinée, une attaque très vive de l'ennemi oblige la 25ème division de la brigade coloniale à se replier légèrement. En conséquence, l'ambulance 6 qui se trouvait à Biermont est dirigée sur Boulogne-la-Grasse.

le 4 octobre, visites du directeur du service de santé:le matin à Boulogne-la-Grasse (amb 6) où cantonnent les formations sanitaires de la 56ème division de réserve laquelle est mise à la disposition du 13ème C.A...
L'ambulance 13 de la 25ème division reçoit l'ordre de gagner Boulogne-la-Grasse où cantonne déjà l'ambulance 6 de la même division.

Le 5 octobre, il est décidé que l'ambulance 13 bis s'immobilisera au château de Bains près de Boulogne-la-Grasse et recevra provisoirement les blessés inévacuables de la 56ème division de réserve.

Le 6 octobre, il est convenu que les blessés graves de la 56ème division seront soignés à l'ambulance 13 bis immobilisée au château de Bains. Cette ambulance est installée et fonctionne dans des conditions parfaites. Elle peut recevoir 55 blessés et elle en traite actuellement environ 20.
L'ambulance 6 de la 25ème division installée dans des conditions moyennes à Boulogne-la-Grasse a fait toutes les évacuations de la journée (70).

Le 7 octobre, les évacuations de blessés se font régulièrement des postes de secours du Bois des Loges et du Plessis sur l'ambulance 6 établie à Boulogne-la-Grasse.
L'ambulance 13 bis, immobilisée au château de Bains, a commencé à fonctionner dans la soirée du 6 octobre. 
Le groupement a exploré dans la soirée du 5 entre 19 et 23 heures le bois des Loges en arrière des tranchées. Il a ramené 23 blessés dont 10 allemands provenant du combat de la journée et transporté à l'ambulance 6.

Le 8 octobre, à Boulogne-la-Grasse, l'ambulance 6 a 100 blessés à évacuer.

L'ambulance 13 s'installe à Boulogne-la-Grasse.

le 9 octobre, l'ambulance 13 a été envoyée à Onvillers pour y cantonner et y chercher une installation plus confortable que celle qu'elle s'était donnée à Boulogne-la-Grasse.

le 12 octobre, pour l'ambulance 13 bis, examen de l'extension possible dans les locaux de l'orangerie. Isolement des blessés atteints de gangrène (pour la plupart allemands).

Le 23 octobre, les tranchées de première ligne sont dans des conditions matérielles satisfaisantes. La nourriture des hommes est suffisamment abondante et variée. L'eau de boisson a été soumise à ébullition et distribuée dans des bidons. Du vin et de l'eau de vie sont touchés régulièrement. L'habitat des tranchées a été amélioré. Le fond a été garni d'une couche isolante de fagots et de paille. Le toit est recouvert de toile de tente et de branchages. Pour rendre l'habitat moins pénible des abris plus vastes et plus confortables sont installés en deuxième ligne où les hommes peuvent se rendre à certains moments de la journée.

Le 24 octobre, visite par le directeur du service de santé ... ambulance 13bis à Bains où l'on constate des résultats chirurgicaux très satisfaisants et une organisation parfaite.

le 25 octobre, l'ambulance 11 quitte dans la journée Boulogne-la-Grasse pour aller cantonner au château de Bains à proximité de l'ambulance 13bis

le 26 octobre, les infirmeries régimentaires sont installées... à Boulogne-la-Terrière (16ème d'infanterie, Génie art)

    Toussaint 1914: Manifestement, tous les hommes portant un brassard à croix-rouge, il s'agit d'une messe en l'honneur du service de santé qui se trouve à Boulogne et à Bains.

 

             (Si quelqu'un a des détails sur cette cérémonie, je suis preneur...)

                                                                                           Infirmiers et ambulance d'une infirmerie régimentaire.
         
                                                                                                                      Parc automobile                                                           

 

 

groupe de brancardiers de la 25ème Division (JMO du ...)
 


-
" 2 octobre 1914: 3 voitures quittent le cantonnement à 6 heures (Biermont) pour être à 6h1/2 à Roye s/ Matz. Un brancardier accompagne conformément à l'ordre reçu le 1er octobre chaque grande voiture. L'une des voitures emporte 4 sacs de chaux.
De Roye-sur-Matz à 9h 30: Portez vous immédiatement sur Boulogne-la-Grasse, partie ouest du village où vous attendrez les ordres. Départ à 10 h 15, arrivée à Boulogne-la-Grasse à 12 h
de 15 h 35 restez en position d'attente dans la partie O.S.O du village où vous pourrez préparer un cantonnement éventuel. Je vous enverrai le cantonnement définitif dès que je le connaîtrai
A 19 h Cantonnement Boulogne-la-Grasse, emplacement indiqué." 

"La voiture et le cheval qui étaient abandonnés par le brancardier ont été emmenés par nos soins à Boulogne-la-Grasse et remis contre reçu à la municipalité du village."

"Le 19 octobre, le chariot réquisitionné à Monsigny est laissé à la mairie de Boulogne-la-Grasse."

-"du 7 novembre, n° 10, à 17 h, les inhumations des décédés provenant de l'ambulance n° 13 bis à Bains ne se fera plus à Boulogne mais au cimetière d'Hainvillers (arrt préfectoral)"

les blessés, ( dont les allemands) sont amenés du front à Boulogne (ambulance n° 6) ou au château de Bains, ambulances n°13 et 13bis, infirmerie du 16ème R.I et ambulance n° 11 à la Terrière."

Départ le 25 novembre.

 

               Le château de Bains

 

Service santé divisionnaire de la 25ème Division (JMO du ...)
 


-
"3 octobre 1914, cantonnement de la 6, Boulogne-la-Grasse."

-"5 octobre 1914,... l'ambulance 6 à Boulogne-la-Grasse, cette dernière s'est augmentée d'une salle dite salle de spectacle"

-"6 octobre 1914, l'ambulance 13 partie de ... ce matin est installée à Boulogne prête à fonctionner ... l'ambulance 13 bis et la section d'hospitalisation n° 4 cantonnée à Boulogne-la-Grasse sont dirigées sur le château de Bains pour s'immobiliser"

-"26 octobre 1914, l'ambulance 11 quittera dans la journée Boulogne-la-Terrière pour aller cantonner à proximité de l'ambulance 13bis immobilisée au château de Bains à Hainvillers."

-"4 novembre 1914, en raison des difficultés que présentent les inhumations au cimetière de Boulogne-la-Grasse des militaires à l'ambulance immobilisée du château de Bains, le Médecin Divisionnaire demande au sous-préfet de l'arrondissement de Compiègne l'autorisation pour cette ambulance d'effectuer ses inhumations dans le cimetière d'Hainvillers plus proche du château de bains"

-"19 novembre 1914, les opérations de l'installation de l'appareil de douches au château du Bois des Loges et le douchage des hommes du régiment sont exécutés avec beaucoup de succès ... le combustible nécessaire à la marche de l'appareil a été pris par voie de réquisition à Boulogne-la-Grasse (1000 kilos de houille)"

Départ le 25 novembre.

 

             

 

Prévôté de la 25ème Division (JMO du ...)
 


-
"2 octobre 1914, le 1er groupe marchant avec l'E.M. quitte Roye-sur-Matz à 9 heures pour le hameau de la Poste où s'établit le poste de commandement , cantonnement à Boulogne-la-Grasse où l'arrivée à lieu à 23 heures. Le 2ème groupe a quitté la Berlière à 10 heures pour Boulogne-la-Grasse où il est arrivée à 12 heures."

-"le 2ème groupe restant à Boulogne la Grasse assure la garde des prisonniers dont le nombre est d'environ 25."

départ le 25 novembre.

 

16ème Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)
 
"le 14 novembre 1914, le 16ème RAC, passe à Boulogne-la-Grasse en allant du Quesnel à Conchy-les-Pots."

 

26ème Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)

 


-"25 novembre 1914 cantonnement 1° 3° groupe, E.M à Boulogne-la-Grasse" 

-"27 décembre 1914, les batteries quittent les cantonnements de Boulogne-la-Grasse et Piennes"

 

Carte du 24 octobre 1914 (Source JMO 7ème Division d'Infanterie)

 

Situation le 30 novembre (Source JMO du 4ème Corps d'Armée)

 

36ème Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)

 
-"2 novembre 1914, le Capitaine Ancens en observation à la tour de Boulogne signale des mouvements allemands pouvant faire penser à une attaque sur le Quesnoy par le sud"

-"22 février 1915, la 6ème batterie fait un réglage sur une batterie à l'est de Crapeaumesnil (Observation faite de la tour de Boulogne par le Capitaine Marchand du 16ème d'Artillerie."

-"15 mars 1915, tirs sur les batteries 102 et 103 qui bombardaient Boulogne."

-"5 mai 1915, la batterie de 90 tire 2 coups sur un point situé à 300 m nord de Crapeaumesnil. Elle est réglée de la tour de Boulogne par le Lieutenant-colonel de St Mars lui même." (JMO du 2ème groupe du 36ème R.A.C)

-"5 juin 1915, les Allemands tirent sur Boulogne, Biermont, Orvillers."

-"15 juin 1915, le 90 tire sur Amy (riposte au tir sur Orvillers) sur Fresnières et sur un rassemblement de chevaux signalé près d'Amy (vu de la tour de Boulogne)."

-"le 21 juin 1915, ordre est donné à la batterie, par le commandant, de tirer sur la batterie 4165 qui tirait sur Boulogne-la-Grasse." (JMO du 2ème groupe du 36ème R.A.C)

-"le 28 juin 1915, le 90 tire également sur Amy, la ferme Caprou et la ferme Sébastopol en réponse au bombardement de Conchy, Orvillers, Biermont, Boulogne." (JMO du 2ème groupe du 36ème R.A.C)

-"8 juillet 1915, à 18 h 30, tirs sur 5549, 678 et sur Amy en réponse au bombardements  de Orvillers, château de Soul, Biermont, Conchy et Boulogne." (JMO du 2ème groupe du 36ème R.A.C)

-"16 juillet 1915, la 8ème batterie tire sur la batterie 5646. Réglage par observation de la tour de Boulogne."

-"23 juillet 1915, la tour de Boulogne ayant signalé un point brillant sur la ferme Brûlée, à 15 h 30, la 4ème batterie tire 6 explosifs (encadrant)." (JMO du 2ème groupe du 36ème R.A.C)

Arrivé dans la région dès le 28 septembre 1914, le régiment y reste jusqu'au 1 octobre 1915, remplacé par le 53ème Régiment d'Artillerie de Campagne.

 

photo datée de 1916.

 régiment au repos à Boulogne.

 

Le 25/12/1914 arrivée et cantonnement à Boulogne-la-Grasse de la 2ème Compagnie du 13ème Bataillon du 4ème Génie. (JMO du ...)
 

à partir du 30/12 Travaux sur la ligne de défense à Tilloloy, le Cessier ...Construction de boyaux, d'abris, de galeries d'écoute.

4ème Génie
Le 8/1/1915 "Boulogne-la-Grasse est bombardée"
14/1/1915 "la compagnie fait installer des douches dans la gare de Boulogne après y avoir réparé la locomobile"
10/3/1915 "environ 14 obus de 105 venant de Lassigny tombent près du Château de Boulogne"

 

 

Photographie du 4ème Génie 13/2 groupe 0/6 (23 janvier 1915)

 

26ème Division d'Infanterie (JMO du ...)
 


le 26 décembre 1914, la 26ème Division d'Infanterie relève le 4ème Corps d'Armée pour couvrir le secteur Est de Montdidier.
-"la Division renforcée est chargée de défendre le secteur compris entre la route: Roye - Amiens (au sud du Quesnoy) et le Bois des Loges exclus - le 13ème Corps est à sa droite, la 62ème Division de Réserve à sa gauche.
La zone attribuée à la Division est divisé en deux secteurs:
I) Secteur Nord entre la route Roye-Amiens et le village d'Armancourt inclus - ce secteur est tenu par ....
II) Secteur Sud entre le village d'Armancourt et les Loges Ce secteur sera affecté à la 52ème Brigade qui disposera du 315e, d'un Bat. du 21e Tal, d'une Cie du Génie (13/2) et d'un escadron du 25ème Dragons. Le 139e encadrant le 315e occupera les tranchées entre Armancourt et la route de Tilloloy à Roye, le 92ème renforcé d'un Bat Tal défendra le secteur: Tilloloy - les Loges.
Réserves du secteur sud: 1 bataillon du 139e à Féscamps
Réserves de Division : 1 bat du 21e Tal à Etelfay.
Artillerie 
l'artillerie de campagne sera également réparti entre deux secteurs 
Secteur Nord ....
Secteur Sud (2 groupes) 1 groupe mixte AD26 et AD86T entre Marquivillers et le Bois de Bus
                                       1 groupe AD26 au sud de Tilloloy.
l'Artillerie Lourde comprends deux batteries de 95 à Warsy, 1 batterie de 120 long répartie entre Guerbigny et le bois de Bus.
à partir du 27 décembre la Division dépend de la 2ème Armée"

le 1 janvier 1915, un bataillon du 71ème Territorial cantonne à Boulogne-la-Grasse (il est à la disposition du 92ème)
-"7 - 8 janvier 1915, l'ennemi montre quelque activité du côté de Beuvraignes et bombarde Boulogne-la-Grasse"

-"19 janvier 1915, deux compagnies du 108 territorial sont mises à la disposition de la Division. Elles sont dirigés sur Boulogne-la-Grasse."

-"19 - 20 septembre 1915, le 139ème vient à Boulogne Rollot, l'Etat-Major de la 52ème Brigade est à Boulogne-la-Grasse"

Octobre 1915, début de relève de la 26ème division (qui va rester en réserve) par la 102ème D.T. 
-"6 octobre 1915, une nouvelle répartition du secteur entre les brigades est prévue et doit être réalisée pour le 8 octobre sur les bases suivantes:
Zone sud: (204ème brigade) de la voie ferrée Roye-Resson à la ligne: sape 2 de Popincourt - Grand Boyau 9
troupes d'occupation: 408e, 326T, 342T, cies du Génie 13/2 - 13/52 
Unités de travailleurs: 108eT (Boulogne -Bus), 8eT (1 bat) Fescamps Boulogne, 3e Bat du RAT Onvillers - Bus, 1 cie du génie RAT Boulogne

-"15 octobre 1915, deux Cie du Génie Colonial arrivent à Boulogne. Elles doivent être employées par le Génie aux travaux d'organisation du C.R de 2ème ligne de Boulogne." 

-"nuit du 2 au 3 novembre 1915, relève de la 102ème RT par la 26ème Division"

-"30 novembre 1915, la Division reçoit l'ordre particulier n° 2920 du 13ème C.A, prescrivant la relève de la 26è D.I par la 120ème D.I à partir du 3 décembre.
le 1er Groupe A.D26 (E.M à Boulogne) restera en place et sera relevé et sera relevé tous les 10 jours par les soins du Général Commandant la 26ème D.I."

 

5ème Bataillon du 8ème Régiment Territorial (JMO du ...)
 


-"3 octobre 1915, sur ordre reçu de la 26ème Division à 15 heures, départ immédiat d'Assainvillers pour P.E.M. 17 et 18e Boulogne-la-Grasse ... arrivée Boulogne-la-Grasse à 20 heures."

 

71ème Régiment Territorial (JMO du ...)
 
-"1 janvier 1915, les bataillons se portent isolement sur les cantonnements suivants: 1 bataillon à Boulogne-la-Grasse ... Pendant que les bataillons s'installent dans leurs cantonnements l'ennemi bombarde Conchy où des obus allument plusieurs foyers d'incendie à 2km est de Boulogne"

 


-Vers le 14/4/1915 début d'une guerre de mines, sapes, écoutes, fourneaux, camouflet etc...
-le 9/5/1915 le maître ouvrier Brocheton Henri est tué par un 77 et inhumé dans le cimetière de Boulogne.
-le 29/5/1915 Le sapeur Girard, 3 dragons du 25ème et un fantassin du 92ème sont ensevelis dans l'éboulement d'une tranchée. (le corps du sapeur Girard sera dégagé le 7/6/1915 est enterré à Boulogne-la-Grasse)
-le 13/6/1915 le sapeur Auroux est tué et enterré à Boulogne.
-le 11/10/1915, création à Boulogne d'une "école d'écoute" destinée à familiariser les sapeurs avec les appareils d'écoute des bruits souterrains.
-le 1/11/1915, dans l'après midi une délégation d'officiers et de sapeurs se rend au cimetière de Boulogne pour déposer des couronnes sur les tombes des sapeurs tués à l'ennemi.
-le 4/12/1915 départ de Boulogne de 2ème Compagnie du 13ème Bataillon du 4ème Génie.

 

 

Autochromes de Stéphane PASSET pris le 10 juillet 1915. 

Dans les légendes, le château est qualifié d' Observatoire d'artillerie et de tour dominant les positions allemandes.

 

1er Groupe du 16ème Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)
 


-Le 26/12/1914, installation à Boulogne-la-Grasse du poste de commandement du Chef d'Escadron du 1er Groupe du 16ème Régiment d'Artillerie. 
à partir du 1/1/1915, tirs allemands et tirs français

-le 8/1/1915 "Bombardement du Château de Boulogne par l'ennemi, dans la matinée 16 obus 105 fusants. de 13h à 13h 30 environ, 11 obus 105 explosifs - tir lent - résultats nuls. Le tir semblait être exécuté par une seule pièce située près et à l'est de Crapeaumesnil."

-10/3/1915 "Bombardement de Boulogne par un Batterie de 150 située au nord Fresnières, 17 obus sur le village (un d'eux à 1m de la maison du Com de groupe) Résultat nul."

-15/3/1915 "dans la matinée vers 9h30 bombardement du Château et de la tour de Boulogne par des pièces de 105 situées près de la ferme Haussu . Tir intermittent jusqu'à 13h30 suivi d'un tir plus nourri et bien réglé sur le Château (...) Nombre d'obus reçus: 76 (obus à balles de 105 tirés percutants) pertes nulles, dégâts insignifiants."

-7/6/1915 "tirs sur Boulogne (observatoire) par une pièce de 77 située à l'est de Beuvraignes à 11h et à 13h."

-15/5/1915 "Tir sur observatoire de Boulogne"

-21/6/1915 "Bombardement de Boulogne quelques 77"

-3/7/1915 "30 obus sur Boulogne"

-11 - 12 -13/7/1915 Boulogne est bombardée

-dans la nuit du 2 au 3/10/1915 relève et départ de l'unité.

-le 15/10/1915 retour de l'unité jusqu'au 8/12/1915

 
   

 

92ème Régiment d'infanterie (JMO du ...)
 


-10 mars 1915: "Journée d'activité assez intense du côté de l'ennemi qui a battu notre secteur de 122/77 et 73/105 sans aucun résultat. A 14h il a lancé 12 obus de 150mm sur le château de Boulogne-la-Grasse. Aucun résultat." 

13ème Corps d'Armée (Source JMO du ...)
-15 mars 1915: "à signaler en particulier le bombardement de Boulogne-la-Grasse auquel notre artillerie a répondu avec succès (les batteries allemandes se sont tues)"

101 régiment Territorial (JMO du ... )
-
du 2 avril 1915 au 18 juin 1915: des compagnies du 101ème Territorial sont alternativement au repos à Boulogne-la-Grasse
.

 

Cartes postales de "Poilus" ayant séjourné à Boulogne.
 
Sur une carte postale représentant Boulogne:
"mardi 23/3/1915, Chère petite aimée. Un petit  mot avant de quitter la tranchée. Ce soir nous partons à 6h pour le pays à côté où nous faisons le petit repos et dans 2 jours nous serons à Boulogne la Grasse pour le repos de 4 jours..."

Carte postale écrite de Boulogne le 28 juin 1915 par un soldat :
"Reçu ta carte du 24, nous voilà donc à B - la - G au repos de 4 jours et je crois que nous retournons aux tranchées au Cessier après ..."
   
    

 

Photographies prises par des aviateurs,  logés à Montdidier, en mai 1915 .

 

Le 23 août 1915, sont venus, au château de Boulogne, le Président de la République Raymond Poincaré, le Roi des Belges Albert I, le Ministre de la défense Millerand et le Maréchal Joffre.
Groupe d'Armée du Nord (GAN) (Source JMO du ..)
 
le 23 août 1915, le Président de la République, accompagné du roi des Belges, passe en revue la 18ème D.I. De l'avis de tous, cette D.I. se présente dans des conditions splendides. Son état matériel et moral est parfait.
                             
13ème Corps d'Armée (JMO du )
 
le 23 août, revue du Président de la République et du Roi des Belges à Rethondes. A l'issue de la revue, le Président remet les drapeaux aux 408ème et 409ème régiments.
Dans la journée, le Président et le Roi visitent le front (tour de Boulogne, bois de Thiescourt) 

 

 extrait de "Au service de la France, neuf années de souvenirs" du Président R Poincaré
 


"Lundi 23 août 1915
Après le défilé des troupes, nous partons pour Boulogne-la-Grasse, où je trouve un château d'un goûts très douteux, récemment construit par un propriétaire belge et flanquée d'une tour dont on a fait racler les marches pour leur donner un air de vétusté. Nous nous sommes servis de cette tour pour y installer un observatoire militaire. Du sommet, nous découvrons, sous un soleil radieux, les positions ennemies et les nôtres dans les environs de Roye. La campagne est très belle et c'est à peine si, par intervalles, un éclatement met un peu de fumée à l'horizon..."
  

Albert Ier, Millerand et Joffre.  Le Maréchal Joffre. Millerand et Joffre en haut de la tour.
*6

 

 

Extrait du "Journal de campagne" du Sergent fourrier Edmond B. de la 17ème Compagnie du 5ème Bataillon du 8ème Régiment Territorial. 
    "le 3 octobre 1915
...
Je pars avant la colonne préparer le cantonnement à Assainvillers, mais dans l'après-midi, à peine installés nous recevons ordre de nous diriger

 

Le Sgt Edmond B.
    sur Boulogne-la-Grasse en passant par Piennes. Nous arrivons à 8h du soir en pleine nuit il faut de nouveau préparer le cantonnement. Le sort me désigne le Château du pays que je constate dans un état de saleté pitoyable, enfin il y a de la place pour tout le monde et avec un peu de temps on mettra le tout en ordre et propre.
La compagnie arrive vers 22h les hommes fatigués ne demandent qu'à se coucher.
5 8bre 15. Nous installons le bureau dans la tourelle du Château où nous nous trouvons ma foi très bien.
La compagnie établie des postes de Cantonniers aux boyaux 1-2 et 3- qui se dirigent vers le Bois des Loges et Conchy-les-Pots.
...
3 Xbre. Pour faire place au changement de division (408-409) on nous fait évacuer le Château
    pendant quelques jours et nous allons cantonner à Onvillers, je suis logé au débit de tabac.
5 Xbre nous retournons cantonner au Château de Boulogne-la-Grasse."

23 xbre ... (départ du sergent)

 

 

13ème Corps d'Armée (Source JMO du ..)
 
le 9 septembre 1915, le C.A reçoit également un groupe de travailleurs prélevés sur la réserve d'artillerie du général en chef. Ce groupe fort de 4 détachements de 150 hommes et un de 50 hommes, est transporté en camions autos et débarqué à Remaugies. Ces travailleurs sont cantonnés à Guerbigny, Fescamps, Etelfay, Conchy, Boulogne et mis à la disposition de l'artillerie pour les différents travaux nécessités par l'installation sur le front de la 26ème D.I des batteries qui doivent concourir à l'attaque projetée.

 

5ème Bataillon du 8ème Régiment de Ligne Territorial (Source JMO du ..)
 


3 octobre 1915 "sur ordre reçu de la 26ème Division à 15 heures, départ immédiat d'Assainvillers pour 
          P.E.M. 17ème, 18ème Boulogne-la-Grasse
          19 et 20 Fécamps
arrivée à Boulogne à 20 heures."

du 5 octobre au 3 décembre 1915 " travaux aux boyaux jusqu'à la ligne de soutien"
-"3 décembre, départ de Boulogne à 8 heures"
-"5 décembre, départ pour Boulogne"
-"28 décembre, sur ordre de la 120ème Division, départ à 7h30 des deux compagnies cantonnées à Boulogne-la-Grasse et arrivée à Fescamps où tout le bataillon est actuellement cantonnée"

 

303ème Brigade (Source JMO de la ... )
 


-"30 septembre 1915: le 30 au matin le 408ème quitte ses cantonnements et va cantonner à Orvillers (Etat-Major et 6 compagnies) - Boulogne-la-Grasse (6 compagnies) 

408ème Régiment d'Infanterie (Source JMO du ...)
-"29 septembre 1915, le régiment reçoit l'ordre d'aller occuper les cantonnements suivants: E.M, C.H.R, Cies M, 3ème Bataillon et les 1ère et 2ème Cies du 1er Bataillon à Boulogne-la-Grasse...." 
-" 3 décembre 1915, le Régiment quitte ses cantonnements et va cantonner comme suit: E.M du Régiment, 1er Bon, 9ème, 10ème, 11ème Cies, du 3ème Bon et T.C à Boulogne-la-Grasse"
-"5 décembre 1915, le 2ème Bon est en réserve de Corps d'Armée et est cantonné comme suit: E.M du Bataillon, 5ème et 8ème Cies à Orvillers, 6ème et 7ème Cies à Boulogne-la-Grasse."
-"13 décembre 1915, 11ème et 12ème Cies à Boulogne-la-Grasse."
-"21 décembre 1915, le Régiment quitte le ssecteur de Beuvraignes relevé par le 409ème R.I."

17 février 1916, le régiment est relevé par le 42è R.I.Colonial.

 

Carnet d'Albert Pinon  sergent au 70ème Territorial  
 
"Jeudi 2 septembre 1915, repos jusqu'au mercredi 8 septembre date à laquelle nous rentrons aux tranchées vers Popincourt (Somme).
Tranchées de Popincourt du mercredi 8 septembre au samedi 18 septembre date à laquelle nous sortons pour venir au repos à Boulogne.

Dimanche 19 septembre, nous quittons Boulogne le matin vers 10 heures. Nous campons dans un bois et nous entrons dans les tranchées de Plessis le Roy (Oise) vers 2 heures du matin."

*4

 

 

120ème Division (Source JMO de la ...)
 


-"8 décembre 1915, l'État Major de la 120ème Division se prépare à relever l'État-Major de la 26ème Division. 
9 décembre, 2ème Cie de mitrailleuses - Boulogne...
408ème Régiment 1 bataillon Boulogne -Onvillers...
108ème Régiment Territorial : E.M., 1 Compagnie - Boulogne...
5ème Bataillon du 8ème Régiment Territorial: E.M, 2 compagnies - Boulogne..."

-"le 27 décembre 1915, aujourd'hui à 13 heures installation de la 303ème Brigade à Boulogne."

-"1 janvier 1916, Compagnie 26/56 du Génie à Boulogne.
Cie auxiliaire du Génie Colonial 10/15 à Boulogne.
Etat-Major de la 303ème Brigade à Boulogne.
Commandement de l'Artillerie, zone Sud à Boulogne.
71ème Régiment Territorial, 2 compagnies à Boulogne.
409ème Régiment, à Boulogne, 2 compagnies du 1er Bataillon - 1 compagnie de mitrailleuses - 1 compagnie du 108ème Régiment Territorial"

"le 13 février 1916, a eu lieu le commencement de la relève de la 120ème Division par la 10ème Division d'Infanterie Coloniale... "

 

Génie de la 120ème Division (Source JMO du ... )
 
-"Janvier 1916, 3 escouades de la Compagnie 26/6M, le poste de commandement et 3 escouades de la Compagnie 26/56M sont à Boulogne."

 

10ème Division d'Infanterie Coloniale (Source JMO de la ...)
 
-"13 février 1916, les États-majors de Brigades fonctionnent respectivement à Fescamps (19e) et
Boulogne-la-Grasse (20e)"

 

20ème Brigade d'Infanterie Coloniale (Source JMO de la ...)
 
-"le 15 février 1916,
la liaison est établie entre l'E.M. de la 20ème B.C et l'E.M de la 303ème B.I établie à Boulogne-la-Grasse.

le 18 février, le colonel commandant de la 20ème B.I.C. prend à 10 heures le commandement de la zone de Boulogne la Grasse...
Un bataillon du 42ème colonial, réserve de brigade, a 2 compagnies à Boulogne-la-Grasse."

le 24 avril, relève du 42ème par le 53ème colonial. L'E.M est toujours à Boulogne-la-Grasse...
Le Colonel et la brigade dispose pour les travaux de la compagnie 7/63 cantonnée à Boulogne.

le 6 mai, à 4 heures, remise de la croix de guerre à Boulogne au 1er bataillon par le général commandant en chef le régiment.

le 6 juin, dans la journée, les éléments du 53ème colonial cantonnés à la Poste évacuent ce cantonnement et viennent à Boulogne.

 

Service santé de la 72ème D.I. (Source JMO de la ...)
 
Le 12 août 1916, l'ambulance 3/72 s'installe au château de Bains et dans les 3 baraques adjacentes.

Le 14 août, toute l'infirmerie du 362ème est à Boulogne.

Le 16 août, le médecin auxiliaire Guitton, de la compagnie de génie 25/1 qui est à Boulogne, assurera le service assurera le service de la compagnie 25/3 qui est aussi à Boulogne.

Le 18 août, le med A.M. Gaudelut du G.B.D. est chargé du service des isolés à Boulogne.
Le médecin A.M de 1ère classe Janot est détaché provisoirement pour administrer l'ambulance 3/72 à Bains - Château qui comprend déjà 1 médecin A.M. et des infirmiers de l'ambulance 2/72.
Arrivée du médecin A.M. 1ère classe Lebillot, venant de l'ambulance chirurgicale 7, et affecté comme chirurgien à l'ambulance 3/72.

Le 16 octobre, des écuries démontables en bois sont transportées à Boulogne pour y être installées.

(La 72ème D.I sera relevée par la 2ème D.I.C le 28 novembre 1916)

Circuit de ramassage des blessés en août 1916.


 

A partir du 21 novembre 1916, la 3ème Armée gère cette région.

 

3ème Amée (Source JMO de la ...)
 
le 29 novembre 1916, le 3ème bataillon du 87ème territorial cantonné à Neuville Roy enverra le 30 novembre une section dans chacune des localités suivantes: Boulogne-la-Grasse, Mortemer, Lataule, Rubescourt, Assainvillers, Piennes, Fécamps.

 

2ème Division d'infanterie coloniale (Source JMO de la ...)
 
27 novembre 1916, ordre pour l'arrivée de la 2ème Division d'infanterie coloniale dans le secteur. 
Elle relève les 58ème et 72ème D.I. du 30ème C.A.
Prise d'arme pour la remise de décorations à des officiers et soldats de la deuxième division coloniale, par le général Mazillier, commandant la division (22 janvier 1917)
Source: http://www.culture.gouv.fr

 

Carte postale envoyée à une date inconnue par le soldat Brison Louis du 88ème Territorial, 7ème Compagnie, 2ème Bataillon, 2ème section.
" A la maudite baraque." "voila mes bonnes gens notre château où nous descendons au repos.

Le château des courants d'air."

 

Carte postale envoyée à une date inconnue par le soldat Mongailhac à son père à Montpellier.
Notation en haut de la carte.
"Brûlée par les allemands"

 

Carte postale écrite le 2 octobre 1915 par un soldat inconnu :
 


"Ma petite chérie
Deux mots avant de me coucher pour te dire que tout va pour le mieux, espérons que cela continuera. Aujourd'hui, je suis allé aux tranchées de 1ère ligne, en corvée et je t'assure que ça cognait dur, les obus ne tombaient pas loin de nous et les balles sifflaient au dessus de nos têtes et chose curieuse, cela ne m'a fait aucun effet ..."

 

Malgré la proximité du front, les "civils" sont toujours la. 

Cartes postales écrites de Boulogne et de Conchy par des jeunes filles:

 


-"Boulogne-la-Grasse le 3 juin 1915.
... Par ici il n'y a pas de grandes nouvelles à t'annoncer, toujours beaucoup de troupes et depuis 5 mois on a toujours les mêmes, c'est du 13ème Corps, des Auvergnats. Tu me demandes si je vais dans les champs; bien sur, on va aux chardons, biner les pommes de terre, des haricots, des betteraves bientôt... Marine"

-"Boulogne-la-Grasse le 8 décembre 1915... Aujourd'hui, au matin nous avons assisté vers 10 heures du matin à une bataille d'aéroplanes et c'est le nôtre qui a été vainqueur du boche qui a pris feu et les pilotes qui étaient dans l'appareil ont été carbonisés et l'autre s'est jeté en bas et est tombé à Tilloloy. Il respirait encore malgré sa chute d'au moins 500m. Il est mort peu après... Marine"

-(JMO de la 26ème Division "8 décembre 1915, un combat aérien se déroule vers 10 heures au-dessus de la région de Grivillers - Un avion de chasse français, monté par le sous-Lieutenant Guynemer- rejoint un avion allemand et l'atteint avec sa mitrailleuse. L'appareil s'enflamme et va tomber dans les lignes allemandes de Beuvraignes, où notre artillerie achève de le détruire. Les deux aviateurs qui le montaient tombent dans le bois de Tilleloy et se tuent. De nombreux allemands qui étaient sortis des tranchées et se précipitaient vers l'appareil sont pris sous une rafale de 75 et subissent de lourdes pertes.")

-"Boulogne-la-Grasse le 19 mars 1916...C'est avec plaisir que j'ai vu que tu étais en bonne santé, il en est toujours de même pour nous, mais le plus malheureux pour nous, c'est d'être toujours sur le qui-vive, on est toujours à se demander si on sera obligé de partir. On a évacué Bus il y a 3 jours, ils ont jusqu'au vingt cinq pour déménager. On parle beaucoup de nous faire partir aussi... Fernande"

-"Boulogne-la-Grasse le 1 mai 1916... Nous sommes toujours à Boulogne sans savoir si on y restera, on nous a dit tant de fois que nous serons obligés de partir qu'à la fin ça pourrait très bien arriver. Fescamps et Remaugies ainsi que les pays du Santerre sont avertis de déménager ce qu'ils avaient de précieux. Nous nous attendons tous les jours à être comme eux... Fernande"

-"Conchy-les-Pots le 8 mai 1916..En se moment, le temps est très beau, il fait une chaleur accablante. Nous avons des soldats en quantité, nous avons beaucoup d'ouvrage vu qu'en ce moment nous faisons les chardons dans les blés. Mais nous n'avons pas pu faire beaucoup de semence car toute notre culture se trouve du côté impossible d'y aller. Je puis toujours te dire que les Allemands sont toujours à la même place... Lucie"

-"Boulogne le 26 mai 1916...Je te disais que Conchy a eu des ordres pour déménager ce qu'ils avaient de plus précieux. On ne sait pas si ils seront évacués, nous nous attendons toujours... Fernande"

-"Boulogne le 21 octobre (?) ... Les soldats que nous avions eus durant 9 mois ont été en repos 15 jours et sont revenus voila bientôt huit jours demain vendredi... Marine"

 

Sources
Source 1: "Guides illustrés Michelin des champs de bataille -  Noyon - Roye - Lassigny" 1921
Source 2: "Guides illustrés Michelin des champs de bataille -  Les Batailles de Picardie" 1920.
Source 3: Wikipédia.
Source 4: Chtimiste.com
Source 5: http://20072008.free.fr/site2004/batourcq.htm
Source 6: " La Société Archéologique et Historique de Boulogne - Conchy - Hainvillers et alentours."  1990
Source 7: http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/saillant.html
Source 8: http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/pochemontdidier.html
Source 9: http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/pochemontdidier.html)
Source 10: les Archives départementales de l'Oise en ligne; les recensements
J.M.O : journaux des marches et opérations: http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique16

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