1ère époque: de septembre 1914
au 18 mars 1917:
C'est le début de la
guerre, avec à la fin, la fixation du front à quelques kilomètres de
Boulogne.
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Carte moderne
des environs de Boulogne.
Vous pouvez l'ouvrir en parallèle
avec le site
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| 28 juin 1914,
assassinat de l’Archiduc d’Autriche à Sarajevo en Serbie.
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| 28 juillet
1914, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie.
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| 1 août 1914,
l’Allemagne mobilise et déclare la Guerre à la Russie.
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| 1 août 1914,
( samedi) 4 heures, affichage de l'ordre de mobilisation générale
en France pour le 2 août.
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Août 1914: la crise ouverte le 28 juin par l'attentat de Sarajevo
débouche sur la guerre européenne que chacun prévoit courte, mais qui
va s'élargir progressivement et se prolonger durant plus de quatre
années. Lorsque la mobilisation est décrétée le 1er août 1914, elle
trouve une opinion marquée par la stupeur et la consternation,
notamment dans le monde rural en pleine moisson. L'idée d'une revanche
contre l'Allemagne pour reprendre les provinces perdues s'est éloignée
peu à peu des jeunes générations. Mais les mobilisés font preuve
d'une véritable résolution devant cette guerre à entreprendre; la
France faisant figure d'agressée par l'Allemagne. Le patriotisme des
combattants est un patriotisme défensif. On est loin de l'image
d'Épinal d'un pays partant « la fleur au fusil ».
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| 2 août 1914 «
Par décret du président de la République, la mobilisation des
armées de terre et de mer est ordonnée, ainsi que la réquisition
des animaux, voitures et harnais nécessaires au complément de ces
armées. Le premier jour de la mobilisation est fixé au 2 août
1914. Tout Français soumis aux obligations militaires doit, sous
peine d’être puni avec toute la rigueur des lois, obéir aux
prescriptions du fascicule de mobilisation (pages colorées placées
dans son livret). »
le président de la République, Raymond Poincaré, dit encore : «
La mobilisation n’est pas la guerre. »
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| 2 août 1914,
les Allemands entrent au Luxembourg et adresse un ultimatum à la
Belgique concernant le passage de ses troupes.
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| 3 août 1914,
l’Allemagne déclare la guerre à la France.
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| 4 août 1914,
déclaration de guerre de l’Angleterre. Les armées allemandes
envahissent la belgique.
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| 5 août 1914,
l’Autriche déclare la guerre à la Russie.
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| Début août, Les hommes
mobilisés partent rejoindre leurs unités la "fleur au
fusil" .
Ils laissent le bourg aux femmes, enfants et personnes âgées.
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*1
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Aperçu
géographique.
La région comprise
dans le triangle Compiègne, Noyon, Roye, située à l'extrémité de l'Île-de-France
et aux confins de la plaine picarde, est extrêmement variée et
pittoresque.
Au dessus de la vallée sinueuse de l'Oise, entre Compiègne et Noyon,
se dresse, à l'ouest, le massif charmant de la petite Suisse,
enchevêtrement de vallons et de collines boisées.
Le bois de Thiescourt s'étend au cœur du massif dominé au centre par
la butte de l'Écouvillon, au nord nord par celle du Piémont. Des
promontoires isolés, celui du bois de la Réserve, la montagne de
Porquéricourt et immédiatement au sud de Noyon, le Mont Renaud, se
détachent du massif principal. De nombreux ruisseaux descendent des
collines et coulent dans de frais vallons ombragés. La Divette, le Matz,
l'Aronde recueillent leurs eaux et se jettent dans l'Oise.
Au nord-ouest de la petite Suisse s'étendent les plateaux picards,
larges et ondulés, que coupe la vallée de l'Avre. La petite Suisse et
les plateaux ondulés qui la prolongent à l'est ont été le rempart
naturel de l'Île-de-France. De là son importance stratégique. Le flux
et le reflux de la guerre l'ont your à tour recouvert et découvert.
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| du 18 août au 24
août 1914, la "Bataille des Frontières" se termine
par l'enfoncement et la retraite de l'armée française. Vers le 30
août les armées allemandes traversent le département de l'Oise,
touchent le Noyonnais (20 km de Boulogne la Grasse) et
menacent directement Paris. |
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Août
1914 : la guerre de mouvement
L'offensive
allemande, le coup d'arrêt de la Marne et la « course à la mer »
Le chef d’état-major
allemand Helmut von Moltke applique le plan Schlieffen.
Le 4 août, l’Allemagne
envahit la Belgique et le Luxembourg. L'attaque-éclair en Belgique, au
début du mois d’août, rencontre une résistance acharnée autour de
Liège. Les Allemands pénètrent en Belgique près d’Aix-la-Chapelle.
Le roi Albert Ier
lance un appel à la France et au Royaume-Uni. Il accuse les Allemands
de se livrer à des atrocités, d'exécuter des civils et de couper les
mains des prisonniers pour qu'ils ne puissent plus se battre.
Le 8 août,
les troupes françaises entrent à Mulhouse, qui tombe à nouveau aux
mains des Allemands deux jours plus tard. La percée en Lorraine,
suivant le plan XVII, est un échec pour la France (bataille de Lorraine
des 19-20 août) et les IIIe et IVe armées se
replient derrière la Meuse. Les Allemands forcent la Vème
Armée française au recul lors de la bataille de Charleroi le 23
août.
Trois jours auparavant -le 20 août-, les troupes allemandes étaient
entrées à Bruxelles. Sur toute la ligne de front belge, les Alliés
reculent. Le plan Schlieffen se déroule selon les prévisions.
Les Britanniques,
dirigés par le , et les Français se replient précipitamment, mais en
ordre, sur la Marne. Ils sont poursuivis par trois armées allemandes
qui parviennent à franchir la rivière, mais ne peuvent isoler l’aile
gauche franco-britannique. Joffre, général en chef de l’armée française,
parvient à opérer un glissement des troupes vers l’ouest pour éviter
la manœuvre de débordement et d’encerclement des armées allemandes.
L’attaque de la capitale semble imminente : c’est pourquoi du
29 août au 2 septembre, le gouvernement français quitte Paris et
s’installe à Bordeaux, laissant la capitale sous le gouvernement
militaire du général Gallieni. Le gouvernement civil exige des
militaires que la capitale soit défendue et constitue une armée pour défendre
Paris.
Mais Paris n’est
pas le but des Allemands. Aussi pivotent-ils, toujours conformément au
plan Schlieffen, en direction du sud-est pour encercler les armées françaises.
Le 4 septembre, l’armée allemande occupe Reims. Le commandement voit
là l’occasion d’attaquer les Allemands sur leur flanc. L’armée
française fait demi-tour le 6 septembre et repart à l’attaque. Des
renforts sont envoyés de Paris grâce à la réquisition de taxis
parisiens. C’est la Première victoire de la Marne (6-9 septembre).
Après 4 jours de combats acharnés, les armées allemandes sont stoppées
et reculent. L’ensemble des forces allemandes se replie sur l’Aisne
puis se fixe le long des Ardennes et de l’Argonne. En raison de l’échec
du plan allemand et de la victoire française, Erich von Falkenhayn
prend la tête de l’état-major allemand, le 14 septembre, en
remplacement de von Moltke. Le 5 octobre, le conflit connaît ses
premiers duels aériens près de Reims où un biplace Aviatik allemand
est abattu à la carabine par les aviateurs français Frantz et Quénault.
Au nord-ouest du
front, le 19 octobre, la « course à la mer » débute entre
les armées allemande, française et britannique. Chaque camp cherche à
déborder l’autre par le nord et à arriver en premier à la mer. Les
Allemands souhaitent atteindre les ports de Dunkerque, de
Boulogne-sur-Mer et de Calais pour couper les Anglais de leurs bases
d’approvisionnement et ainsi les contraindre à se rendre.
*3
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Positions
les 20, 23 août 1914
L’attaque
générale et le début de la retraite
1 : 1ère
armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH) |
Positions
le 5 sept. 1914
La retraite jusque la Marne
1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
6 : 6ème armée (gén. MAUNOURY)
7 : 7ème armée (gén. FOCH)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
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Positions
le 9 sept. 1914
L’arrêt sur la Marne
1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
6 : 6ème armée (gén. MAUNOURY)
7 : ème armée (gén.
FOCH)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
|
Positions
le 21 sept. 1914
La course à la mer
1 : 1ère armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
6 : 6ème armée (gén. MAUNOURY)
7 : ème armée (gén.
FOCH)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
T : territoriaux (gén.
BRUGERE) |
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*4 |
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Un
télégramme daté du 26 août crée la 6ème armée (Général
Maunoury).
Départ de Verdun les 27 et 28 août .
Le 28 août,
l'Armée prend position au nord-ouest de Paris.
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|
Général
Maunoury |
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COMPOSITION
DE LA VIEME ARMEE (Général Maunoury)
7ème corps
(Général Vautier)
|
14ème div. d'active
(Général de VILLARET)
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Après avoir combattu en
Alsace, ont reçu le 24 août l'ordre de, se transporter dans la
Somme ; elles prendront part à tous les combats.
|
63ème div. de réserve
(Général LOMBARD).
|
Brigade
de Chasseurs Indigènes |
|
Brigade marocaine
(Général DITTE)
|
Arrive d'Afrique et prendra
part à tous les combats. |
5éme groupe de div. de réserve
(Général de LAMAZE)
|
55ème div. de réserve
(Général LEGUAY)
|
Après avoir combattu dans les
Hauts-de-Meuse, sont arrivées le 29 août dans la Somme et
prendront part à tous les combats.
|
56ème div. de réserve
(Général de DARTIEN)
|
45ème div. Algérienne (Général
DRUDE)
|
Débarquée d'Afrique, entre
en action le 8 septembre.
|
4ème corps
(Général BOELL)
|
7ème div. d'active
(Général de TRENTINIAN)
|
Quittent la troisième armée
le 2 septembre, passent le 5 aux ordres du général Maunoury et
n'entrent en action que le 7.
|
8ème div. d'active (Général
de LARTIGUE
|
6ème groupe de div. de réserve
(Général EBENER)
|
61ème div. de réserve.
(Général DEPREZ).
|
out été très éprouvées
autour de Cambrai et ont été envoyées se reformer dans le camp
retranché de Paris. Elles n'entreront en action que le 7 et la 62ème
division, qui a particulièrement souffert, ne prendra part qu'à
la poursuite.
|
62ème div. de réserve
(Général GANEVAL).
|
Cavalerie
1er corps (Général SORDET),
Brigade GILLET
|
La cavalerie, très éprouvée
pendant la retraite de Charleroi, jouera un faible rôle dans
l'action.
|
*5
|
6ème
Armée (Source JMO
de la ...)
|
|
le
30 août, la 55ème Division occupe Roye avec détachement à
Crapeaumesnil.
la 56ème Division se positionne dans la région Faverolles - Piennes
Les bataillons de Chasseurs du Corps de Cavalerie se constituent en
arrière de Montdidier.
le 31 août, 11
heures, une forte colonne ennemie de toutes armes est en marche de Roye
sur Lassigny.
19 heures, colonne importante passant à Montdidier (tête à Tricot,
queue à Pierrepont. A l'est de Montdidier, une longue
colonne se dirige de Roye sur Ressons-sur-Matz.
|
Ce 31 août, est le premier contact de Boulogne-la-Grasse avec la
guerre. Si les troupes allemandes ne l'ont pas traversé, elles sont en
tous les cas passées très près, dans ses environs immédiats.
|
|
Le 1er septembre, la
mission de la 6ème Armée est de couvrir Paris et non de faire une
offensive qui n'aurait aucun effet du fait du repli des Anglais. d'où
repli vers le sud.
Le 7 septembre, le
Commandant en chef, fait connaître que la 1ère armée allemande semble
se replier vers le nord-est devant l'effort combiné des armées
alliées de gauche. Il faut donc que celles-ci suivent l'ennemi avec
ensemble et que la marche s'exécute dans la direction générale
nord-est. La 6ème Armée cherchant à gagner du terrain vers le nord.
le
19 septembre, 10 heures 20, le général en chef insiste par
télégramme sur la nécessité pour le 13ème C.A. d'attaquer en portant
son effort principal dans la direction Lassigny - Guiscard. Le 4ème
C.A. devant se porter à l'ouest de Ressons-sur-Matz.
12 heures 30, le 4ème C.A. rend compte qu'il atteindra les emplacements
fixés.
|
| à partir du 19
septembre, la 2ème Armée vient dans la région pour se positionner
au nord ouest de la 6ème Armée.
|
|
2ème
Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"le
18 septembre 1914, le commandant en chef prend la décision de
constituer la 2ème Armée dans la région Roye -Lassigny."
|
|
| La Course à
la mer - La fixation du front:
|
A
la mi-septembre, après la bataille de la Marne et la poursuite de
l'ennemi jusqu'à l'Aisne, l'armée Maunoury, aile gauche de l'armée
française, tient la rive droite de l'Aisne et de l'Oise au nord de
Compiègne et essaye de déborder par le massif de la petite Suisse,
l'aile droite allemande. La fatigue des hommes, le manque de munitions,
le mauvais temps et aussi l'âpre résistance de l'ennemi font échouer
cet essai d'enveloppement.
Tandis
que la brigade marocaine se bat avec acharnement sur les plateaux au sud
de Noyon, le 17, plus à l'ouest, le 13ème corps tente en marchant sur
Noyon, de déborder le massif de l'Aisne, mais trop tard; l'ennemi,
sentant le péril et renforcé par des corps prélevés sur le front de
Lorraine, prolonge lui aussi son front, s'oppose à tout débordement. Il
passe à l'offensive, en essayant d'envelopper l'aile française.
Le général Joffre y pare; tout en renforçant l'armée Maunoury, il
constitue à l'aile gauche du dispositif allié une masse de manœuvre capable de s'opposer au mouvement débordant de l'ennemi.
La 2ème Armée, formée de corps prélevés dans l'est, est alors
constituée sous les ordres de général de Castelnau. Précédée et
couverte par des divisions de cavalerie, cette armée, peu à peu
s'étend jusqu'au sud d'Arras.
Les Allemands dessinent un mouvement parallèle; les armées adverses,
cherchant à s'envelopper mutuellement, prolongent progressivement leur
front vers le nord, "courent vers la mer" à la conquête des
observatoires et des points d'appui.
Tout en développant sa manœuvre, l'ennemi s'acharne par des attaques
continuelles contre la 2ème Armée qui tient le front entre l'Oise et
Arras. Il a groupé des forces considérables (8 corps d'armée). Il
parvient à progresser de 2 kilomètres à l'ouest de Roye.
Partout ailleurs la 2ème Armée maintient son front.
|
*1Source:
"Guides illustrés Michelin des champs de bataille Noyon - Roye -
Lassigny" 1921 |
|
Général de
Castelnau |
|
Quelques
unités composant la 2EME Armée (Général de Castelnau)
|
Le 13ème corps
d'armée |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée |
La 4ème Brigade marocaine |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée et combat au sud de Noyon |
Le 4ème
Corps d'Armée |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée |
Le 14ème
Corps d'Armée |
débarque
dans la région de Beauvais le 19 septembre |
Le
20ème Corps d'Armée |
débarque
dans la région le 20 septembre |
le
45ème Régiment d'Infanterie |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée |
Les
Spahis Marocains |
sont |
La
1ère D.C |
|
La
3ème D.C |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée |
La
5ème D.C |
|
La
8ème D.C |
|
La
10ème D.C |
est déjà
sur place avec la 6éme Armée |
3ème
Division de cavalerie (Source JMO
de la ...) |
|
"le
19 septembre 1914, de fortes patrouilles ennemies ayant été
localisées dans la direction de Boulogne-la-Grasse. La 3ème D.C
se dirige vers Conchy-les-Pots après avoir envoyée deux flanc-gardes,
une sur Ressons sur Matz - la voie ferrée, l'autre sur Mortreux
Hainvillers.
le 20 septembre, 2
escadrons de cuirassiers sont envoyés pour tenir Bus et Boulogne la
Grasse.
Vers 14 heures, une patrouille de cuirassiers patrouillant dans les bois
de Boulogne la Grasse fait prisonnier un escadron de dragons allemands
commandé par le capitaine de Rodonitz.
le 21 septembre, 7
heures, le général commandant la 3ème D.C fait occuper fortement
Boulogne la Grasse, Bus, Tilloloy, Beuvraignes, Conchy-les-Pots...
La 3ème D.C laissant en position les éléments qui occupent
Beuvraignes, Tilloloy et Bus, se porte par Boulogne-la-Grasse sur
Fécamps."
|
2ème
Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"le
21 septembre 1914, le 4ème C.A s'élevant vers le nord en direction
générale de Roye prendra comme objectifs, pour la Tête Lassigny (Div
de droite) en vue de couvrir et d'appuyer le 13ème Corps d'Armée, et
Conchy les Pots (Div de gauche)."
|
Positions
le 30 sept. 1914
De
l’Aisne à la Lys
1 : 1ère
armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
6 : 6ème armée (gén. MAUNOURY)
7 : ème armée (gén.
FOCH)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
formation du saillant de St Mihiel,
retraite de l’armée belge
|
Positions
le 15 nov. 1914
La
bataille des Flandres et l’accalmie
1 : 1ère
armée (gén. DUBAIL)
2 : 2ème armée (gén. De CASTELNAU)
3 : 3ème armée (gén. RUFFEY)
4 : 4ème armée (gén. De LANGLE DE CARY)
5 : 5ème armée (gén. LANREZAC)
6 : 6ème armée (gén. MAUNOURY)
7 : 7ème armée (gén. FOCH)
A : Armée anglaise, (gén. FRENCH)
formation
du saillant d’Ypres |
|
|
*4 |
|
| La guerre des
tranchées. |
Dès octobre 1914,
le front se cristallise.
Ce sont d'abord, au
début, pendant les mois de l'hiver, des tranchées boueuses, des abris
sans air, sans lumière, parfois même de simples trous creusés dans le
parapet de la tranchée, "les trous de renard", qui
souvent s'effondrent. Vagues esquisses de positions improvisées, à
peine protégées par des réseaux inachevés de fil de fer ou des
chevaux de frise.
Presque au coude à coude, dans la même ligne, les hommes vivent là
sous la pluie, sous la neige, sous les bombes et les obus.
Puis les trains, les
camions amènent derrière les lignes, pelles, pioches, rondins,
rouleaux de fil barbelé, tôles ondulées ... Le service des relèves
s'organise, le ravitaillement est mieux assuré.
Jour par jour, des kilomètres de boyaux et de tranchées sont creusés
et s'échelonnent en profondeur.
La ligne de position
ne subit, jusqu'en 1917, que des modifications insignifiantes et
d'importance toute locale; Des tirs de destruction broient sans cesse
les défenses aménagées de part et d'autre sur les hauteurs, dans les vallonnements
et massifs forestiers; elles sont après chaque tir, aussitôt
reconstituées plus solidement encore.
En même temps que ces luttes d'artillerie, des attaques locales, des
coups de main, des combats de tranchée à tranchée agitent
continuellement la région et en font un des coins les plus mouvementés
de l'immense ligne de retranchements allant de la mer aux Vosges.
La forme même du front décrivant de nombreux saillants, sa proximité
de Paris, sa situation au sommet de l'angle obtus qu'il dessinait entre
Dunkerque et Verdun sont les causes de cette agitation perpétuelle.
*1 |
| Du 23 septembre 1914
au 18 mars 1917, s'installe "la Guerre de Position"
ou "la Guerre des Tranchées".
De
septembre à octobre 1914, de violents combats ont lieu dans les
environs immédiats de Boulogne pour fixer les lignes du front,
maintenir et
renforcer des positions.
Boulogne se trouve à la jonction des 4ème (à droite) et 13ème Corps
d'Armée (à gauche). Les combats vont se dérouler au Plessier, Canny, Les Loges, le Bois des Loges,
Fresnières, Crapeaumesnil, Beuvraignes, Tilloloy, Bus ... Vont , par exemple être concernées les
25ème Division d'Infanterie, 56ème Division de Réserve, 7ème
Division d'Infanterie, 111ème et 112ème Brigades avec (entre
autres) les 98ème RI, 16ème RI,
121 R.I, 100ème Territorial, 4ème Génie, 44ème R.A, 36ème R.A,
11ème R.A, 355ème R.I; 354ème R.I, 66ème Bataillon de Chasseurs ...
Petit
à petit les lignes se fixent.
Boulogne, à 4 ou 5 km du front, en zone française,
devient zone de commandement, de repos et de soins pour les troupes
engagées à proximité.
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|
|
|
Barricade
en construction à Tilleloy |
|
Tranchée
à Tilleloy. |
|
|
|
Tranchée
allemande sur l'Aisne. |
|
le
3ème et le 4ème Corps d'Armée se partagent la région de
Boulogne la Grasse ( la 4ème C.A à l'ouest, le 13ème C.A à l'est).
C'est la route Tilloloy, Boulogne, Conchy, Rollot qui les sépare.
A cette époque, de
gros et nombreux combats ont lieu à Tilloloy, Beuvraignes, les Loges,
le bois des Loges, Crapeaumesnil, Lassigny.
De Lassigny à Roye,
le front ennemi, d'octobre 1914 à mars 1917, court à l'ouest de la
route, englobant le village de Fresnières, longeant les lisières est
du Bois des Loges et, à l'ouest de Crapreaumesnil, s'infléchit vers le
nord-ouest pour enfermer Beuvraignes. Fresnières, Crapeaumesnil,
Beuvraignes sont solidement organisés en centre de résistance;
blockhaus, observatoires établis dans certaines maisons, caves
renforcées, en font de puissants points d'appui dans cette plaine de
Picardie.
|
| Le front dans
les environs de Boulogne-la-Grasse.
|
|
Lassigny |
|
les
troupes du général von Klück, commandant la 1ère Armée, occupèrent
Lassigny le 30 août 1914. Le lendemain, l'état-major de l'armée et le
général lui même s'y arrêtaient. Très verbeux, pleins de jactance,
ces officiers exposèrent leurs projets d'avenir et dévoilèrent, dès
le début de la guerre, les vues et la mentalité du haut commandement
allemand: "Vous êtes battus partout, déclara un officier
supérieur au conseiller général du canton de Lassigny, nous sommes
les maîtres. Nous voulons anéantir la France. Il faut qu'elle
disparaisse. Dans 3 jours nous serons à Paris, nous nous en emparerons,
nous enlèverons toutes les richesses artistiques et commerciales, nous
le pillerons, le dévasterons, il ne restera que cendres et ruines.
Paris ne doit plus exister."
Et quelques heures après, von Klück, furieux d'avoir trouvé la
commune presque déserte, proféra des imprécations terribles: "Malheur,
s'écria-t-il, malheur aux habitants qui ont quitté leurs
maisons. Ce village sera châtié, tout sera pillé, détruit, il ne
restera rien. Nous le voulons. Malheur, malheur à cette triste
population."
Il en fut ainsi. Le lendemain, 1er septembre, cent quarante-quatre
camions arrivent. Les hommes qui les montent, experts dans l'art
d'opérer le cambriolage et les perquisitions, se répandent dans le
bourg qu'ils mettent au pillage; ils enlèvent tous les objets de
quelque valeur, les emballent et les placent dans les voitures qu'ils
rangent ensuite en convois après les avoir bâchées. Le 1er septembre
étant le jour anniversaire de Sedan, tout le reste de l'après-midi se
passe dans le vacarme et l'orgie; on tue les animaux de basse-cour, on
abat les fruits des arbres, on apporte sur la place des monceaux de
victuailles. Pour faire cuire le repas et pour entretenir des feux de
joie, on brûle les meubles non volés, les souvenirs de famille, les
archives de la mairie, les minutes des notaires... Des soldats affublés
d'uniformes français ou de vêtements de femmes parcourent les rues en
vociférant, souillant et outrageant le drapeau français, sous le
regard bienveillant des officiers allemands. (Rapport de la Commission
d'enquête)
|
Pendant
la deuxième quinzaine de septembre, l'armée du général de Castelnau
subit de furieux assauts sans offrir à l'ennemi l'occasion de la
percée si ardemment cherchée. Le 22 septembre, la 4ème brigade
marocaine réussit à réoccuper Lassigny, mais elle dut l'évacuer le
25 septembre. Elle se maintint toutefois aux abords immédiats du bourg,
et les Allemands ne purent l'en chasser malgré plusieurs semaines
d'attaques répétées de jour et de nuit.
Les lignes allemandes contournèrent le village du sud au nord-ouest où
fut édifié' sur une motte de terre dénommée Tour de Roland, un
puissant ouvrage de défense.
Le village de Lassigny fut lui-même entièrement organisé; De
nombreuses maisons furent fortifiées, et leurs caves, protégées par
des revêtements en troncs d'arbres, sacs à terre ou béton, fixés
sous les voûtes, servaient d'abris à munitions, de lieux de
cantonnement, de postes de commandement et de secours.
*1
|
Le
Bois des Loges |
En septembre et octobre 1914, des combats acharnés se livrent pour la
possession de ce bois. Pendant plusieurs jours, un seul régiment
français soutint sans faillir les assauts répétés d'une division
allemande presque entière. Après trois semaines de luttes aux
alternatives diverses, les Français restent maîtres du bois où ils
capturent un drapeau. Ils s'y organisent solidement, tandis que l'ennemi
s'accroche non moins fortement à la lisière est, au bord de la route
de Lassigny à Roye.
*1
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Beuvraignes |
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En
1914, Beuvraignes demeure aux Allemands tandis que les Français fixent
au hameau du Cessier ( 1 200 m. au sud-ouest de Beuvraignes) leur ligne
de résistance.
En certains points, la ligne allemande forme vers la ligne française
des saillants particulièrement dangereux où les tranchées adverses se
rejoignent presque et où de meurtriers combats à la grenade s'engage
sans cesse.
A la fin de
décembre 1916, le saillant allemand le plus prononcé est réduit par
une formidable explosion. De très puissants fourneaux de mine,
installés à l'extrémité de sapes profondes, patiemment creusées
sans éveiller l'attention de l'ennemi, bouleversent complètement le
sol et provoquent d'immenses entonnoirs, mesurant jusqu'à 200 mètres
de longueur, 50 mètres de largeur et 25 mètres de profondeur.
*1
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4ème
Corps d'Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"le
1er octobre 1914, 10 heures 30, la limite entre les 13ème et 4ème C.A est
déterminée par la route Breuvaignes - Tilloloy - Rollot - Tricot qui
appartient au 13ème C.A.
Le 7 octobre, la
mission du 4ème C.A reste la même: tenir sur les positions, tout repli
pouvant avoir les conséquences les plus graves pour l'ensemble des
opérations.
2 divisions de cavalerie anglaises ( à 6 régiments de 450 sabres et 2
batteries) doivent venir prêter leur concours au 4ème C.A; elles se
trouveront vers 11 heures, l'une dans la région Villers-aux-Érables,
Mézières, l'autre au sud de Montdidier.
12 heures, la
situation du 4ème C.A est la suivante
Deux secteurs séparés par l'Arvre: 7ème D.I au sud, 8ème D.I au
nord.
3 lignes
successives:
la 1ère ligne passe par Tilloloy, Popincourt, Dancourt, Armancourt, l'Échelle
Saint Aurin (lisières est de ces villages), cote 94 ( à 1200 mètres
à l'est de Guerbigny, Erches (lisière est), cote 100 au sud de
Bouchoir - elle est organisée et occupée.
la 2ème ligne passe
à la corne ouest du parc de Tilloloy, Grivillers, Marquivillers, la
croupe au nord de ce village jusqu'à l'Arvre, mouvement de terrain à
l'est de Guerbigny, cote 100 (à l'ouest d'Erches), cote 102 - elle est
organisée et partiellement occupée.
la 3ème ligne, à
l'étude au sud, organisée au centre, en voix d'exécution
(territoriaux) au nord passe par Etelfay, Béquigny, Saulchois et
Arvillers."
|
Le
121ème RI de Montluçon. |
Le 14 octobre 1914: le régiment arriva à Boulogne la Grasse vers 15
heures et reçoit l'ordre d'y cantonner. (JMO du 121ème RI)
|
|
Le
maréchal des logis Jean Couturier, écrit dans son journal, alors que
son régiment, le 121ème RI, est au repos à Conchy les Pots
du 20 octobre au 4 novembre 1914:
"
23 octobre, on a été à l'exercice dans un champ à côté pour nous
apprendre la fabrication des tranchées jusqu'à 4 heures et on a encore
passé la nuit tranquille "
Bernard Bondieu, "Mémoire de Guerre des Limousins 1915"
"D'Onte ses ?" n° 12.
C'est certainement un entraînement semblable que présente cette carte
postale.
"3 novembre:
... le lieutenant nous dit que c'est demain qu'on fout le camp dans un
bois pour donner notre place aux tirailleurs sénégalais..." "4
novembre; Ce matin à 5 heures debout et sac au dos en route pour un
bois qui est à 2 km d'où o, était. On fait des petites cabanes vrai
des bohémiens.
J'ai été envoyé avec 6 hommes chercher de l'eau à Boulogne la Grasse
pour faire la soupe, à 2 km. On a trouvé du cidre et on a bu un bon
coup à 4 sous le litre. On a acheté du fromage, du papier à lettres
et du tabac. On était content...." "5
novembre: On a été couché à Conchy les Pots à 6 heures hier au soir
à 3 km de Boulogne." |
"6
novembre: à 6 heures debout et en route. On a changé d'endroit. On est
allé dans un bois à côté de Boulogne la Grasse. On a fait des
cabanes qui nous ont pris la moitié de la journée et on a passé
l'autre assez tranquille..."
|
Artillerie
du 4ème Corps d'Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"Le
9 octobre 1914, 1 groupe de batterie de 105, en batterie vers
Boulogne-la-Grasse, opère devant le front du 4ème C.A."
|
13
ème Corps d'Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"le
7 octobre 1914, pendant la journée, de nombreux avions allemands survolent
les 25ème et 56ème divisions. La présence du ballon captif dans les
environs de Remangies les attire de ce côté de même que celle des
batteries françaises de 105 situées dans la région de Boulogne-la-Grasse. Ces batteries produisent de gros effets sur les batteries
lourdes allemandes de la région de Canny et les avions cherchent à les
repérer.
le 9 octobre,
l'artillerie lourde (groupe de 105) en batterie près du château de
Boulogne-la-Grasse a continué à tirer pendant la journée sur les
objectifs désignés par les observateurs ou par les éléments de 1ère
ligne devant le front du C.A. Deux batteries de 105 ont été extraites
du groupe.
le 14 octobre,
2 bataillons du 121ème, remis à la disposition du 13ème C.A arrivent
vers 21 heures à Boulogne-la-Grasse où ils cantonnent.
Le 15 octobre, les 2
bataillons du 121ème ayant cantonné à Boulogne-la-Grasse sont
portés à Conchy-les-Pots où ils remplacent le 92ème."
|
Artillerie
du 13ème Corps d'Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"Le
4 octobre 1914, 10 heures, reconnaissance du général commandant
l'artillerie vers Bus (Popincourt brûle) et choix définitifs pour
placer les 105 des environs nord de Boulogne-la-Grasse dont la
tour du château offre observatoire permettant de voir à 15
kilomètre à la ronde.
16 heures, le 105 est placé - 2 batteries au nord du château de Boulogne
à 600 mètres sur le chemin de Fécamps - 1 autre à 200 mètres est
du château.
le 5 octobre, 6
heures, le général commandant l'artillerie visite l'artillerie de 105
à Boulogne.
16 heures, le 105
lourd règle des tirs heureux sur l'artillerie de gros calibre situé à
Amy.
18 heures, ordre est donné au 105 L de tirer de nuit sur St Mard,
Laucourt et Crapeaumesnil.
Le 7 octobre, 5
heures 30, les Allemands n'avaient pas connaissance de notre 105 à
Tilloloy alors que nous avions vu de la tour de Boulogne leurs
obusiers à Amy.
le 8 octobre, 12
heures 30, une section de 105 (capitaine Ramon) est portée de Boulogne
vers la Berlière."
|
56ème
Division d'Infanterie (Source JMO
de la ...)
|
|
"3 et 4 octobre 1914,
Q.G de la 56ème Division de Réserve est à Boulogne-la-Grasse (111ème
et 112ème Brigades).
-le 5
octobre 1914, ... la limite de droite de son secteur passe par le nord
de Boulogne-la-Grasse..."
|
Génie
de la 56ème
Division d'Infanterie (Source JMO
de la ...)
|
|
"le
3 octobre 1914, la compagnie divisionnaire est portée sur Conchy-les-Pots où elle est mise à la disposition du commandant du génie du
13ème Corps d'Armée, elle contribue à l'organisation défensives des
positions à l'est de la Marlière et de le Plessier - Cantonnement à Boulogne-la-Grasse. Elle est rejointe le soir par son train de combat."
|
25ème
Division (Source JMO
de la ...)
|
|
2 octobre 1914, Le
Q.G de la 25ème Division d'infanterie est à Boulogne.
-"la
25ème Div garde le secteur comprenant le front les Loges, Bois
des Loges, Canny, cote 98. au sud de la ligne Boulogne-la-Grasse (exclus), carrefour 500m N.O de la Poste. corne N.E du
bois allongé au N du Plessier, cote 102, lisière N de Crapeaumesnil.
La 56è D.R a le secteur au N. de cette ligne front Breuvaignes Tilloloy."
-"12
octobre 1914, la 56è D.R devant être replacée en réserve d'Armée,
la 25è Div reçoit mission de prendre dans son secteur celui de 56è
D.R c'est à dire Tilloloy - le Cessier - cote 97"
-"12 novembre 1914: réserve de brigade le 2ème bataillon du 100ème
régiment territorial... détachant 1 compagnie à Boulogne-la-Grasse"
-"Comme
conséquence de l'ordre de l'Armée
poursuivant une modification dans les zones affectées respectivement
aux 13ème et 4ème Corps d'Armée, l'ordre particulier n°
de la 25ème Div ordonne l'écacuation de Bus et de Boulogne
pour la journée du 25/11 par les éléments de la 25ème Div qui s'y
trouvent cantonnés"
-"25
novembre 1914: la Q.G de la Division, l'escadron de Chasseurs d'Afrique
cantonnés à Boulogne-la-Grasse ainsi que l'Ambulance n° 13 et
le groupe de Brancardiers divisionnaire vont cantonner à
Orvillers"
Départ le 25
novembre.
|
Direction
du service de santé du 13ème Corps d'Armée (Source JMO
de la ...) |
|
"Le
2 octobre 1914, dans la matinée, une attaque très vive de l'ennemi oblige
la 25ème division de la brigade coloniale à se replier légèrement.
En conséquence, l'ambulance 6 qui se trouvait à Biermont est dirigée
sur Boulogne-la-Grasse.
le 4 octobre,
visites du directeur du service de santé:le matin à Boulogne-la-Grasse
(amb 6) où cantonnent les formations sanitaires de la 56ème division
de réserve laquelle est mise à la disposition du 13ème C.A...
L'ambulance 13 de la 25ème division reçoit l'ordre de gagner Boulogne-la-Grasse où cantonne déjà l'ambulance 6 de la même division.
Le 5 octobre, il est
décidé que l'ambulance 13 bis s'immobilisera au château de Bains
près de Boulogne-la-Grasse et recevra provisoirement les blessés
inévacuables de la 56ème division de réserve.
Le 6 octobre, il est
convenu que les blessés graves de la 56ème division seront soignés à
l'ambulance 13 bis immobilisée au château de Bains. Cette
ambulance est installée et fonctionne dans des conditions parfaites.
Elle peut recevoir 55 blessés et elle en traite actuellement environ
20.
L'ambulance 6 de la 25ème division installée dans des conditions
moyennes à Boulogne-la-Grasse a fait toutes les évacuations de
la journée (70).
Le 7 octobre, les
évacuations de blessés se font régulièrement des postes de secours
du Bois des Loges et du Plessis sur l'ambulance 6 établie à Boulogne-la-Grasse.
L'ambulance 13 bis, immobilisée au château de Bains, a
commencé à fonctionner dans la soirée du 6 octobre.
Le groupement a exploré dans la soirée du 5 entre 19 et 23 heures le
bois des Loges en arrière des tranchées. Il a ramené 23 blessés dont
10 allemands provenant du combat de la journée et transporté à
l'ambulance 6.
Le 8 octobre, à Boulogne-la-Grasse, l'ambulance 6 a 100 blessés à évacuer.
L'ambulance 13
s'installe à Boulogne-la-Grasse.
le 9 octobre,
l'ambulance 13 a été envoyée à Onvillers pour y cantonner et y
chercher une installation plus confortable que celle qu'elle s'était
donnée à Boulogne-la-Grasse.
le 12 octobre, pour
l'ambulance 13 bis, examen de l'extension possible dans les locaux de
l'orangerie. Isolement des blessés atteints de gangrène (pour la
plupart allemands).
Le 23 octobre, les
tranchées de première ligne sont dans des conditions matérielles
satisfaisantes. La nourriture des hommes est suffisamment abondante et
variée. L'eau de boisson a été soumise à ébullition et distribuée
dans des bidons. Du vin et de l'eau de vie sont touchés
régulièrement. L'habitat des tranchées a été amélioré. Le fond a
été garni d'une couche isolante de fagots et de paille. Le toit est
recouvert de toile de tente et de branchages. Pour rendre l'habitat
moins pénible des abris plus vastes et plus confortables sont
installés en deuxième ligne où les hommes peuvent se rendre à
certains moments de la journée.
Le 24 octobre,
visite par le directeur du service de santé ... ambulance 13bis à Bains
où l'on constate des résultats chirurgicaux très satisfaisants et une
organisation parfaite.
le 25 octobre,
l'ambulance 11 quitte dans la journée Boulogne-la-Grasse pour
aller cantonner au château de Bains à proximité de l'ambulance 13bis
le 26 octobre, les
infirmeries régimentaires sont installées... à Boulogne-la-Terrière (16ème d'infanterie, Génie art)
|
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Toussaint 1914: Manifestement, tous les hommes portant un brassard à
croix-rouge, il s'agit d'une messe en l'honneur du service de santé qui
se trouve à Boulogne et à Bains.
(Si
quelqu'un a des détails sur cette cérémonie, je suis preneur...)
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Infirmiers
et ambulance d'une infirmerie régimentaire. |
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Parc
automobile |
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groupe de brancardiers de la 25ème
Division (JMO du ...)
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-" 2
octobre 1914: 3 voitures quittent le cantonnement à 6 heures (Biermont)
pour
être à 6h1/2 à Roye s/ Matz. Un brancardier accompagne conformément
à l'ordre reçu le 1er octobre chaque grande voiture. L'une des
voitures emporte 4 sacs de chaux.
De Roye-sur-Matz à 9h 30: Portez vous immédiatement sur
Boulogne-la-Grasse, partie
ouest du village où vous attendrez les ordres. Départ à 10 h 15,
arrivée à Boulogne-la-Grasse à 12 h
de 15 h 35
restez en position d'attente dans la partie O.S.O du village où vous
pourrez préparer un cantonnement éventuel. Je vous enverrai le
cantonnement définitif dès que je le connaîtrai
A 19 h
Cantonnement Boulogne-la-Grasse, emplacement indiqué."
"La voiture et
le cheval qui étaient abandonnés par le brancardier ont été emmenés
par nos soins à Boulogne-la-Grasse et remis contre reçu à la
municipalité du village."
"Le 19 octobre,
le chariot réquisitionné à Monsigny est laissé à la mairie de Boulogne-la-Grasse."
-"du 7
novembre, n° 10, à 17 h, les inhumations des décédés provenant de
l'ambulance n° 13 bis à Bains ne se fera plus à Boulogne mais au
cimetière d'Hainvillers (arrt préfectoral)"
les blessés, ( dont
les allemands) sont amenés du front à Boulogne (ambulance n° 6) ou au
château de Bains, ambulances n°13 et 13bis, infirmerie du 16ème R.I
et ambulance n° 11 à la Terrière."
Départ le 25
novembre.
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Le château de Bains |
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Service santé divisionnaire de la 25ème
Division (JMO du ...) |
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-"3
octobre 1914, cantonnement de la 6, Boulogne-la-Grasse."
-"5
octobre 1914,... l'ambulance 6 à Boulogne-la-Grasse, cette dernière
s'est augmentée d'une salle dite salle de spectacle"
-"6
octobre 1914, l'ambulance 13 partie de ... ce matin est installée à
Boulogne prête à fonctionner ... l'ambulance 13 bis et la section
d'hospitalisation n° 4 cantonnée à Boulogne-la-Grasse sont dirigées
sur le château de Bains pour s'immobiliser"
-"26
octobre 1914, l'ambulance 11 quittera dans la journée Boulogne-la-Terrière pour aller cantonner à proximité de l'ambulance 13bis
immobilisée au château de Bains à Hainvillers."
-"4
novembre 1914, en raison des difficultés que présentent les
inhumations au cimetière de Boulogne-la-Grasse des militaires à
l'ambulance immobilisée du château de Bains, le Médecin
Divisionnaire demande au sous-préfet de l'arrondissement de Compiègne
l'autorisation pour cette ambulance d'effectuer ses inhumations dans le
cimetière d'Hainvillers plus proche du château de bains"
-"19
novembre 1914, les opérations de l'installation de l'appareil de
douches au château du Bois des Loges et le douchage des hommes du
régiment sont exécutés avec beaucoup de succès ... le combustible
nécessaire à la marche de l'appareil a été pris par voie de
réquisition à Boulogne-la-Grasse (1000 kilos de houille)"
Départ le 25
novembre.
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Prévôté de la 25ème
Division (JMO du ...)
|
|
-"2
octobre 1914, le 1er groupe marchant avec l'E.M. quitte Roye-sur-Matz à
9 heures pour le hameau de la Poste où s'établit le poste de
commandement , cantonnement à Boulogne-la-Grasse où l'arrivée à lieu
à 23 heures. Le 2ème groupe a quitté la Berlière à 10 heures pour
Boulogne-la-Grasse où il est arrivée à 12 heures."
-"le
2ème groupe restant à Boulogne la Grasse assure la garde des
prisonniers dont le nombre est d'environ 25."
départ le 25
novembre.
|
16ème
Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...) |
|
"le
14 novembre 1914, le 16ème RAC, passe à Boulogne-la-Grasse en allant
du Quesnel à Conchy-les-Pots."
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26ème
Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)
|
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-"25
novembre 1914 cantonnement 1° 3° groupe, E.M à Boulogne-la-Grasse"
-"27
décembre 1914, les batteries quittent les cantonnements de Boulogne-la-Grasse et Piennes"
|
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Carte
du 24
octobre 1914 (Source
JMO 7ème Division d'Infanterie) |
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Situation
le 30 novembre (Source
JMO du 4ème Corps d'Armée) |
36ème
Régiment d'Artillerie de Campagne (JMO du ...)
|
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-"2
novembre 1914, le Capitaine Ancens en observation à la tour de Boulogne
signale des mouvements allemands pouvant faire penser à une attaque sur
le Quesnoy par le sud"
-"22
février 1915, la 6ème batterie fait un réglage sur une batterie à
l'est de Crapeaumesnil (Observation faite de la tour de Boulogne par le
Capitaine Marchand du 16ème d'Artillerie."
-"15
mars 1915, tirs sur les batteries 102 et 103 qui bombardaient
Boulogne."
-"5 mai
1915, la batterie de 90 tire 2 coups sur un point situé à 300 m nord
de Crapeaumesnil. Elle est réglée de la tour de Boulogne par le Lieutenant-colonel
de St Mars lui même." (JMO
du 2ème groupe du 36ème R.A.C)
-"5 juin
1915, les Allemands tirent sur Boulogne, Biermont, Orvillers."
-"15
juin 1915, le 90 tire sur Amy (riposte au tir sur Orvillers) sur
Fresnières et sur un rassemblement de chevaux signalé près d'Amy (vu
de la tour de Boulogne)."
-"le 21
juin 1915, ordre est donné à la batterie, par le commandant, de tirer
sur la batterie 4165 qui tirait sur Boulogne-la-Grasse." (JMO
du 2ème groupe du 36ème R.A.C)
-"le 28
juin 1915, le 90 tire également sur Amy, la ferme Caprou et la ferme
Sébastopol en réponse au bombardement de Conchy, Orvillers, Biermont,
Boulogne." (JMO
du 2ème groupe du 36ème R.A.C)
-"8 juillet
1915, à 18 h 30, tirs sur 5549, 678 et sur Amy en réponse au
bombardements de Orvillers, château de Soul, Biermont, Conchy et
Boulogne." (JMO
du 2ème groupe du 36ème R.A.C)
-"16 juillet 1915, la 8ème batterie tire sur la batterie 5646. Réglage par
observation de la tour de Boulogne."
-"23
juillet 1915, la tour de Boulogne ayant signalé un point brillant sur
la ferme Brûlée, à 15 h 30, la 4ème batterie tire 6 explosifs
(encadrant)."
(JMO
du 2ème groupe du 36ème R.A.C)
Arrivé dans la
région dès le 28 septembre 1914, le régiment y reste jusqu'au 1
octobre 1915, remplacé par le 53ème Régiment d'Artillerie de
Campagne.
|
Le
25/12/1914 arrivée et cantonnement à Boulogne-la-Grasse de la 2ème
Compagnie du 13ème Bataillon du 4ème Génie. (JMO du
...)
|
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à
partir du 30/12 Travaux sur la ligne de défense à Tilloloy, le Cessier
...Construction de boyaux, d'abris, de galeries d'écoute.
4ème Génie
Le 8/1/1915
"Boulogne-la-Grasse est bombardée"
14/1/1915 "la
compagnie fait installer des douches dans la gare de Boulogne après y
avoir réparé la locomobile"
10/3/1915 "environ 14
obus de 105 venant de Lassigny tombent près du Château de
Boulogne"
Photographie du 4ème
Génie 13/2 groupe 0/6 (23 janvier 1915)
|
26ème Division
d'Infanterie (JMO du ...)
|
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le 26 décembre
1914, la 26ème Division d'Infanterie relève le 4ème Corps d'Armée
pour couvrir le secteur Est de Montdidier.
-"la
Division renforcée est chargée de défendre le secteur compris entre
la route: Roye - Amiens (au sud du Quesnoy) et le Bois des
Loges exclus - le 13ème Corps est à sa droite, la 62ème Division
de Réserve à sa gauche.
La zone
attribuée à la Division est divisé en deux secteurs:
I) Secteur
Nord entre la route Roye-Amiens et le village d'Armancourt
inclus - ce secteur est tenu par ....
II) Secteur
Sud entre le village d'Armancourt et les Loges Ce
secteur sera affecté à la 52ème Brigade qui disposera du 315e,
d'un Bat. du 21e Tal, d'une Cie du Génie (13/2) et d'un escadron du
25ème Dragons. Le 139e encadrant le 315e occupera les tranchées entre
Armancourt et la route de Tilloloy à Roye, le 92ème
renforcé d'un Bat Tal défendra le secteur: Tilloloy - les
Loges.
Réserves du
secteur sud: 1 bataillon du 139e à Féscamps
Réserves de
Division : 1 bat du 21e Tal à Etelfay.
Artillerie
l'artillerie
de campagne sera également réparti entre deux secteurs
Secteur
Nord ....
Secteur
Sud (2 groupes) 1 groupe mixte AD26
et AD86T entre
Marquivillers et le Bois de Bus
1 groupe AD26 au
sud de Tilloloy.
l'Artillerie
Lourde comprends deux batteries de 95 à Warsy, 1 batterie de 120
long répartie entre Guerbigny et le bois de Bus.
à partir du
27 décembre la Division dépend de la 2ème Armée"
le 1 janvier 1915,
un bataillon du 71ème Territorial cantonne à Boulogne-la-Grasse (il
est à la disposition du 92ème)
-"7 - 8
janvier 1915, l'ennemi montre quelque activité du côté de Beuvraignes
et bombarde Boulogne-la-Grasse"
-"19
janvier 1915, deux compagnies du 108 territorial sont mises à la
disposition de la Division. Elles sont dirigés sur Boulogne-la-Grasse."
-"19 - 20
septembre 1915, le 139ème vient à Boulogne Rollot, l'Etat-Major de la
52ème Brigade est à Boulogne-la-Grasse"
Octobre 1915, début
de relève de la 26ème division (qui va rester en réserve) par la
102ème D.T.
-"6
octobre 1915, une nouvelle répartition du secteur entre les brigades
est prévue et doit être réalisée pour le 8 octobre sur les bases
suivantes:
Zone
sud: (204ème brigade) de la voie ferrée Roye-Resson à la ligne:
sape 2 de Popincourt - Grand Boyau 9
troupes
d'occupation: 408e, 326T, 342T, cies du Génie 13/2 - 13/52
Unités
de travailleurs: 108eT (Boulogne -Bus), 8eT (1 bat) Fescamps
Boulogne, 3e Bat du RAT Onvillers - Bus, 1 cie du génie RAT Boulogne -"15
octobre 1915, deux Cie du Génie Colonial arrivent à Boulogne. Elles
doivent être employées par le Génie aux travaux d'organisation du C.R
de 2ème ligne de Boulogne." -"nuit
du 2 au 3 novembre 1915, relève de la 102ème RT par la 26ème
Division" -"30
novembre 1915, la Division reçoit l'ordre particulier n° 2920 du
13ème C.A, prescrivant la relève de la 26è D.I par la 120ème D.I à
partir du 3 décembre.
le
1er Groupe A.D26 (E.M à Boulogne) restera en place et sera relevé et
sera relevé tous les 10 jours par les soins du Général Commandant la
26ème D.I."
|
5ème Bataillon du 8ème Régiment
Territorial (JMO du ...)
|
|
-"3
octobre 1915, sur ordre reçu de la 26ème Division à 15 heures,
départ immédiat d'Assainvillers pour P.E.M. 17 et
18e Boulogne-la-Grasse ... arrivée Boulogne-la-Grasse à 20
heures."
|
71ème Régiment
Territorial (JMO du ...)
|
|
-"1
janvier 1915, les bataillons se portent isolement sur les cantonnements
suivants: 1 bataillon à Boulogne-la-Grasse ... Pendant que les
bataillons s'installent dans leurs cantonnements l'ennemi bombarde
Conchy où des obus allument plusieurs foyers d'incendie à 2km est de
Boulogne"
|
-Vers
le 14/4/1915 début d'une guerre de mines, sapes, écoutes, fourneaux,
camouflet etc...
-le 9/5/1915 le
maître ouvrier Brocheton Henri est tué par un 77 et inhumé dans le
cimetière de Boulogne.
-le 29/5/1915 Le
sapeur Girard, 3 dragons du 25ème et un fantassin du 92ème sont
ensevelis dans l'éboulement d'une tranchée. (le corps du sapeur Girard
sera dégagé le 7/6/1915 est enterré à Boulogne-la-Grasse)
-le 13/6/1915 le
sapeur Auroux est tué et enterré à Boulogne.
-le 11/10/1915,
création à Boulogne d'une "école d'écoute" destinée à
familiariser les sapeurs avec les appareils d'écoute des bruits
souterrains.
-le 1/11/1915, dans
l'après midi une délégation d'officiers et de sapeurs se rend au
cimetière de Boulogne pour déposer des couronnes sur les tombes des
sapeurs tués à l'ennemi.
-le 4/12/1915 départ
de Boulogne de 2ème Compagnie du 13ème Bataillon du 4ème Génie.
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1er Groupe du 16ème Régiment d'Artillerie de
Campagne (JMO du ...)
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-Le
26/12/1914, installation à Boulogne-la-Grasse du poste de commandement
du Chef d'Escadron du 1er Groupe du 16ème Régiment d'Artillerie.
à partir du
1/1/1915, tirs allemands et tirs français
-le 8/1/1915
"Bombardement du Château de Boulogne par l'ennemi, dans la
matinée 16 obus 105 fusants. de 13h à 13h 30 environ, 11 obus 105
explosifs - tir lent - résultats nuls. Le tir semblait être exécuté
par une seule pièce située près et à l'est de Crapeaumesnil."
-10/3/1915
"Bombardement de Boulogne par un Batterie de 150 située au
nord Fresnières, 17 obus sur le village (un d'eux à 1m de la
maison du Com de groupe) Résultat nul."
-15/3/1915 "dans
la matinée vers 9h30 bombardement du Château et de la tour de Boulogne
par des pièces de 105 situées près de la ferme Haussu . Tir intermittent jusqu'à 13h30 suivi d'un tir plus nourri et
bien réglé sur le Château (...) Nombre d'obus reçus: 76 (obus à
balles de 105 tirés percutants) pertes nulles, dégâts insignifiants."
-7/6/1915 "tirs
sur Boulogne (observatoire) par une pièce de 77 située à l'est
de Beuvraignes à 11h et à 13h."
-15/5/1915 "Tir
sur observatoire de Boulogne"
-21/6/1915
"Bombardement de Boulogne quelques 77"
-3/7/1915 "30
obus sur Boulogne"
-11 - 12 -13/7/1915
Boulogne est bombardée
-dans la nuit du 2 au
3/10/1915 relève et départ de l'unité.
-le 15/10/1915 retour
de l'unité jusqu'au 8/12/1915
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92ème Régiment
d'infanterie
(JMO du ...)
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-10
mars 1915: "Journée
d'activité assez intense du côté de l'ennemi qui a battu notre
secteur de 122/77 et 73/105 sans aucun résultat. A 14h il a lancé 12
obus de 150mm sur le château de Boulogne-la-Grasse. Aucun
résultat."
13ème Corps
d'Armée (Source JMO du ...)
-15
mars 1915: "à signaler en particulier le bombardement de Boulogne-la-Grasse auquel notre artillerie a répondu avec succès (les batteries
allemandes se sont tues)"
101
régiment Territorial (JMO du ... )
-du 2 avril 1915 au
18 juin 1915: des compagnies du 101ème Territorial sont alternativement
au repos à Boulogne-la-Grasse.
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Cartes
postales de "Poilus" ayant séjourné à Boulogne. |
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Sur
une carte postale représentant Boulogne:
"mardi
23/3/1915, Chère
petite aimée. Un petit mot avant de quitter la tranchée. Ce soir
nous partons à 6h pour le pays à côté où nous faisons le petit
repos et dans 2 jours nous serons à Boulogne la Grasse pour le repos de
4 jours..."
Carte postale
écrite de Boulogne le 28 juin 1915 par un soldat :
"Reçu ta
carte du 24, nous voilà donc à B - la - G au repos de 4 jours et je
crois que nous retournons aux tranchées au Cessier après ..."
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Photographies
prises par des aviateurs, logés à Montdidier, en mai 1915 . |
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Le
23 août 1915, sont venus, au château de Boulogne, le Président de la
République Raymond Poincaré, le Roi des Belges Albert I, le Ministre
de la défense Millerand et le Maréchal Joffre. |
Groupe
d'Armée du Nord (GAN) (Source
JMO du ..)
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le 23 août 1915, le Président de la République, accompagné du roi
des Belges, passe en revue la 18ème D.I. De l'avis de tous, cette D.I.
se présente dans des conditions splendides. Son état matériel et
moral est parfait.
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13ème
Corps d'Armée (JMO du ) |
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le 23 août, revue du Président de la République et du Roi des Belges
à Rethondes. A l'issue de la revue, le Président remet les drapeaux
aux 408ème et 409ème régiments.
Dans la journée, le Président et le Roi visitent le front (tour de
Boulogne, bois de Thiescourt)
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extrait
de "Au service de la France, neuf années de souvenirs" du Président R Poincaré |
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"Lundi 23 août 1915
Après le défilé
des troupes, nous partons pour Boulogne-la-Grasse, où je trouve un
château d'un goûts très douteux, récemment construit par un propriétaire belge et flanquée
d'une tour dont on a fait racler les marches pour leur donner un air de
vétusté. Nous nous sommes servis de cette tour pour y installer un
observatoire militaire. Du sommet, nous découvrons, sous un soleil
radieux, les positions ennemies et les nôtres dans les environs de Roye.
La campagne est très belle et c'est à peine si, par intervalles, un
éclatement met un peu de fumée à l'horizon..."
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Albert
Ier, Millerand et Joffre. |
Le
Maréchal Joffre. |
Millerand
et Joffre en haut de la tour. |
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*6 |
Extrait
du "Journal de campagne" du Sergent fourrier Edmond B. de la
17ème Compagnie du 5ème Bataillon du 8ème Régiment Territorial. |
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"le
3 octobre 1915
...
Je pars avant la
colonne préparer le cantonnement à Assainvillers, mais dans
l'après-midi, à peine installés nous recevons ordre de nous diriger
|
Le
Sgt Edmond B. |
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sur
Boulogne-la-Grasse en passant par Piennes. Nous arrivons à 8h du soir
en pleine nuit il faut de nouveau préparer le cantonnement. Le sort me
désigne le Château du pays que je constate dans un état de saleté pitoyable,
enfin il y a de la place pour tout le monde et avec un peu de temps on
mettra le tout en ordre et propre.
La compagnie arrive
vers 22h les hommes fatigués ne demandent qu'à se coucher.
5 8bre 15. Nous
installons le bureau dans la tourelle du Château où nous nous trouvons
ma foi très bien.
La compagnie
établie des postes de Cantonniers aux boyaux 1-2 et 3- qui se dirigent
vers le Bois des Loges et Conchy-les-Pots.
...
3 Xbre. Pour faire
place au changement de division (408-409) on nous fait évacuer le
Château |
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pendant
quelques jours et nous allons cantonner à Onvillers, je suis logé au
débit de tabac.
5 Xbre nous
retournons cantonner au Château de Boulogne-la-Grasse."
23 xbre ... (départ
du sergent)
|
13ème
Corps d'Armée (Source JMO du ..) |
|
le 9 septembre 1915, le C.A reçoit également un groupe de travailleurs
prélevés sur la réserve d'artillerie du général en chef. Ce groupe
fort de 4 détachements de 150 hommes et un de 50 hommes, est
transporté en camions autos et débarqué à Remaugies. Ces
travailleurs sont cantonnés à Guerbigny, Fescamps, Etelfay, Conchy, Boulogne
et mis à la disposition de l'artillerie pour les différents travaux
nécessités par l'installation sur le front de la 26ème D.I des
batteries qui doivent concourir à l'attaque projetée.
|
5ème Bataillon du 8ème Régiment de Ligne Territorial (Source
JMO du ..)
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3
octobre 1915 "sur
ordre reçu de la 26ème Division à 15 heures, départ immédiat d'Assainvillers
pour
P.E.M.
17ème, 18ème Boulogne-la-Grasse
19 et 20 Fécamps
arrivée à
Boulogne à 20 heures."
du 5 octobre au 3
décembre 1915 "
travaux aux boyaux jusqu'à la ligne de soutien"
-"3
décembre, départ de Boulogne à 8 heures"
-"5
décembre, départ pour Boulogne"
-"28
décembre, sur ordre de la 120ème Division, départ à 7h30 des deux
compagnies cantonnées à Boulogne-la-Grasse et arrivée à Fescamps où
tout le bataillon est actuellement cantonnée"
|
303ème Brigade (Source JMO de la ... )
|
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-"30
septembre 1915: le 30 au matin le 408ème quitte ses cantonnements et va
cantonner à Orvillers (Etat-Major et 6 compagnies) - Boulogne-la-Grasse
(6 compagnies)
408ème
Régiment d'Infanterie (Source JMO du ...)
-"29
septembre 1915, le régiment reçoit l'ordre d'aller occuper les
cantonnements suivants: E.M, C.H.R, Cies M, 3ème Bataillon et les 1ère
et 2ème Cies du 1er Bataillon à Boulogne-la-Grasse...."
-" 3
décembre 1915, le Régiment quitte ses cantonnements et va cantonner
comme suit: E.M du Régiment, 1er Bon, 9ème, 10ème, 11ème Cies, du
3ème Bon et T.C à Boulogne-la-Grasse"
-"5
décembre 1915, le 2ème Bon est en réserve de Corps d'Armée et est
cantonné comme suit: E.M du Bataillon, 5ème et 8ème Cies à Orvillers,
6ème et 7ème Cies à Boulogne-la-Grasse."
-"13
décembre 1915, 11ème et 12ème Cies à Boulogne-la-Grasse."
-"21
décembre 1915, le Régiment quitte le ssecteur de Beuvraignes relevé
par le 409ème R.I."
17 février 1916, le
régiment est relevé par le 42è R.I.Colonial.
|
Carnet
d'Albert Pinon sergent au 70ème Territorial
|
|
"Jeudi 2 septembre 1915, repos jusqu'au mercredi 8 septembre date
à laquelle nous rentrons aux tranchées vers Popincourt (Somme).
Tranchées de Popincourt du mercredi 8 septembre au samedi 18 septembre
date à laquelle nous sortons pour venir au repos à Boulogne.
Dimanche 19
septembre, nous quittons Boulogne le matin vers 10 heures. Nous
campons dans un bois et nous entrons dans les tranchées de Plessis le
Roy (Oise) vers 2 heures du matin."
*4
|
120ème
Division (Source JMO
de la ...)
|
|
-"8
décembre 1915, l'État Major de la 120ème Division
se
prépare à relever l'État-Major de la 26ème Division.
9
décembre, 2ème Cie de mitrailleuses - Boulogne...
408ème
Régiment 1 bataillon Boulogne -Onvillers...
108ème
Régiment Territorial : E.M., 1 Compagnie - Boulogne...
5ème
Bataillon du 8ème Régiment Territorial: E.M, 2 compagnies -
Boulogne..."
-"le
27 décembre 1915, aujourd'hui à 13 heures installation de la 303ème
Brigade à Boulogne."
-"1
janvier 1916, Compagnie 26/56 du Génie à Boulogne.
Cie
auxiliaire du Génie Colonial 10/15 à Boulogne.
Etat-Major de la 303ème Brigade à Boulogne.
Commandement
de l'Artillerie, zone Sud à Boulogne.
71ème
Régiment Territorial, 2 compagnies à Boulogne.
409ème
Régiment, à Boulogne, 2 compagnies du 1er Bataillon - 1 compagnie de
mitrailleuses - 1 compagnie du 108ème Régiment Territorial"
"le
13 février 1916, a eu lieu le commencement de la relève de la 120ème
Division par la 10ème Division d'Infanterie Coloniale... "
|
Génie de la 120ème
Division (Source JMO
du ... )
|
|
-"Janvier
1916, 3 escouades de la Compagnie 26/6M, le poste de commandement et 3
escouades de la Compagnie 26/56M sont à Boulogne."
|
10ème Division d'Infanterie
Coloniale (Source JMO
de la ...)
|
|
-"13
février 1916, les États-majors de Brigades fonctionnent respectivement
à Fescamps (19e) et
Boulogne-la-Grasse (20e)"
|
20ème
Brigade d'Infanterie Coloniale (Source JMO
de la ...) |
|
-"le 15
février 1916, la
liaison est établie entre l'E.M. de la 20ème B.C et l'E.M de la
303ème B.I établie à Boulogne-la-Grasse.
le 18 février, le
colonel commandant de la 20ème B.I.C. prend à 10 heures le
commandement de la zone de Boulogne la Grasse...
Un bataillon du 42ème colonial, réserve de brigade, a 2 compagnies à Boulogne-la-Grasse."
le 24 avril, relève
du 42ème par le 53ème colonial. L'E.M est toujours à Boulogne-la-Grasse...
Le Colonel et la brigade dispose pour les travaux de la compagnie 7/63
cantonnée à Boulogne.
le 6 mai, à 4
heures, remise de la croix de guerre à Boulogne au 1er bataillon
par le général commandant en chef le régiment.
le 6 juin, dans la
journée, les éléments du 53ème colonial cantonnés à la Poste
évacuent ce cantonnement et viennent à Boulogne.
|
Service
santé de la 72ème D.I. (Source JMO
de la ...) |
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Le 12 août 1916, l'ambulance 3/72 s'installe au château de Bains et
dans les 3 baraques adjacentes.
Le 14 août, toute
l'infirmerie du 362ème est à Boulogne.
Le 16 août, le
médecin auxiliaire Guitton, de la compagnie de génie 25/1 qui est à
Boulogne, assurera le service assurera le service de la compagnie 25/3
qui est aussi à Boulogne.
Le 18 août, le med
A.M. Gaudelut du G.B.D. est chargé du service des isolés à Boulogne.
Le médecin A.M de 1ère classe Janot est détaché provisoirement pour
administrer l'ambulance 3/72 à Bains - Château qui comprend déjà 1
médecin A.M. et des infirmiers de l'ambulance 2/72.
Arrivée du médecin A.M. 1ère classe Lebillot, venant de l'ambulance
chirurgicale 7, et affecté comme chirurgien à l'ambulance 3/72.
Le 16 octobre, des
écuries démontables en bois sont transportées à Boulogne pour y
être installées.
(La 72ème D.I sera
relevée par la 2ème D.I.C le 28 novembre 1916)
Circuit de ramassage
des blessés en août 1916. |
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A
partir du 21 novembre 1916, la 3ème Armée gère cette région. |
3ème
Amée (Source JMO
de la ...) |
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le 29 novembre 1916, le 3ème bataillon du 87ème territorial cantonné
à Neuville Roy enverra le 30 novembre une section dans chacune des
localités suivantes: Boulogne-la-Grasse, Mortemer, Lataule,
Rubescourt, Assainvillers, Piennes, Fécamps.
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2ème
Division d'infanterie coloniale (Source JMO
de la ...) |
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27 novembre 1916, ordre pour l'arrivée de la 2ème Division
d'infanterie coloniale dans le secteur.
Elle relève les 58ème et 72ème D.I. du 30ème C.A. |
Prise
d'arme pour la remise de décorations à des officiers et soldats de la
deuxième division coloniale, par le général Mazillier, commandant la
division (22 janvier 1917) |
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Source: http://www.culture.gouv.fr |
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Carte
postale envoyée à une date inconnue par le soldat Brison Louis du
88ème Territorial, 7ème Compagnie, 2ème Bataillon, 2ème section. |
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"
A la maudite baraque." |
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"voila
mes bonnes gens notre château où nous descendons au repos.
Le château
des courants d'air." |
Carte
postale envoyée à une date inconnue par le soldat Mongailhac à son
père à Montpellier. |
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Notation
en haut de la carte. |
"Brûlée
par les allemands" |
Carte
postale écrite le 2 octobre 1915 par un soldat inconnu :
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"Ma petite
chérie
Deux mots avant
de me coucher pour te dire que tout va pour le mieux, espérons que cela
continuera. Aujourd'hui, je suis allé aux tranchées de 1ère ligne,
en corvée et je t'assure que ça cognait dur, les obus ne tombaient pas
loin de nous et les balles sifflaient au dessus de nos têtes et chose
curieuse, cela ne m'a fait aucun effet ..."
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Malgré
la proximité du front, les "civils" sont toujours la. |
Cartes postales
écrites de
Boulogne et de Conchy par des jeunes filles:
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-"Boulogne-la-Grasse le 3 juin 1915.
... Par
ici il n'y a pas de grandes nouvelles à t'annoncer, toujours beaucoup
de troupes et depuis 5 mois on a toujours les mêmes, c'est du 13ème
Corps, des Auvergnats. Tu me demandes si je vais dans les champs; bien
sur, on va aux chardons, biner les pommes de terre, des haricots, des
betteraves bientôt... Marine"
-"Boulogne-la-Grasse le 8 décembre 1915... Aujourd'hui, au matin nous avons
assisté vers 10 heures du matin à une bataille d'aéroplanes et c'est
le nôtre qui a été vainqueur du boche qui a pris feu et les pilotes
qui étaient dans l'appareil ont été carbonisés et l'autre s'est jeté
en bas et est tombé à Tilloloy. Il respirait encore malgré sa chute
d'au moins 500m. Il est mort peu après... Marine"
-(JMO
de la 26ème Division "8
décembre 1915, un combat aérien se déroule vers 10 heures au-dessus
de la région de Grivillers - Un avion de chasse français, monté par
le sous-Lieutenant Guynemer- rejoint un avion allemand et l'atteint avec
sa mitrailleuse. L'appareil s'enflamme et va tomber dans les lignes
allemandes de Beuvraignes, où notre artillerie achève de le détruire.
Les deux aviateurs qui le montaient tombent dans le bois de Tilleloy et
se tuent. De nombreux allemands qui étaient sortis des tranchées et se
précipitaient vers l'appareil sont pris sous une rafale de 75 et
subissent de lourdes pertes.")
-"Boulogne-la-Grasse le 19 mars 1916...C'est avec plaisir que j'ai vu que tu étais
en bonne santé, il en est toujours de même pour nous, mais le plus
malheureux pour nous, c'est d'être toujours sur le qui-vive, on est
toujours à se demander si on sera obligé de partir. On a évacué Bus
il y a 3 jours, ils ont jusqu'au vingt cinq pour déménager. On parle
beaucoup de nous faire partir aussi... Fernande"
-"Boulogne-la-Grasse le 1 mai 1916... Nous sommes toujours à Boulogne sans savoir
si on y restera, on nous a dit tant de fois que nous serons obligés de
partir qu'à la fin ça pourrait très bien arriver. Fescamps et
Remaugies ainsi que les pays du Santerre sont avertis de déménager ce
qu'ils avaient de précieux. Nous nous attendons tous les jours à être
comme eux... Fernande"
-"Conchy-les-Pots le 8 mai 1916..En se moment, le temps est très beau, il fait
une chaleur accablante. Nous avons des soldats en quantité, nous avons
beaucoup d'ouvrage vu qu'en ce moment nous faisons les chardons dans les
blés. Mais nous n'avons pas pu faire beaucoup de semence car toute
notre culture se trouve du côté impossible d'y aller. Je puis toujours
te dire que les Allemands sont toujours à la même place... Lucie"
-"Boulogne
le 26 mai 1916...Je te disais que Conchy a eu des ordres pour
déménager ce qu'ils avaient de plus précieux. On ne sait pas si ils
seront évacués, nous nous attendons toujours... Fernande"
-"Boulogne
le 21 octobre (?) ... Les soldats que nous avions eus durant 9 mois ont
été en repos 15 jours et sont revenus voila bientôt huit jours demain
vendredi... Marine"
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