l'historique.


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Le sanatorium de Sainte-Feyre fait partie de l'histoire, l'histoire sociale.
Dans l'histoire, l'histoire sociale, celle des mouvements ouvriers, plus spectaculaire dans ses manifestations, est plus connue que le versant des mouvements sociaux chargés de la protection de ces ouvriers.
La création du sanatorium de Ste-Feyre fait partie du 2ème volet.

.........

 

 
La tuberculose .
    Fin du XIXe siècle: la tuberculose (auparavant appelée phtysie), que l'on considère comme le plus grand ennemi auquel l'humanité doit faire face, fait des ravages dans la population et parmi elle, instituteurs et institutrices paient un lourd tribut et il n'y a pas encore d'institutions particulières pour prendre en charge ces malades (entre 1700 et 1900, près d'un milliard de personnes en moururent) et face aux pouvoirs publics impuissants, la lutte antituberculeuse est laissée à  des initiatives  individuelles  ou à des associations charitables. 

En 1860, Jean-Antoine Villemin par ses travaux  démontre la nature contagieuse de la maladie.
En 1882, Robert Koch découvre le bacille responsable de la ,maladie.

Après des recherches, influencées par la vaccination antivariolique, commencées en 1900, le vaccin bilié de Calmette et Guérin (BCG), après une interruption due à la guerre, est mis au point à l'Institut Pasteur, en 1924.
La streptomycine (découverte par Selman Waksman vers 1946) fut le premier antibiotique actif contre le bacille de Koch
ce vaccin deviendra obligatoire en France en 1950.
Depuis 1964, cette maladie est sur la liste des Maladies infectieuses à déclaration obligatoire.
Le vaccin contre la tuberculose n'est plus obligatoire depuis 2006.

 

  C'est à un botaniste allemand, le Docteur Hermann BREHMER, que l'on doit "l'invention" des sanatoriums et l'ouverture du premier établissement de ce type, en Allemagne. Un sanatorium est créé en Silésie en 1854 où, ce qui sera la base du traitement de la tuberculose pendant un siècle, est institué: le triptyque de la cure de repos, d'air et de suralimentation. La France 
En mai 1899 un congrès qui se tient à Berlin confirme les bons résultats cliniques des sanatoria allemands.
En 1902, alors que l'Allemagne dispose de 70 sanatoria, la France qui demeure sceptique à ce système de soin n'e
n a que 6.

Les instituteurs se considèrent particulièrement exposés à la tuberculose à cause de leurs conditions de vie guère florissantes et leurs contacts journaliers avec des enfants d'origine souvent modeste. 
Il s'agit d'une peur relativement infondée car une étude de 1916 prouve que les enseignants sont plutôt moins touchés que certains ouvriers.
En plus, les enseignants sont sensibilisés à cette maladie puisqu'ils sont mis à contribution pour instruire la population sur les dangers de cette maladie.

Les instituteurs sont considérés comme "trop riches" pour bénéficier d'une place dans un établissemnt populaire et pourtant ne peuvent s'offrir un séjour en sanatorium de luxe.

 

   
Alfred Leune.
    Fils d'universitaire, Alfred Leune est né à Rouen le 2 septembre 1857 dune famille normande. 


L'histoire du sanatorium de Sainte-Feyre est étroitement lié à sa vie au point que sa femme dira quelques jours avant la fin de son mari: 
            - "nous avons eu quatre enfants, le dernier étant le Sanatorium de Sainte-Feyre; il ne nous est pas le moins cher."

Il avait épousé le 14 novembre 1888 à Saint-Quentin (02) Céline Blanche "Léonie" DAIX (1871 - 1942).
Il eurent trois enfants.
       
- Jean Victor Charles Edmond, journaliste (1889 - 1944), mort entre Compiègne et Buchenwald dans le bombardement du train de prisonniers qui           l'y emmenait,
       
- Pierre Louis (12/8/1894 à Quimper - 1/10/1914 à l'hôpital à Paris suite à ses blessures de Guerre), Mort pour la France,
- Germaine Charlotte Madeleine (1896 - 1981)

 

       
  "Le 18 septembre dernier, M Leune visitait le Sanatorium de Sainte-Feyre. Sentant ses forces lentement décroître, il avait voulu, dans un suptême élan d'énergie, faire ce voyage et revoir une dernière fois la Maison qu'il avait fondée, trente plus tôt, pour le salut des Instituteurs et des Institutrices victimes de la tuberculose. Au bras de sa chère compagne, il parcourut tous les services, reçut avec sa bonté coutumière les voeux du personnel et des pensionnaires; ouis ayant longuement promené ses regards des jardins et des pavillons jusqu'aux cimes de la forêt de Chabtière que dorait déjà l'automne, il reprit le chemin de Paris.
Trois mois après, il n'était plus.
De cette visite, tous ceux qui furent les mélancoliques témoins avaient le pressentiment que le Président-fondateur de l'Union Nationale ne reviendrait plus parmi eux. C'était, au soir de sa vie, le poignant adieu de l'homme à son oeuvre. Mais il pouvait la considérer, cette oeuvre, avec la haute satisfaction de celui qui a réalisé dans la bienfaisance le plus noble des projets, avec la sérénité du sage qui, ayant apaisé et diminué la souffrance autour de lui, peut se dire que son exemple ne périra pas."
         
    A Léaud, président de l'Union Nationale, dans son hommage lors des obsèques d'A Leune.
       
    Né à Rouen, il suit une scolarité parisienne au Lycée de Versailles puis au Lycée Rollin où son père était professeur. 
Il y prépare le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure où il est admis en 1878 dans une promotion qui compte entre autre Jean Jaurès.
Il se tourne vers l'agrégation de grammaire après avoir "gouttée" à la philosophie.


Il débute son enseignement au collège de Vitry-le-François, puis à Alençon, Châteauroux, Saint-Quentin où il rencontre et épouse en 1888 Mlle Daix.
Trois ans plus tard, en 1891, il est débute comme Inspecteur d'Académie à Gap, puis dans le Finistère (1893), le Pas-de-Calais (1895) et la Seine et Oise en 1904.

Il exerce les fonctions de sous-directeur de l'Enseignement primaire de la Seine en 1910 puis d'Inspecteur Général en 1913.
Il prend sa retraite le 1er octobre 1924.
Le Ministère de la Guerre le charge d'inspecter ses écoles militaires préparatoires dont il transforme l'organisation et perfectionne les méthodes.

 

       
    Effrayé par les ravages terribles que causait la tuberculose parmi le personnel enseignant, il a lutté de toutes ses forces contre ce fléau.

Le 3 mai 1901, la Société de Secours Mutuels des Instituteurs du Pas-de-Calais, à l'initiative de son président, Alfred Leune, alors Inspecteur d'Académie, lance un appel aux autres Sociétés Mutuelles d'Instituteurs pour s'unir contre la lutte anti-tuberculeuse. 72 sociétés sur 81 répondent favorablement et le 21 septembre 1901, un congrés des sociétés, auquel participèrent aussi les Amicales d'Instituteurs votait la création de l'Union nationale des sociétés de secours mutuels d'instituteurs et d'institutrices de France et des colonies. La présidence revient à Alfred Leune.

C'est cette Union et Alfred Leune qui entreprirent les premières démarches pour la création d'un sanatorium pour les instituteurs. 

Le 17 avril 1930, l'Union des sana décide de baptiser le sanatorium de Sainte-Feyre de son nom.

       
  Il décède à son domicile, 16 rue des Fossés-Saint-Jacques à Paris ( 5ème ) le 9 décembre 1930 .
Ces obsèques civiles ont lieu le 11 décembre 1930 par un temps glacial en présence, entre autres, de monsieur Rosset (directeur de l'Enseignement Primaire), monsieur Capra (représentant M le Ministre de l'Instruction publique), monsieur le général Matter (représentant le Ministre de la Guerre) etc...
 

 

 
Les Sociétés de Secours Mutuel.
    Du début du XIXe siècle à 1945, le terme « sociétés de secours mutuels » désigne les associations de prévoyance qui, en l’échange d’une modeste cotisation, assurent à leurs membres des prestations en cas de maladie (indemnités journalières, remboursements médicaux et pharmaceutiques). Elles prennent aussi en charge leurs obsèques et leur versent une pension de retraite si leurs réserves financières le permettent. Apparues dans le contexte de l’interdit associatif posé par la loi Le Chapelier (1791), ces organisations se sont d’abord constituées sans cadre réglementaire, jusqu’à leur reconnaissance officielle par un décret de Charles Louis Napoléon Bonaparte en 1852. Elles prennent alors leur essor sous le second Empire, qui leur apporte un soutien administratif et financier tout en contrôlant leurs activités afin d’éviter tout risque de coalition séditieuse.
La législation républicaine de 1898, plus libérale, étend l’éventail des « secours mutuels », notamment en faveur de la maternité et des enfants (mutualités scolaires et maternelles). En outre, dans les sociétés rurales, la liste des secours comprend souvent une aide mutuelle aux travaux agricoles. Gérées sur un mode démocratique, ces sociétés exaltent la responsabilisation individuelle des adhérents* et le bénéfice des prestations y est indissociablement lié à la notion de réciprocité. Au XXe siècle, les sociétés de secours mutuel doivent s’adapter à l’implication croissante de l’Etat dans le domaine de la protection sociale. Reléguées dans un rôle complémentaire à celui de la Sécurité sociale en 1945, elles prennent alors l’appellation de sociétés mutualistes.

Patricia Toucas-Truyen, historienne
Alternatives Economiques Poche n° 022 - janvier 2006.

 

 

 
La M.G.E.N. 
  Aux origines, à partir du milieu du XIXe siècle, les enseignants, et en premier lieu les instituteurs, ont tissé un vaste réseau de sociétés de secours mutuels, afin de faire face aux aléas de l'existence.
Les premières sociétés de secours mutuels d'instituteurs, créées essentiellement à partir du Second Empire, sont pour la plupart des sociétés locales, de rayonnement départemental. Entre 1886 et 1944, près de 110 groupements de ce genre se développent en France.
Aux sociétés de secours mutuels départementales s'ajoutent, au tournant du XXe siècle, des groupements d'envergure nationale, spécialisés dans la prise en charge d'un risque : c'est le cas de l'Union nationale des sociétés de secours mutuels d'instituteurs et d'institutrices de France et des colonies (surnommée Union des sanas), fondée en 1901 pour construire et gérer des sanatoria réservés aux enseignants. Citons également l'Orphelinat de l'enseignement primaire (1885) et le Soutien mutuel, fondé en 1921 pour intervenir en cas de longue maladie.

                           le premier Conseil d'Administration de l'Union Nationale en 1902.


Dans les années 1930, les instituteurs mutualistes tentent de regrouper ces sociétés dispersées : le 13 avril 1933, est créée la Fédération des oeuvres mutualistes de l'Enseignement public (FOME), rebaptisée Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF) en 1938. 
Dans certaines régions sont également esquissés des regroupements, notamment dans les Bouches-du-Rhône en 1936, dans l'Eure ou au Maroc où apparaît en 1938 l'Union marocaine des oeuvres de mutualité des fonctionnaires de l'Enseignement public et laïque.
En 1937, la coopération entre la FOME, l'association des malades en congé de longue durée de Sainte-Feyre (ACLD) et le syndicat national des instituteurs (SNI) aboutit à la création de la caisse normalienne, chargée d'organiser la lutte antituberculeuse dans les écoles normales.
Interrompue par la guerre et l'Occupation, la réflexion sur l'unification du mouvement mutualiste enseignant reprend à la Libération, à l'initiative de mutualistes et de syndicalistes enseignants, parallèlement à la mise en oeuvre de la Sécurité sociale.

Réunis en assemblée générale, le 8 décembre 1946, les responsables du Syndicat national des instituteurs (SNI), de la Fédération de l'Éducation nationale (FEN), et des unions et sociétés de secours mutuel décident la création de la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN) et appellent l'ensemble des sociétés de secours mutuels à fusionner en son sein.
En 1944, lors du congrès du SNI de Montrouge, Jules-Marie Coq émet l'idée de créer une caisse de prévoyance pour le personnel de l'Education nationale. A la suite d'un travail de documentation entrepris par Henri Aigueperse, une commission d'étude est confiée à Marcel Rivière. Lors du congrès du SNI de Grenoble (juillet 1946), ce dernier présente un programme d'unification de la Mutualité enseignante par la fusion des sociétés de secours mutuels. Y sont retenus plusieurs grands principes, tels le prélèvement des cotisations sur le traitement brut, l'extension des garanties aux membres de la famille et l'attribution de prestations au moins égales à celles de la Sécurité sociale.
Ce rapport, adopté à l'unanimité par le congrès, est ratifié le 8 décembre 1946 par 117 délégués réunis lors de l'assemblée générale constitutive de la MGEN, dans les locaux du Musée social, rue Las Cases à Paris. Quelques jours plus tard, le 15 décembre, le Conseil d'administration provisoire de la MGEN procède à l'élection du Bureau national dont la présidence est confiée à Marcel Rivière. Enfin, le 31 décembre, les mutuelles de fonctionnaires se voient reconnaître le droit de gérer la Sécurité sociale pour leurs membres.

http://www.mgen.fr

Le Centre Médical National Alfred Leune est le plus ancien établissement de la M.G.E.N.. C'est un des cadeaux que l'Union des Sociétés de Secours Mutuels apporta en dot aux autres Sociétés Mutualiste qui en 1946 s'unirent pour fonder la M.G.E.N. Il s'appelait à l'époque Le Sanatorium Alfred Leune.

 

   

 

 
Le Sanatorium de Sainte-Feyre
   

Début du XXe siècle: l'inspecteur d'Académie du Pas de Calais, Alfred LEUNE (1857 - 1930), frappé par les ravages causés par la maladie chez les enseignants du premier degré, a l'idée en 1901 de créer un sanatorium pour ces instituteurs. 
Les Docteurs Brouardel, ains que les professeurs Letulle et Calmette veulent bien guider les recherches nécessaires.

Après de laborieuses recherches, le site de Sainte-Feyre, au pied du Gaudy, trouvé, proposé et négocié par l'instituteur local de l'époque, est choisi. 

Ce choix est motivé pour sa position centrale dans l'hexagone à la jonction de deux diagonales, permettant un accès identique à tous les instituteurs de France.
                            en raison de la proximité de la gare de Guéret, où, à l'époque convergent cinq lignes de chemin de fer,
                            

 
 
 

pour la qualité de son atmosphère (le sol granitique rend la poussière presque impossible),  
                            dans une campagne calme reposante et de moyenne altitude (490m). 

Son exposition, sur le versant sud du Puy de Gaudy protégera le sanatorium des Vents du Nord et sa façade sud (côté chambres) s'étalera en plein midi avec +26° et -6° de températures extrêmes. 
En bordure de la forêt domaniale de Chabrières (1 000 ha), il profitera de l'air vivifiant des bois et d'un environnement tout à fait propre au repos qu'exige le rétablissement des malades.
L'eau est abondante sur le domaine. (une eau comme les Parisiens n'en ont jamais eu.)

                                                       

Les parcelles achetées forment un ensemble de 17 hectares et sont évalués 52 000 francs.   

   
   
   

 C'est en juillet 1902 qu'est décidé la construction du sanatorium de Ste-Feyre (ce sera le huitième en France).

Il faut financer le projet.
Pour trouver les fonds, est créée la Commission exécutive de l'Oeuvre du Sanatorium pour Tuberculeux. Il n'y a pas d'espoir d'une seule aide de l'état, d'une subvention quelconque, il faudra donc récolter les fonds auprès des instituteurs eux-mêmes, soit par des subventions de leurs sociétés départementales, soit par des loteries, soit par des souscriptions au cours des Conférences Pédagogiques ou de listes adressées dans les Écoles Normales.

En 1903, la Commission dispose d'un avoir général de 1 110 479 francs avec lesquels il faut payer le terrain, construire une route d'accès de 1 800 m, édifier le sanatorium avec une centrale électrique thermique destinée à alimenter la maison. Peu de villes disposent en effet, à cette époque, de l'électricité qui est totalement inconnue dans les campagnes. (La station électrique de Guéret a été construite en 1894)

Mai 1903, session annuelle des délibération du conseil municipal de Sainte-Feyre:

Sous l'annotation en marge "autorisation donnée aux sections de Voust, la Prade, les Bains et Laspeyras de vendre un comal pour la construction d'un Sanatorium.
      Monsieur le Président donne connaissance d'une déclaration revêtue des signatures de la presque unanimité des sectionnaires intéressés des villages de Voust, la Prade, Laspeyras et les Bains portant demande et engagement de vendre à la commission du Sanatorium, présidée par M Leune, moyennant le prix de sept mille francs, le communal leur appartenant indivisément et appelés "du Bois du Pendu" d'une contenance de 8 hectares 42 ares 69 centiares, porté au plan cadastral de la commune sous le n° 1468, section C et il invite l'assemblée à émettre son avis sur l'opportunité de cette demande.
      Le Conseil Municipal, après lecture de l'engagement précité décide en principe qu'il y a lieu d'autoriser la vente demandée, après l'information d'usage en pareille matière."

Accord donné après enquête à la session extraordinaire du 21 juin 1903.

                                                   Alfred Leune.
                                                                                                                                                                                      (Buste au Centre Médical de Ste Feyre)

                           L'exécution de ce buste par M Buzette, grand prix de Rome, fut décidé à la séance du conseil d'administration de "l'Union Nationale des Sociétés de Secours Mutuels d'Instituteurs et d'Institutrices" du 30 décembre 1930.

 

   
   

En 1904, l'architecte parisien Louis Marnez est désigné pour dresser les plans et établir un devis.
Alfred Leune se révèle un précurseur en exigeant des chambres individuelles au grand désespoir de son trésorier.

La première pierre est posé le 15 septembre 1904.

                                                                                         
                                                                                                                    (44Fi 2 Archives départementales de la Creuse, Guéret,)

Le granit est trouvé sur place.                               

 
   
  En raison de la forte déclivité du sol, 
               du côté sud, il domine de ses quatre étages la vallée 
    le chemin par lequel on y accède, du côté nord est au niveau du 2ème étage.

Le bâtiment mesure 190 m de long.

Les 102 chambres des malades s'ouvrent toutes au sud et sont réparties sur 3 étages. Elles sont prolongées à l'est et à l'ouest par des galeries de cure où chaque malade trouvera un lit de repos.

 
       
   
                                                                      
                                      
     
  Les 3 premières femmes arrivent le 20 août 1906, le 1er homme arrivera le 23 car l'établissement est mixte.

Le 10 septembre 1906 voit la première déclaration de décès dans l'établissement. Il s'agit de celui de
                                       CHAPOUX François, 56 ans, né à St HILAIRE THAURIEN(Corrèze)
                                       Fils de Baptiste CHAPOUX (†) et de Anne DOUMECHE (†).
                                       époux de Madeleine DAUMAS.
                                       témoins est André BOUCHER (35 ans instituteur) et Félix BUNY (28 ans instituteur).

 
     
 

    Le dimanche 7 octobre 1906 a lieu, l'inauguration de l'établissement, crée par l'architecte MARNEZ et propriété de l'Union Nationale des Sociétés de Secours Mutuel et des Associations Amicales d'Instituteurs et d'Institutrices.
Cette cérémonie est, à l'invitation d'Alfred LEUNE, président du comité mis en place pour sa construction, en présence du ministre des Affaires Étrangères et Président de l'Alliance Internationale contre la tuberculose, Léon BOURGEOIS et de nombreuses personnalités au rang desquelles se trouvent messieurs Rançon, président du Conseil Général de la Seine, Chautard, président du Conseil Municipal de Paris, Buisson, président de la Ligue de l'Enseignement, Bassinet, sénateur de la Seine qui s'est investi personnellement dans la réalisation du projet, Gasquet, directeur de l'Enseignement Primaire, de nombreux inspecteurs de l'Éducation Nationale, le gratin du monde politique creusois, le préfet Petit-Dossaris...
M. Léon Bourgeois met un terme à la série de discours et clôt le sien par un hommage appuyé à M. Alfred Leune:

 
    "Vous êtes non seulement le chef, mais le père de cette grande famille enseignante. Et plus tard, en voyant votre nom écrit sur cet établissement, nous vous remercierons de la grande oeuvre que vous avez accomplie. Au nom de tous les instituteurs de France, je vous adresse tous nos remerciements, ainsi qu'à messieurs Bassinet et Marney, auxquels j'aurais bien voulu apporter ici même un témoignage du gouvernement, mais, j'espère qu'avant peu ce sera fait. Ma pensée va au maître d'école français qu'est vraiment monsieur Leune, dont la persévérance a permis de mener à bien cette oeuvre pour le plus grand bien des instituteurs et des institutrices de la République. Je bois à l'exemple pratique donné à l'instituteur dans l'œuvre de solidarité sociale et d'humanité que nous inaugurons aujourd'hui." 
                                                                                *
extrait de "le Tambour de la Creuse" d'André Mavigner aux éditions "Lucien Souny".
 
                                                                      
                                                                                                              Léon BOURGEOIS (Prix Nobel 1920)     
 
            
     
  La direction est confiée à un médecin-directeur, le Docteur Claude BERTHELON (° 25 mars 1877 à Lozanne - Rhône) Il occupera ce poste jusqu'en 1940.  
     
            
     
           Le Dct Claude Berthelon   son "CV"  
                                             
           (ces photographies et ce CV sont la propriété de la famille du docteur Berthelon)
  
 Etudes médicales à la faculté de médecine de Lyon, avec soutenance de thèse en 1904,
 licencié es-sciences,
 médecin assistant du sanatorium de Bligny à Briis-sous-Forges (91) de 1904 à 1906,
 médecin directeur des sanatoria des instituteurs de Sainte-Feyre et de Saint-Jean d'Aulps de 1931 à 1940,
 croix de guerre 1914/1918,
 en 1921, le docteur Berthelon recevra la Croix de la Légion d'honneur pour son rôle de médecin pendant la Guerre.
 en 1926, une piqure accidentelle lui fait perdre l'usage d'un doigt.
 médecin chef des dispensaires de la Creuse de 1928 à 1938.
 en 1937, les administrateurs de l'Union des sana lui remette le titre d'officier de la Légion d'honneur,
 après son départ du poste de directeur de Sainte-Feyre, il exerce de 1940 à 1945 au sanatorium de Bayère à Charnay dans le Rhône,
 il décède à Nice en 1955 et sera inhumé à Lozanne.
 
     
  En ce début d'existence le directeur est assisté de 6 employés dont: Armand DEVOIZE (° ca 1857) (économe qui exercera jusqu'à la fin de la guerre en 1919), 
                                                                                             François GRAVILLON, (cocher), 
                                                                                             Jean BAIN (infirmier)

Le jour de l'inauguration sont hospitalisés 12 personnes ( huit femmes et quatre hommes)

 
     
  L'établissement comprend la partie centrale actuelle (au rez-de-chaussée, une vaste salle de réunion; au premier étage, une bibliothèque; au second, une salle à manger)
                                                                      (tout le mobilier, lits en fer, meubles en pitchpin, sièges en bois courbé, clair gai présente toutes les garanties possibles au 
                                                                       point de vue de l'hygiène
)
                                                                       (les murs et les plafonds, peints en ripolin clair, reflètent et multiplient les rayons lumineux)
                                         la centrale électrique (elle alimente sept cents lampes à incandescence et une dizaine de lampes à arc.)
                                       le Pavillon du directeur 
                                              et la Conciergerie.

Au niveau médical l'établissement est pourvu d'une pharmacie, d'un laboratoire muni des appareils les plus modernes, d'une salle de radiographie, de salles de désinfection, de salles de bains, de douches etc.

 

 
     
   
     
  Il y a également une ferme avec 2 bœufs pour labourer, 4 vaches pour fournir du lait aux malades, une porcherie et un poulailler.
Une partie de la propriété a été conservée en prairie, une partie cultivée en potager et une troisième boisée en essences résineuses.
 
     
   
                                 
                                                                 

 L'établissement ne se garnit que lentement. Fin 1907, il n'est occupé qu'à 1/3 de sa capacité.
Les causes en sont variées:
                   la peur de l'hôpital, 
                   pas de compensation à la suite de la perte du salaire des fonctionnaires, (la loi de 1853 accorde un congé maladie de 
                                 3 mois à plein traitement et de 3 mois et demi à demi traitement. A l'époque le traitement amenant à la
                                 guérison  est très long: plusieurs mois sinon plusieurs années.)
                   
 
     
  Jusqu'en 1940, l'équipe médicale se compose de deux médecins - le directeur et un assistant - d'une infirmière et d'une surveillante générale. A partir de 1940, le sana compte 3 médecins assistants et plusieurs internes.

Le reste du personnel est non qualifié. En 1906 il est qualifié de "domestique". L'établissement ressemble plus à un centre de cure qu'à un véritable hôpital. L'instabilité de la main d'œuvre pose de gros problèmes. Ils sont 17 en 1907, 42 en 1926. Les "accords de Matignon" en juin 1936 entraîne une hausse des effectifs (+ 11 personnes).

 
     
     
    Vers 1910, les effectifs atteignent 80 pensionnaires.

 En 1911, 100 chambres sont occupées.
Les séjours y sont courts: les malades étant obligés de subvenir par leurs propres moyens aux frais de leur cure ( 4,50 F par jours)
La thérapeutique y est simple et sommaire : cure de repos intense et suralimentation; on y fait 5 repas par jour ( 8h, 12h, 16h, 19h )
Avec 40% de guérisons seulement, la maison tourne et jouit d'une grande renommée. Les pensionnaires prennent leurs repas dans une salle à manger très spacieuse et mesurant 7 mètres de haut.
En dehors des repos et des promenades réglementaires, les pensionnaires peuvent occuper leurs loisirs à la bibliothèque, à la salle de jeux, à la salle de spectacles; ils disposent d'instruments de musique, d'un cinématographe, d'un phonographe, etc ...

 
     
  Quelques extraits d'une carte postale du 1er juillet 1907.

"Cher Paul, chère Léonie,
Je commence à revenir à moi. De"puis mon arrivée (18 juin) j'ai traversé quelques mauvais jours qui ont fait que j'ai toujours tardé pour vous écrire. J'ai eu une poussée de 3 clous, fort beaux d'ailleurs (comme si je n'avais pas assez connu les honneurs du bistouri) qui m'a rendu de fort mauvaise humeur. Avec cela du froid, de sorte que j'étais comme engourdi. Enfin les clous sont guéris, le soleil a daigné se montrer: je renais. Peut-être ces mauvaises journées contribueront-elles à me faire paraître olus doux celles qui vont suivre.
Je pense que je m'accommoderai pas mal de ma nouvelle villégiature. Le Sanatorium est situé à environ 600 m d'altitude entre Ste Feyre et Guéret, à 3,5km de l'un et 5km de l'autre. Quel merveilleux établissement: longs couloirs, vastes salles très bien aérées, chambres particulières; partout l'électricité jusque dans les plus petits recoins, le chauffage à vapeur. Et de l'air, ah ! de l'air, nous connaissons cela car nous sommes y sommes toute la journée - et je pourrais ajouter toute la nuit - dehors. Nous devons faire 6h de cure proprement dite , et 6h de promenade environ. Nous restons étendus en plein air - à l'abri, cela s'entend - sur une chaise longue (matelas, oreiller, couverture rien ne manque). On bavarde, on chante, on lit et on dort, défense de s'asseoir. Il va sans dire que les 6h de cure et les 6h de promenade sont convenablement réparties. Les heures de La promenade est facultative; on peut toujours consacrer son temps à faire sa correspondance ou à jouer au croquet, ce qui est mon habitude. 

 
  Pour la première chose, nous disposons d'une immense salle appelée salle de réunions et où se trouve la bibli. Le jeu de croquet est en permanence dans la cour et je fais ma partie tous les soirs de 5h1/2 à 7h, avec les collègues (je dois vous dire que l'établissement ne comptent que des inst. ou des instes parmi ses malades.)
Le médecin directeur déjeune à notre table; c'est vous dire que la boustifaille est bonne et raisonnée. Par jour 5 repas. Aux heures de collation, du petit déjeuner ou du goûter, nous avons lait, café ou thé, pain, beurre à discrétion. Je vous laisse à penser si je croûte bien et si je fais honneur aux repas. 
Ce dont nous avons à nous plaindre par exemple, c'est du temps. Celui qui règne là-haut et qui ouvre les robinets est par trop peu clément ! il ferait bien de garder pour lui les vents qu'il déchaîne contre nous pauvres innocents ou les pluies dont il nous gratifie si abondamment. Et je ne vous dis pas si le tonnerre gronde et si en cette région accidentée, le son se répercute à plaisir. Cré nom d'un tonnerre ! c'est le cas de le dire. 
La nuit, nous couchons la fenêtre ( la porte plutôt, une grande porte à battants ) grande ouverte ( pas de volets ) c'est un peu comme si nous étions dehors quand il tonne, brrr ! ... Le soir on s'endort bercé par le cri-cri des grillons qui pullulent ici, par le coassement des grenouilles, des crapauds et par le chant du coucou. 
 
  Nous sommes presque dans les bois. Tout autour de nous ce sont des hauteurs souvent boisées où les hôtes chantent toute la journée.
C'est champêtre.
Voilà les vacances qui approchent. Il va sans dire qu'elles ne nous verront pas ensemble. Vous m'enverrez quelques cartes hein !
A la suite d'un examen médical que m'a fait passer le docteur, j'ai su que j'étais ici pour "quelques mois". Voila qui ne m'en dit pas très long, ... ou peut être trop long. 
Enfin patientons ! Je dois me guérir complètement. Je ne suis pas très atteint. La plupart de ceux qui sont ici y sont venus parce qu'ils se trouvaient dans l'impossibilité absolue de continuer leur service; d'autres l'avaient quitté depuis q;q temps déjà. Je ne suis pas dans ce cas, merci et si je suis ici c'est tout simplement parce que j'y est été poussé presque l'épée dans les reins. Je vais faire en sorte de ne pas trop m'y ennuyer: la compagnie et la cordialité des collègues, la merveilleuse organisation de l'établissement, seront, je l'espère de sérieux adoucissements au régime de l'éloignement.
Je n'ai plus qu'à me laisser vivre.
Je m'aperçois que je bavarde beaucoup. Je finis.
Je vous embrasse bien tous et vous souhaite bonnes vacances. Peut-être vous écrirai-je ou vous enverrai une carte d'ici là.

Votre frère et oncle affectionné.

                  illisible

Si vous voulez voir où se trouve Ste Feyre, regardez sur la carte qui se trouve dans le bureau de Paul, à gauche en entrant dans la Creuse, tout près de Guéret."

 
     
  Le Dr Berthelon, qui a acquis une juste célébrité dans le monde enseignant par sa compétence et par son zèle, suit après leur sortie du sanatorium, les malades et les revoit dans des consultation périodiques qui ont lieu à Paris et à Lyon. Il assure ainsi pour beaucoup la consolidation des résultats qu'ils ont acquis par leur cure à Sainte-Feyre.

Grâce aux résultats obtenus au sanatorium, la confiance est peu à peu venue à l'œuvre entreprise par l'Union et le nombre des Sociétés adhérentes s'est accru constamment.

 
     
     En septembre 1913: le Président de la République, Raymond Poincaré, en visite touristique de 7 jours en Limousin, Quercy et Périgord, lors de son étape entre Guéret et Aubusson, fait un détour par le Sanatorium pour le visiter et saluer les malades. Il est accompagné de Monsieur Renè Viviani député de la Creuse (de 1910 à 1922) ex ministre du travail et futur ministre de l'instruction publique en 1913, futur président du conseil et ministre des affaires étrangères en 1914.
Cette visite marque une reconnaissance de l'établissement.
 
   

Les décès au Sanatorium déclarés à la mairie de Ste-Feyre (relevés "généal23") avant la Guerre 1914.

 
 
Années + Hommes + Femmes
1906 3 0
1907 3 3
1908 1 1
1909 1 2
1910 4 4
1911 6 4
1912 9 3
1913 11 4
1914 5 3
 
     
  Quelques noms d'employés rencontrés comme témoins sur les registres de l'état civil de Ste-Feyre jusqu'en 1914:
DEVOIZE Armand (économe), BAIN Jean (infirmier), GRAVILLON François (cocher), NICOLAS Jules (cocher)

Après la déclaration de Guerre, jusqu'en janvier 1915:
DEVOIZE Armand (économe), PAULY Ambroise (cocher), PRUCHON Jacques (chauffeur).

 
     

 

     
  Le Sana pendant la Première Guerre Mondiale de 1914 à 1919.  
     
  Le 1er août 1914, la France décrète "la mobilisation générale".

Dès le 2 août 1914 le Dr Berthelon est mobilisé au 78ème régiment d'Infanterie (Régiment guérétois - voir son historique dans les pages "Guéret") et le 3 ou le 4 août part vers la Champagne. 

 
     
                          
     
 

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France.    

La mobilisation d'une grande partie du personnel oblige la fermeture de l'établissement mais des malades, faisant preuve d'"insubordination", refusent de rentrer chez eux. 
La dernier décès de civil, le

à partir du 1er janvier 1915 et jusqu'à mai 1919, le Sanatorium est mis à la disposition de l'armée et devient "l'Hôpital Complémentaire n°38" où seront soignés des soldats "blessés du poumon" et des tuberculeux par fait de guerre.
Étaient arrivés un médecin-major ( Victor BARBENCY ) et 35 infirmiers militaires. Même l'entrée principale est transformée en chambres.
Les effectifs oscillèrent constamment autour de 300 malades. ( dans un rayon de 200 km aucun autre hôpital ne peut accueillir des soldats tuberculeux)

Le premier d'une longue liste de soldats décédés au Sanatorium fut, le 11 janvier 1915, Louis Joseph CASTEL, célibataire, né dans le Nord à Bousebecque le 28/6/1893 (inhumé dans le carré militaire de Ste Feyre).

Il y eut environ environ 3200 entrées en provenance des Hôpitaux de la 18ème Région Militaire (Bordeaux).

L'économe habituel du Sanatorium (Armand DEVOIZE) est resté en place et gérait l'exploitation agricole qui assurera la quasi totalité du ravitaillement.  

En 1917, malgré des pressions menées par certaines sociétés affiliés, les autorités militaires refusent  de rendre l'établissement aux civils, en raison des carences du dispositif sanitaire français.

En septembre 1918, sous la pression de Léon Bourgeois, une concession est faite à l'UNSSMI qui recouvre 34 lits.

Il faut attendre le 20 juin 1919 pour que le sanatorium soit intégralement redevenu "civil".

 
 

 

     
  A partir des relevés de l'état civil de Ste Feyre.  
     
  Les décès au Sanatorium déclarés à la mairie de Ste-Feyre (relevés "généal23") pendant les "années militaires" de 1915 à 1919.
  La majorité de ces morts sont inhumés dans le "carré militaire" de Ste Feyre.
    Ici Liste des militaires du carré militaire du cimetière de Sainte Feyre. (relevé de Jean Christophe Peyronnaud)

 

 
 
années + militaires + civils hommes + civils femmes
1915 28 0 1 (3 janvier)
1916 36    
1917 94    
1918 80 2  
1919 pendant la période "militaire" 29 1  
  267 3 1
 
     
  267 militaires ont trouvé la mort au Sanatorium de Sainte-Feyre. 131 d'entre eux sont inhumés au "carré militaire" du cimetière de Sainte-Feyre, parmi eux des tchécoslovaques
espagnols, martiniquais, guadeloupéens, algériens, sénégalais, malgaches, quelques "travailleurs" chinois et italiens.

Quelques noms de "travailleurs" rencontrés sur les registres de Ste-Feyre pendant cette période:
            Civil:         Jacques PRUCHON (chauffeur début 1915)
                           Jules NICOLAS (35 ans cocher)
                           Jean CHEVALIER (27 ans économe)

             militaires   Marcel BOURZAT (officier)
                            Raymond TALLET (36 ans capitaine)
                            Victor BARBENCY (38 ans médecin)
                            Henri MARTIN (45 ans sergent infirmier)
                            Raymond MALIGNE (44 ans sergent infirmier)
                            Jean OLLIVIER (44 ans caporal infirmier)
                            Jean VARACHE (42 ans infirmier)
                            Louis BENARD (36 ans vaguemestre et caporal infirmier)
                            Pierre PEYNOT (40 ans infirmier)
                            Alexandre JOULOT (39 ans infirmier)
                            Charles CARPENTIER (26 ans caporal puis sergent infirmier)
                            Henri BOUDART (23 ans infirmier)
                            Marcelin CALIS (26 ans infirmier).

 
     

 


      Ils sont morts au sanatorium ou à l'Hôpital complémentaire numéro 38 pendant cette guerre
.
   
    
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
    
Ils sont sans doute civils

Liste faite avec les Relevés de généal23 (Photo de Sylvie DUSSOT  retranscription par Henri BERTRAND) 

 


         I) Pendant "la période de fermeture" du 3 août 1914 au 1 janvier 1915.

 

 

Déclaration de + Date  du +  Lieu du  + Prénoms et Nom naissance    
 
06/08/1914   Sanatorium Gabriel Jacques SOULET à GRAULHET le 2 décembre 1884 instituteur  
12/08/1914   Sanatorium Gabrielle Amande BOUTET à PARIS 11e le 19 juillet 1862 inspectrice à PARIS  
31/08/1914   Sanatorium Jean Benjamin BECRET à OUTREPONT le 8 novembre 1887 instituteur célibataire
20/10/1914 le 19 Sanatorium Henri BOURIN   à VITRY (Marne) le 30 mai 1892 instituteur célibataire
30/11/1914 le 29 Sanatorium Marguerite PAUPARDIN à NOISIER le 5 mars 1877 institutrice célibataire
 
03/01/1915   Sanatorium Marthe MARTY à CAMARES le 22 juin 1886 institutrice célibataire

 


           II) Pendant "la période strictement militaire" du 1 janvier 1915 à septembre 1918.

  ( Le premier décès de militaire à lieu le 11 janvier 1915. De cette date jusqu'au 7 août 1917, l'officier de l'état civil de la commune continue à employer le terme "Sanatorium". Ce n'est qu'à partir du 17 août 1917 qu'est employé le terme militaire "d'hôpital sanitaire numéro 38".)

 

 

Déclaration de + Date du +  Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
11/01/1915   Sanatorium Louis Henri Joseph CASTEL à Bous becque (59) le 28 juin 1893 soldat au 16ème R chasseurs à Pied célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
03/02/1915     Sanatorium Joseph Marie MAZERIC  à Cambon (44) le 14 mars 1879 adjudant à la 1ère section de commis administ    Tuberculose méningée Mort pour la France  
16/03/1915 le 15 Sanatorium Louis Robert ULMER à Kaysersberg (Alsace) le 5 juin 1893 soldat au 239ème RI  célibataire  Broncho-pneumonie  Mort pour la France  
21/03/1915 le 20 Sanatorium Auguste Armand Joseph PILLE à St Pierre (62) le 24 janvier 1884 2ème classe au 15ème R Artillerie à pied    Laryngite tuberculeuse Mort pour la France  
06/04/1915   le 4 Sanatorium Henri KRAUS à Paris (75) le 24 mars 1877 2ème classe au 84ème RI  célibataire suite de blessure de guerre Mort pour la France  
  le 12/04 Ste Feyre. Louis Joseph VIVIER  à Châteauneuf-du-Faou (29) le 11 septembre 1890 2ème classe au 260ème RAC   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France Pas dans le registre de Ste-Feyre
22/04/1915 le 21 Sanatorium Julien Marie MAILLARD à Blain (44) le 28 avril 1884   célibataire   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
22/04/1915 le 22 Sanatorium Georges Urbain MUTEL à Argueuil (76) le 24 mai 1886 soldat au 260ème RI   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
23/04/1915 le 22 Sanatorium Paul BERNIER au Pizou (24) le 8 août 1890 2ème classe au 12ème escadron du train célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
25/04/1915 le 24 Sanatorium Arsène Joseph GREGOIRE   à Breteil (35) le 11 janvier 1885 trompette au 10ème RAC cultivateur célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
28/04/1915 le 27 Sanatorium Henri Ernest Eugène GRELET à Benais (37) le 19 septembre 1885 2ème canonnier servant au 3ème RA coloniale célibataire Laryngite tuberculeuse Mort pour la France  
05/05/1915 le 4 Sanatorium Millak LAZRAG ou Lazrac MILLIAH à GARBOUSSA (Algérie)     Maladie contractée au service Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
13/05/1915 le 12 Sanatorium Louis Nicolas MELOT à Pourut-St-Rémy (08) le 25 février 1894 2ème classe au 162ème RI 29ème Cie célibataire Bronchite tuberculeuse Mort pour la France  
19/05/1915 le 18 Sanatorium Guillaume Marie le GALL à Canihuel (22) le 30 novembre 1881 soldat 2ème classe au 25ème RI   Maladie contractée en service Mort pour la France  
03/06/1915 le 2 Sanatorium Joseph Alphonse COPIN à Villers-Campeau (59) le 18 décembre 1869       Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
04/06/1915 le 3 Sanatorium Jean Baptiste FURNON à Terrenoire (42) le 10 janvier 1885 soldat au 6ème RI coloniale Tuberculose pulmonaire maladie par les fatigues du service Mort pour la France  
14/06/1915 le 13 Sanatorium Jules Louis Joseph TISSIEZ à Ham-en-Artois (62) le 4 novembre 1887 2ème classe au 162ème RI 26ème Cie   Bronchite Mort pour la France  
28/06/1915 le 27 Sanatorium Raphaël DREUX à Ige (61) le 22 mai 1884 soldat au 2ème R Artillerie Coloniale célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
05/07/1915 le 4 Sanatorium Laurent Marie GROS à St-Rémy (13) le 18 avril 1878   cocher célibataire   Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
08/07/1915 le 7 Sanatorium Jean Eugène TEILLET à Sourzac (24) le 9 août 1880 soldat au 50ème RI    Maladie contractée en service Mort pour la France  
20/07/1915 le 19 Sanatorium Félix Boniface DIAGNE à Dakar (Sénégal) le 15 août 1895 soldat        
22/07/1915 le 21 Sanatorium Jean Baptiste BARDET à Nantiat (87) le 10 septembre 1886 soldat au 338ème RI  célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
19/09/1915 le 18 Sanatorium Joseph VILLE à Quaromble (59) le 2 février 1894  soldat au 127ème RI  célibataire   Mort pour la France  
14/11/1915 le 12 Sanatorium  Marc BOURHIS à Trégune (29) le 17 février 1895 soldat 2ème classe au 82ème RI 3ème Bat 10ème Cie célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
23/11/1915 le 22 Sanatorium Paul DESSAUVAGES à Roubais (59) le 16 août 1887 soldat 2ème classe au 162ème RI    Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
25/11/1915 le 24 Sanatorium Alfred Jules Léopold GODEFROY à Huby-St-Leu ( 62) le 19 février 1874 soldat au 5ème RIT     Mort pour la France  
08/12/1915 le 7 Sanatorium Maurice Paul LENAIN à Lille (59) le 27 décembre 1886 soldat 2ème classe au 362ème RI    Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
29/12/1915 le 28 Sanatorium Alfred HERBEZ à Lens (62) le 3 avril 1893  soldat au 43ème RI  mineur célibataire Tuberculose pulmonaire et pneumonie Mort pour la France  

 

Déclaration de + Date du +  Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
04/04/1916 le 3 Sanatorium Pierre GRANET à Dournazac (87) le 3 février 1893  2ème classe au 63ème RI    Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
11/04/1916 le 10 Sanatorium François COURTOIS à Saint-Martial (87) le 23 juillet 1887 soldat à la 12ème   M Mort pour la France  
05/05/1916 le 4 Sanatorium Pierre Marie ROLLAND à Malleville (44) le 19 octobre 1890 soldat au 64ème RI  célibataire   Mort pour la France   
11/05/1916 le 10 Sanatorium Paul Henri Alphonse GROZIER   à Malancourt (55) adjudant au 5ème RA célibataire Bronchite et laryngite bacillaire Mort pour la France   
19/05/1916 le 18 Sanatorium Marcel PLASSEAU à Puyrolland (17)   cultivateur célibataire     pas trouvé sur "mémoire des hommes"
02/06/1916 le 1er Sanatorium Clément BALMISSE à Saint Mamet (15) le 15 mai 1895 2ème classe au 328ème RI  cultivateur célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
08/06/1916 le 7 Sanatorium Albert Charles Édouard TURQUIN à Leschelles (02) le 3 janvier 1882 soldat 2ème classe à la 6ème section d'infirmier   Suite de maladie Mort pour la France  
21/06/1916 le 20 Sanatorium Joseph MORELLET à La Motte de Saint-Barthélémy (24) 
le 2 décembre 1884
2ème classe au 263ème RI    Maladie contractée en service
rapatrié d'Allemagne
Mort pour la France  
23/06/1916   le 22 Sanatorium Joseph Emile POULAIN né à Sion (44) le 9 mai 1895  soldat 2ème classe au 84ème RI  célibataire   Adénite sus-claviculaire bacillaire Mort pour la France  
29/06/1916 le 28 Sanatorium André BRISOIS   à Bercenay en Othe (10) le 19 juin 1897  sapeur au 8ème Régiment du Génie célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
04/07/1916 le 3 Sanatorium Henri Joseph LOGIE à Steenwerck (59) le 29 mai 1896 soldat au 1ème RI cultivateur célibataire Tuberculose Mort pour la France  
06/07/1916 le 5 Sanatorium Albert SIREUL à Angoulême (16) le 5 juillet 1876   soldat au 107ème RI     Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
07/07/1916  le 6 Sanatorium Marcel Émile PLU à Cambrai (59) le 3 mai 1891  Sergent au 1er RI célibataire  Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
22/07/1916 le 21 Sanatorium Adolphe Hubert Joseph MAGNIER à Neuvireuil (62) le 18 février 1878 soldat au 5ème R I   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
24/07/1916 le 23 Sanatorium Jean MAPPAS à La Chapelle-Montbrandeix (87) le 11 mai 1890    cultivateur    Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
29/07/1916 le 28 Sanatorium Alexis François Alfred RICHARD à Menil Jean (61) le 29 juillet 1872 Sergent au 34ème RIT    Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
30/07/1916 le 29 Sanatorium Emmanuel Dorzile Bastien LOCHMAN à Moule (Guadeloupe) le 24 mai 1891    célibataire   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
04/09/1916 le 3 Sanatorium Robert DELESQUE à Argentan (61) le 17 juin 1884        Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
06/09/1916   Sanatorium Marcel CHARDON à Mérignac (16) le 4 mai 1894  2ème canonnier au 52ème RA  célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
11/09/1916 le 10 Sanatorium Léon GANIVET à Vicq (87) le 6 octobre 1888  caporal au 7ème RI menuisier célibataire   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
02/10/1916 le 1er Sanatorium Joseph LAMBERT à Excideuil (24) le 26 décembre 1884       Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
02/10/1916 le 1er Sanatorium Pierre MORINET   à St-Léger-le-Guéretois (23) le 25/10/1877 soldat au 91ème RIT   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
19/10/1916 le 18 Sanatorium Firmin POIRIER à Moutier-Malcard (23) le 30 juin 1888 soldat au 126ème RI   Blessure de guerre et tuberculose Mort pour la France  
22/10/1916 le 21 Sanatorium Charles ARDILLIER   à Bessines (87) le 9 août 1885 soldat au 138ème RI charron célibataire Maladie Mort pour la France  
25/10/1916 le 24 Sanatorium Pierre DUCOURT à Aureilhan (40) le 7 septembre 1891 sapeur au 8ème Régiment du Génie célibataire  Maladie contractée en service Mort pour la France  
25/10/1916   le 24 Sanatorium Silvain LETANG à St Léger-Magnareix (87) le 13 août 1885        Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
25/10/1916 le 24 Sanatorium Marcel Auguste Théophile CHAUVET à Lourdoueix-St-Pierre (23) le 27 février 1892 1ère classe au 172ème RI  célibataire    Mort pour la France  
29/10/1916 le 28 Sanatorium Joannès JEANDIE à Naves (19) le 27 juin 1895  2ème classe au 37ème RIC cultivateur célibataire Maladie en service Mort pour la France  
06/11/1916 le 5 Sanatorium Emile Achille Florémont WALET à Mouriez (62) le 12 mai 1895  brigadier au 112ème RAL célibataire  Tuberculose pulmonaire aiguë Mort pour la France  
09/11/1916 le 8 Sanatorium Claude CAVARD à Magnat-l'Etrange (23) le 22 octobre 1877    tuilier   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
14/11/1916 le 13 Sanatorium Jean GRAMOND à Noailles (19) le 30 octobre 1887  2ème classe au 122ème RI célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
17/11/1916 le 16 Sanatorium Jean Alexis HUSSON à Narcq ( 08) le 26 décembre 1874  sergent au 309ème RI employé au chemin de fer  Maladie contractée en service Mort pour la France  
21/11/1916 le 20 Sanatorium Paul Nicolas JACQUEMET à Souilly (55) le 13 août 1877  ème domestique   Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
24/11/1916 le 23 Sanatorium Alphonse CHAUMETTE à Fresselines (23) le 25 mai 1885    cultivateur   Mort pour la France  
02/12/1916 le 1er Sanatorium Victor FARET à Angoulême (16) le 1er février 1875 ,  soldat au 107     Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
30/12/1916 le 29 Sanatorium Pierre AUDY à Ajat (24) le 15 juillet 1881  soldat au 50ème RI  meulier  Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  

 

     
  Délibération du conseil municipal de Sainte-Feyre du 4 mars 1917:
vote d'une subvention de 191 francs pour défonçage du terrain dans le cimetière communal pour l'inhumation des militaires décédés au sanatorium.
 
     

 

Déclaration de + Date du +  Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
02/01/1917 le 1er Sanatorium Jean VESSAT   à Atur (24) le 1er août 1875 soldat au 21ème RA     Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
07/01/1917 le 6 Sanatorium Henri FAYAC à Sadrac ( 19) le 14 novembre 1893 soldat 1ère classe au 126ème RI  célibataire Tuberculose pulmonaire en service Mort pour la France  
20/01/1917 le 19 Sanatorium Silvain FAGEOLLE   à Verdon (24) le 13 mars 1895 soldat au 49ème RI célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
23/01/1917 le 22 Sanatorium Pierre Louis AUDIER à Ruffec (16) le 24 novembre 1869 Sergent au 94ème RIT   Maladie en service commandé Mort pour la France  
24/01/1917 le 23 Sanatorium Lucien Emile Pierre CREMON à Sarlat (24) le 27 février 1895  2ème sapeur mineur au 7ème R du Génie célibataire maladie hémoptysie bacillaire Mort pour la France  
25/01/1917 le 24 Sanatorium Victor Pierre LASTERRAS à St-Vaury (23) le 23 décembre 1877 soldat au 127ème RI     Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
27/01/1917 le 26 Sanatorium Mathieu PRADEAUX à Eyburie (19) le 19 octobre 1877,  soldat au 100ème RI  célibataire   Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
28/01/1917 le 27 Sanatorium Eugène Jules Marie TERRIEN à Erbray (44) le 17 novembre 1895 2ème classe au 36ème RI célibataire Tuberculose pulmonaire    
04/02/1917 le 3 Sanatorium Jean NICOINE à Peuzol (87) le 16 juillet 1892  soldat réformé n°1 au 100ème RI  célibataire  Tuberculose pulmonaire et méningite Mort pour la France  
05/02/1917 le 4 Sanatorium Eugène NOIR à Arceau(21) le 20 septembre 1894 2ème classe au 16ème Bataillon Chasseurs à pied   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
11/02/1917 le 10 Sanatorium René Arthur DUMONT à Rubecourt (08) le 20 novembre 1886  maréchal des logis au 2ème Hussards célibataire  Maladie contractée en service Mort pour la France  
15/02/1917 le 14 Sanatorium Léonard Paul FAUCONNET à Quinssaine (03) le 11 octobre 1874  2   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
16/02/1917 le 15 Sanatorium Jérôme Auguste François POUILLE à Vieux-Berguin (59) le 21 janvier 1888  soldat au 73ème RI 31ème compagnie célibataire Maladie en service commandé Mort pour la France  
17/02/1917   le 16 Sanatorium Betsi Mis Araka BETAKOLY   en 1893 à Takoly (Yokumara) (Madagascar) soldat au 2ème bataillon malgache     Mort pour la France  
21/02/1917 le 20 Sanatorium Henri Jean Pierre ESTRADE à Naves (19) le 7 février 1896  2ème classe au 120ème RI  célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
26/02/1917 le 25   Louis Alphonse BERTRAND à Mautes (23) le 22 juillet 1871    cultivateur   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
02/03/1917 le 1er Sanatorium Jean Léon LUC à Laval (19) au 300ème RI     Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
02/03/1917 le 1er Sanatorium Pierre CHARBONNEL à Tulle (19) le 28 octobre 1885  soldat de 2 célibataire suite de maladie contractée dans les fonction d'infirmier Mort pour la France  
03/03/1917 le 2 Sanatorium Ferdinand Paul LEGOFF à Quimper (29) le 15 novembre 1878 maréchal des logis-chef     Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
08/03/1917 le 7 Sanatorium Daniel Louis HOCHART à Haubourdin (59)   Veuf    Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
11/03/1917 le 10 Sanatorium Arsène Albert DUBOIS à Joué-en-Charnie (72) le 20 octobre 1882       Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
12/03/1917 le 11 Sanatorium César François HEMAR à Nieppe (59) le 31 décembre 1877 adjudant au 33   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
13/03/1917 le 12 Sanatorium Joseph Marie LEBOULANGER à Chatillon (53) le 3 mars 1893 caporal au 104 cultivateur, célibataire maladie contractée aux armées Mort pour la France  
17/03/1917 le 16 Sanatorium Pierre DUMONTEIL à Montboucher (23) le 26 novembre 1877   célibataire prêtre   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
18/03/1917 le 17 Sanatorium Jean Marcelin BIROU à Gélos (64) le 25 septembre 1891 soldat de 2 célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
20/03/1917 le 19 Sanatorium Julien VENTENAT à Chabanais (16) le 3 avril 1887  soldat au 78ème RI célibataire   Mort pour la France  
22/03/1917 le 21 Sanatorium Alphonse CLEMENT à Hydes (03) le 30 octobre 1885 2ème canonnier servant au 16ème RA   Maladie contractée en service Mort pour la France  
26/03/1917   Sanatorium Clément LARROUY à Carcassonne (11) le 25 mai 1885 2ème classe au 15ème escadron du train   Maladie contractée en service Mort pour la France  
01/04/1917 le 31/3 Sanatorium Paul Edouard AUVRAY à Valcanville (50) le 28 mars 1885  gendarme à pied à la 10ème Légion   Tuberculose pulmonaire contractée au front Mort pour la France  
03/04/1917 le 2 Sanatorium Pierre Paul PROFIT à Lonzac (19) le 15 août 1892  soldat de 2ème classe au 1er RI - 8ème compagnie célibataire  Maladie contractée en service Mort pour la France  
05/04/1917 le 4 Sanatorium Pierre REBIERE à Juillac (19) le 22 juillet 1894  2ème classe au 102ème RA Lourde célibataire  Maladie contractée aux armées Mort pour la France  
06/04/1917 le 5 Sanatorium Léonard Pierre GUERITAUD à Limoges (87) le 30 octobre 1887 caporal au 1er groupe d'aviation célibataire Tuberculose Broncho-pneumonie Mort pour la France  
08/04/1917 le 7 Sanatorium Jean BOUSSAT à Larzac (24) le 2 novembre 1874  2ème classe au 112ème RI célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
08/04/1917 le 7 Sanatorium Alfred LAJARTHE à Douville (24) le 17 novembre 1881 au 207ème RI cultivateur Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
10/04/1917 le 9 Sanatorium Louis DURAND  à Angoulême (16) le 10 janvier 1871  soldat au 94ème RIT     Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
12/04/1917 le 11 Sanatorium Victor François MAYETON à Jouillat (23) le 3 décembre 1877    maréchal   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
16/04/1917 le 15 Sanatorium Ernest Augustin DUVAL à Montreuil sur Mer (62 ) le 23 juin 1895 soldat au 73ème RI célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
19/04/1917 le 18 Sanatorium Louis JOUSSAIN à Beyssenac (19) le 13 mai 1877 Sergent au 95ème RTI   Maladie en service commandée Mort pour la France  
24/04/1917 le 23 Sanatorium Marcel Jules GARDET à Avance (25) le 12 avril 1896 2ème canonnier conducteur au 47ème RA célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
25/04/1917 le 24 Sanatorium Auguste DEBATY  à Molain (02) le 11 janvier 1874 ème mécanicien   Mort pour la France  
27/04/1917 le 26 Sanatorium Liang TCHONG  30 ans   célibataire   Mort pour la France  
30/04/1917 le 29 Sanatorium Gabriel Jules GERARD   à Nantes (44) le 13 janvier 1891 1ère classe 4ème mixte de Zouaves et de Tirailleurs célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
30/04/1917 le 29 Sanatorium Camille Georges COULON à Saulny (37) le 12 octobre 1894, maréchal des logis au 23ème RA célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
03/05/1917 le 2 Sanatorium Anatole Charles Eugène SIGONAUD    à St-Georges-les-Landes (87) 
le 9 décembre 1896
au 112ème RA célibataire   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
09/05/1917  le 8 Sanatorium Eugène BODINAUD à St-Amand-de-Boixe (17) le 21 avril 1888 soldat de 2ème classe au 50ème RI   Maladie contractée en service    
10/05/1917 le 9 Sanatorium Marcel Camille CHEUTIN à Château-Thierry (02) le 27 avril 1897  au 46ème RA célibataire   Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
 11/05/1917  le 10 Sanatorium Auguste Benoit LEPRETRE à Desvers (62) le 1er mai 1889       Mort pour la France pas trouvé sur "mémoire des hommes"
13/05/1917 le 12 Sanatorium Gabriel CLEMENT   à Roziers d'Egleton (19) le 18 mars 1889 Sergent au 138ème RI célibataire Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
15/05/1917 le 14 Sanatorium Léonard POURET  à Limoges (87) le 4 août 1874  soldat au 6ème Génie   Tuberculose pulmonaire Mort pour la France  
16/05/1917 le 15 Sanatorium Etienne Pierre Victor Maurice BOUCHET à Angoulême (16) le 2 juin 1891 maréchal des logis au 52ème RA célibataire Maladie contractée en service Mort pour la France  
19/05/1917  le 18 Sanatorium Jean QUOIREAU  à Abjat (24) le 3 décembre 1884 soldat au 63ème RI     Mort pour la France pas de fiche sur "Mémoire des hommes"
22/05/1917 le 21 Sanatorium Antoine DUMAY  à St LEONARD (Haute-Vienne) le 24 juin 1879       Mort pour la France  
25/05/1917 le 24 Sanatorium Marcel HAUDEAU à VAILLY sur Sauldre (Cher) le 13 mai 1894 au 7ème Génie célibataire,   Mort pour la France  
25/05/1917 le 24 Sanatorium Jean Victor BOUCHET   à PARSAC (Creuse) le 26 mai 1889       Mort pour la France  
27/05/1917 le 26 Sanatorium Jean MERLE   à PARIS le 11 janvier 1868  au 78ème RI     Mort pour la France  
27/05/1917   Sanatorium Blanche Suzanne GRAVILLON née le 1er février 1901         Civile, fille de François Gravillon, cocher
28/05/1917 le 27 Sanatorium Jean DICHAMP   à BESSIGNAC le HAUT (Corrèze) le 1er juin 1892 au 107ème RI célibataire   Mort pour la France  
04/06/1917 le 3 Sanatorium François DEFRAYE   à CRAYWICK (Nord) au 9ème Bat de chasseurs à pied célibataire   Mort pour la France  
07/06/1917 le 6 Sanatorium Louis GUYOMARD  à HERBOIS (Côte du Nord) le 10 février 1896   célibataire   Mort pour la France  
09/06/1917 le 8 Sanatorium Paul CHEVILLE né à DOMERAT (Allier) le 24 septembre 1894   célibataire   Mort pour la France  
11/06/1917 le 10 Sanatorium Camille Emile Auguste BOITEL   à CAMPIGNEULES (Pas de Calais) le 22 juillet 1891   célibataire   Mort pour la France  
26/06/1917 le 25 Sanatorium Joseph FOUGEAS  à PERPIZAC le NOIR (Corrèze) le 14 mars 1890   célibataire   Mort pour la France  
28/06/1917 le 27 Sanatorium Denis CHANOUR   à LAUZUN (Haute-Garonne) le 11 février 1895   célibataire   Mort pour la France témoins habituels donc sanatorium
28/06/1917 le 27 Sanatorium Pierre Pol SAINT-LOUP   à ANCHIAT ( Charente ) le 29 août 1872   comptable célibataire   Mort pour la France  
02/07/1917 le 1er Sanatorium Emile Auguste VAFFIER   à MEAUX le 24 septembre 1887   célibataire   Mort pour la France  
07/07/1917 le 6 Sanatorium Alfred Emile MARTIGNON   à CHENERAILLES le 2 novembre 1896   clerc de notaire, célibataire   Mort pour la France  
09/07/1917 le 8 Sanatorium Pierre FRUGIER   à FLAVIGNAC (Haute-Vienne) le 21 août 1879   cultivateur   Mort pour la France  
25/07/1917 le 24 Sanatorium Jean Maurice MURAT à CORNEIL (Corrèze) le 22 septembre 1896    célibataire   Mort pour la France  
27/07/1917 le 26 Sanatorium Léon Jules PETIT à BAR le DUC (Meuse) le 18 mai 1876   peintre en bâtiment célibataire    Mort pour la France  
30/07/1917 le 29 Sanatorium Maurice Louis Elie FAQUEUR (FACQUEUR) à St SYLVESTRE-CAPPEL (Nord) le 16 avril 1894   célibataire    Mort pour la France  
03/08/1917 le 2 Sanatorium René Joseph Antoine RIOCH-NOUILHAC (PIOCH-NOUAILHAC) à La CHAPELLE ST-JEAN (Dordogne) le 12 mai 1878        Mort pour la France  
05/08/1917 le 4 Sanatorium Antoine PERSONNE   à FOSSEMAGNE (Dordogne) le 27 mai 1880   cultivateur   Mort pour la France  
07/08/1917 le 6 Sanatorium Blaise BARBE   à JARNAC (Charente) le 28 novembre 1880       Mort pour la France  
17/08/1917 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Emile LECLERCQ à NEUVE-CHAPELLE (Nord) le 5 décembre 1898   célibataire    Mort pour la France  
20/08/1917 le 19 Hôpital sanitaire N° 38 Urbain DUMOUNEN à St REMY (Dordogne) le 22 mars 1893    célibataire    Mort pour la France  
23/08/1917 le 22 Hôpital sanitaire N° 38 Albert PIOLLET    à ARS (Creuse) le 24 décembre 1896    célibataire    Mort pour la France  
24/08/1917 le 23 Hôpital sanitaire N° 38 Nguyen VAN-TUAN ( Van Tuan NGUYEN)   à BICH-NHA en 1890   célibataire   Mort pour la France  
31/08/1917 le 30 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph MONNANT   à VEYRINS ( Isère) le 13 décembre 1874   cordonnier    Mort pour la France  
08/09/1917 le 7 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Philippe SPINOSI  à GALERIA (Corse) le 26 juin 1897   berger célibataire    Mort pour la France  
11/09/1917 le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Edouard TARDY   à POUZIOUX (Vienne) le 7 mai 1896   célibataire   Mort pour la France  
17/09/1917 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph COLLART à AUBY (Nord) le 17 mars 1897    célibataire   Mort pour la France  
28/09/1917 le 27 Hôpital sanitaire N° 38 Louis GILLET (né   à MARBONE (Eure et Loire) le 15 avril 1893   célibataire   Mort pour la France  
03/10/1917 le 2 Hôpital sanitaire N° 38 Moussa SAAR( Sahr MOUSSA)   à MOUMBA (Sénégal) le 17 janvier 1885          
17/10/1917 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Léon DAMIENS  à ARRAS le 29 août 1883    Veuf    Mort pour la France  
03/11/1917 le 2 Hôpital sanitaire N° 38 Gustave DESAGE à LIZIERES le 15 août 1897 Sergent au 3ème Tirailleurs Algériens cultivateur célibataire   Mort pour la France  
21/11/1917 le 20 Hôpital sanitaire N° 38 Antoine DESJEAN   à ST-FRONT D 'ALEMPS (Dordogne) le 26 juin 1877   cocher   Mort pour la France  
26/11/1917 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Alfred DUCAMP   à ST MARTIN D ' HARDINGHEM (Pas de Calais) le 22 novembre 1881   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
26/11/1917 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Claude Auguste MASSON   à BRUGHEAS (Allier) le 4 mai 1886   célibataire   Mort pour la France  
29/11/1917   Hôpital sanitaire N° 38 Jean ANDRIEUX à Limoges (Haute-Vienne) le 28 novembre 1889 soldat 2ème classe au 107ème RI, 1e Cie   Tuberculose pulmonaire  Mort pour la France  
29/11/1917   Hôpital sanitaire N° 38 Marcel BIGORNE à ROYE (Somme) le 8 septembre 1896    célibataire   Mort pour la France  
06/12/1917 le 5 Hôpital sanitaire N° 38 Justin CHARBONNET   à BERTRIE-BUREE (Dordogne) le 3 octobre 1880       Mort pour la France  
06/12/1917 le 5 Hôpital sanitaire N° 38 Léon Georges COURY   à CHAMBON sur Voueze le 21 septembre 1879       Mort pour la France  
28/12/1917 le 27 Hôpital sanitaire N° 38 Désiré Blaise VIVIER   à MASSY le 18 août 1895  au 134ème RI, 3 célibataire   Mort pour la France  
29/12/1917   Hôpital sanitaire N° 38 Joseph Pierre BERTHELOT   à LAIGNOLE (Ille et Vilaine) le 28 mai 1870   célibataire   Mort pour la France  

 

     
  Délibération du conseil municipal de Sainte-Feyre du 3 mars 1918:
Considérant que la partie réservée à la fosse commune dans le cimetière de Sainte-Feyre est entièrement occupée par les tombes des militaires décédés à l'hôpital sanitaire, le conseil municipal demande à l'administration militaire de bien vouloir prendre d'urgence des mesures pour assurer l'inhumation des militaires qui viendraient à décéder au sanatorium.

Délibération du conseil municipal de Sainte-Feyre du 9 juin 1918:
sur la proposition de Monsieur le Maire, approbation du choix fait par la commission spéciale pour l'acquisition d'un terrain destiné à servir d'emplacement au cimetière militaire de Sainte-Feyre.

 
     

 

Déclaration de + Date  du + Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
12/01/1918   Hôpital sanitaire N° 38 Remy Joseph ROBERT à PRUNAY le GUILLON (Eure et loir) le 3 octobre 1893   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
13/01/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Georges BOUTIGNON . à MANTES (Seine et Oise) le 26 mars 1896   célibataire   Mort pour la France  
01/02/1918 le 31/1 Hôpital sanitaire N° 38 Jacques DEBARBAT   à DURDAT (Allier) le 2 mars 1875   boulanger   Mort pour la France  
12/02/1918 le 11 Hôpital sanitaire N° 38 Marcel Marie Antony EAUCLAIRE  à RAON l ' ETAPE (Vosges) le 24 octobre 1894   métallurgiste célibataire   Mort pour la France  
14/02/1918 le 13 Hôpital sanitaire N° 38 Etienne Louis MARRET à VOLLORE-MONTAGNE (Puy de Dôme) le 25 décembre 1883   marchand de vins   Mort pour la France  
15/02/1918 le 14 Hôpital sanitaire N° 38 Etienne HEULIN à SEGRE (Maine et Loir) le 20 décembre 1882        Mort pour la France  
24/02/1918 le 23 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Marie MAUVAISE à PLOUAY (Morbihan) le 3 décembre 1895    célibataire    Mort pour la France  
26/02/1918 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Léon Joseph ARNAUD   à PARIS 18e le 2 juin 1882    ébéniste   Mort pour la France  
02/03/1918 le 1er Hôpital sanitaire N° 38 René Henry GARRY à CHAILLAUD (Mayenne) le 7 février 1895   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
02/03/1918 le 1er Hôpital sanitaire N° 38 Auguste LAPEBIE  à SAUBRIQUES (Landes) le 26 janvier 1889    cultivateur célibataire    Mort pour la France  
03/03/1918 le 2 Hôpital sanitaire N° 38 Louis LEGER à ARCINE (Haute-Savoie) le 15 avril 1897   célibataire   Mort pour la France  
07/03/1918  le 6 Hôpital sanitaire N° 38 Roger ROUGIER  à MONCARET (Dordogne) le 18 octobre 1896   célibataire   Mort pour la France  
13/03/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Jules TRIBOUT  à MONTORRE (Eure) le 3 mars 1877   célibataire à Buenos Aires   Mort pour la France  
18/03/1918 le 17 Hôpital sanitaire N° 38 Auguste LECADET  à URVILLE-NACQUEVILLE (Manche) le 1er novembre 1890   célibataire   Mort pour la France  
18/03/1918 le 17 Hôpital sanitaire N° 38 Pietro FERRARI   à TORI de CONFINA (Italie)  au 54ème Bat de travailleurs italiens célibataire   Mort pour la France  
21/03/1918 le 20 Hôpital sanitaire N° 38 Armand DELMONT  à AULHIAC (Dordogne) le 7 septembre 1887   célibataire   Mort pour la France  
24/03/1918 le 23 Hôpital sanitaire N° 38 Alphonse LHERMITTE  à St GERVAIS de VIC (Sarthe) le 27 mai 1880   cultivateur   Mort pour la France  
24/03/1918 le 23 Hôpital sanitaire N° 38 Pierre DELHOTE   à ST-PRIEST-THAURION (Haute-Vienne) le 30 juin 1891   cordonnier célibataire   Mort pour la France  
28/03/1918 le 27 Hôpital sanitaire N° 38 Paul Fidèle PLOYART   à SAILLY sur la LYS (Pas de Calais) le 8 février 1881   cultivateur   Mort pour la France  
29/03/1918 le 28 Hôpital sanitaire N° 38 Eugène Pierre Joseph DEMESLAY   à La COUILLARDIERE (Orne) le 9 octobre 1881   cultivateur   Mort pour la France  
08/04/1918 le 7 Hôpital sanitaire N° 38 François AUDOIN   à St GENEST (Haute-Vienne) le 18 février 1897    célibataire   Mort pour la France  
13/04/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Louis VIVIER   à CHATEAUNEUF (Finistere) le 11 novembre 1890   célibataire   Mort pour la France  
19/04/1918 le 18 Hôpital sanitaire N° 38 Léon ROBERT   à PIGNAN (Hérault) le 29 janvier 1878        Mort pour la France  
23/04/1918 le 22 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph Marie CHOTARD   à CAMPENEAC (Morbihan) le 4 décembre 1872    cultivateur   Mort pour la France  
25/04/1918 le 24 Hôpital sanitaire N° 38 Louis PALHOL  à St-CONSTANT (Cantal) le 16 janvier 1878    cultivateur   Mort pour la France  
07/05/1918 le 6 Hôpital sanitaire N° 38 François BERTIN   à HASNON (Nord) le 12 novembre 1869       Mort pour la France  
07/05/1918 le 6 Hôpital sanitaire N° 38 Henri Charles FERRAND  à St NICOLAS de BLIQUETUIT (Seine Inférieure)   cultivateur   Mort pour la France  
10/05/1918 le 9 Hôpital sanitaire N° 38 Henri TAUPIN  à CHASTIGNE (Mayenne) le 3 juin 1895   célibataire   Mort pour la France  
14/05/1918 le 13 Hôpital sanitaire N° 38 Salvador ROIG   à LLESAY-PARTIDO de SOR (Espagne) le 27 juin 1894   charpentier célibataire
 demeurant à LAFORCE (Dordogne)
  Mort pour la France  
17/05/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Pierre BRUN   à LIMOGES le 16 novembre 1879   journalier      
31/05/1918 le 30 Hôpital sanitaire N° 38 Gilbert Marcel GROJEAN   à FOUG (Meurthe et Moselle) le 21 juin 1899    célibataire   Mort pour la France  
31/05/1918 le 30 Hôpital sanitaire N° 38 Julien BLEVINAL à RIVIERE-PILOTE ( Martinique) le 15 mars 1888   cultivateur célibataire    Mort pour la France  
02/06/1918 le 1er Hôpital sanitaire N° 38 François PARENT   à HERMIES (Pas de Calais) le 3 novembre 1877   célibataire   Mort pour la France  
04/06/1918 le 3 Hôpital sanitaire N° 38 Henri MASSIOT   à PORT Ste FOY (Dordogne) le 21 mai 1888   tonnelier   Mort pour la France  
05/06/1918 le 4 Hôpital sanitaire N° 38 Henri Pierre Marie Eugène RIMOND (REMOND)    BROONS (Côte du Nord) le 29 avril 1892   célibataire   Mort pour la France  
10/06/1918 le 8 Hôpital sanitaire N° 38 Marius CONSTANTIN à GROS-CHASTANG (Corrèze) le 31 octobre 1885   maçon   Mort pour la France  
15/06/1918 le 14 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph NADAUD   à MANSAT le 22 mars 1895    cultivateur célibataire   Mort pour la France  
18/06/1918 le 17 Hôpital sanitaire N° 38 Marcel André DAMARZIT   à SOUILLAC (Lot) le 11 août 1890   célibataire   Mort pour la France  
20/06/1918 le 19 Hôpital sanitaire N° 38 Antoine CHAZELON   à St PAUL (Gironde) le 24 avril 1896   quincaillier   Mort pour la France  
30/06/1918 le 29 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Baptiste Louis MARTINIER  à MARIGNE (Maine et Loire) le 7 novembre 1894   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
01/07/1918 le 30/6 Hôpital sanitaire N° 38 Edouard VIALLE   à VEGENNES (Corrèze) le 9 décembre 1897   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
10/07/1918 le 9 Hôpital sanitaire N° 38 Emile BOULAY   à PARIS le 6 février 1879   ajusteur   Mort pour la France  
11/07/1918 le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Baptiste Maurice DEGAGE  à NEUILLY en DUN (Cher) le 26 janvier 1874       Mort pour la France  
12/07/1918 le 11 Hôpital sanitaire N° 38 Pierre FOUGEROLAS   à TEMPLE-LAGUYON (Dordogne) le 14 août 1877    cultivateur   Mort pour la France  
15/07/1918 le 13 Hôpital sanitaire N° 38 Maxime Alexandre VIALETTE   à St MEDARD le 2 décembre 1884       Mort pour la France  
17/07/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Fernand Henri GRAIN  à St QUENTIN (Aisne) le 31 juillet 1876       Mort pour la France  
17/07/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph Marie JUBERAY dit le Bozec   à St CARADEC-TREGOMEL (Morbihan) le 29 janvier 1894   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
26/07/1918 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Georges LEMERLE   à HERMONVILLE (Marne) le 17 mai 1884       Mort pour la France  
26/07/1918 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Albert Georges Cornil CAMERLYNCK   à STEENVOORDE (Nord) le 25 juillet 1897   cordonnier célibataire   Mort pour la France  
02/08/1918 le 1er Hôpital sanitaire N° 38 Camille DUPUY (DUPREZ)   à WORMHOUT (Nord) le 30 janvier 1897   célibataire   Mort pour la France  
04/08/1918 le 3 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Louis Eugène BATTAREL   à MARMANDE (Lot et Garonne) le 6 septembre 1877   pharmacien   Mort pour la France  
08/08/1918 le 7 Hôpital sanitaire N° 38 Léonard DAUREL (DAUREIL)   à BOISSEUIL (Haute-Vienne) le 25 octobre 1897   cultivateur   Mort pour la France  
13/08/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Eugène Prudent TRAVERS   à St MARTIN de NIGELLES (Eure et Loire) le 19 décembre 1882   cultivateur      
22/08/1918 le 21 Hôpital sanitaire N° 38 Eugène Jean LANNEGRAND à ARJUZANX (Landes) le 11 janvier 1896   célibataire   Mort pour la France  
25/08/1918 le 24 Hôpital sanitaire N° 38 Philippe DUSSAT   à PERIGUEUX le 7 novembre 1880    plombier   Mort pour la France  
28/08/1918 le 27 Hôpital sanitaire N° 38 Marcel DESMAZURE   à EPERNAY (Marne) le 3 mars 1891   célibataire   Mort pour la France  

 


          Photographies américaines sur le site de Partick Milan : https://milanpatrick8.wixsite.com/ww1-us-photos

                                                          Page sur Ste-Feyre : https://milanpatrick8.wixsite.com/ww1-us-photos/sainte-feyre-sanatorium

 

 


          III) Pendant "la période mixte civile et militaire" de septembre 1918 au 20 juin 1919.

 

 

Déclaration de + Date du +  Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
11/09/1918 le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Auguste LAPIE né à AUBAS (Dordogne) le 12 janvier 1879      cultivateur    Mort pour la France  
14/09/1918 le 13 Hôpital sanitaire N° 38 Léonard CHAPOUTAUD à NEUVIC (Haute-Vienne) le 31 mars 1879    cordonnier   Mort pour la France  
17/09/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Louis CHESNEAU à PARIS 11e le 13 août 1893      célibataire    Mort pour la France   
24/09/1918 le 23 Hôpital sanitaire N° 38 Léon Auguste TILLARD à ORGEVAL le 9 juillet 1877    cultivateur   Mort pour la France   
25/09/1918 le 24 Hôpital sanitaire N° 38 Charles MUYLLE à ROUBAIX le 18 novembre 1884    camionneur maladie contractée en service    
27/09/1918 le 26 Hôpital sanitaire N° 38 Marie François FAVRE à SYON (Haute Savoie) le 27 août 1881    célibataire    Mort pour la France  
02/10/1918 le 1er Hôpital sanitaire N° 38 René LOUVET à St JUST des MARAIS (Oise) le 23 août 1887     maladie contractée en service    
13/10/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Jules FAUGERAS à TREIGNAC (Corrèze) le 23 avril 1882       Mort pour la France   
20/10/1918 le 19 Hôpital sanitaire N° 38 François DERUFFE à PARIS le 1er mai 1874,   au 6ème Génie mécanicien    Mort pour la France  
25/10/1918 le 24 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Auguste MOTTIN à MARSEILLE le 24 novembre 1893    tourneur, célibataire   Mort pour la France  
17/11/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Jules Alphonse Victor COUBE à CARNIN (Pas de Calais) le 22 février 1876       Mort pour la France   
17/11/1918 le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Emile Pierre BANLIN à COGNAC le 24 mai 1887       Mort pour la France   
18/11/1918 le 17 Hôpital sanitaire N° 38 Jean ROBY à BRIVE le 12 août 1888   célibataire   Mort pour la France  
26/11/1918 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Gaston DANIET à St SYMPHORIEN (Charente) le 8 janvier 1883    cultivateur    Mort pour la France  
26/11/1918 le 25 Hôpital sanitaire N° 38 Eugène CHAMARD à VOIRONS (Isère ) le 5 novembre 1886,    célibataire    Mort pour la France   
27/11/1918 le 26 Hôpital sanitaire N° 38 Léonard MERAUD à LIMOGES le 7 septembre 1875    sculpteur   certainement civil  
27/11/1918 le 26 Hôpital sanitaire N° 38 Guillaume CRASTIGNAC à AGDE (Hérault ) le 28 juin 1885       Mort pour la France  
30/11/1918 le 29 Hôpital sanitaire N° 38 Jules DEROULETTE à CHALLIGNAC (Charente) le 5 janvier 1872    charpentier demeurant à VILLARD (Charente)    certainement civil  
04/12/1918 le 3 Hôpital sanitaire N° 38 Edouard MAZABRAUD à BUSSIERE-POITEVINE le 23 septembre 1885      professeur, célibataire   Mort pour la France   
07/12/1918 le 6 Hôpital sanitaire N° 38 Oscar Raymond DEVARDON à CAHAN (Orne) le 3 janvier 1878    cultivateur célibataire   Mort pour la France   
11/12/1918 le 10 Hôpital sanitaire N° 38 François Marie ROSSI à OMESSA (Corse) le 1er février 1898    célibataire   Mort pour la France  
11/12/1918 le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Eugène Victor Léon GABORET (GABORIT) à CHOLET (Maine et Loire) le 18 novembre 1876    receveur    Mort pour la France  
14/12/1918 le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Gilbert Maurice BAYLE à St CHABRAIS le 20 février 1888    instituteur    Mort pour la France   
17/12/1918   Hôpital sanitaire N° 38 Théotien Jean MARTY à CELLES-VITARIEUX (Dordogne) le 5 novembre 1898    célibataire demeurant à St AMAND de COLY   Mort pour la France   
26/12/1918 le 24 Hôpital sanitaire N° 38 François Louis CHOUBRA à BORDEAUX le 23 janvier 1894      journalier célibataire   Mort pour la France   
31/12/1918   Hôpital sanitaire N° 38 René Emile Georges SCHWEITZER à PARIS 12e le 30 septembre 1897    célibataire   Mort pour la France   

 

Déclaration de + Date du +  Lieu du + Prénoms et Nom naissance Grade régiment   Cause +   Remarques
Ils sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Sainte-Feyre. 
04/01/1919   le 3 Hôpital sanitaire N° 38 Félix FAFOURNOUX à St REMY / Durolle ( Puy de Dôme ) le 27 mai 1893   ajusteur célibataire   Mort pour la France  
09/01/1919   le 8 Hôpital sanitaire N° 38 Pierre Marie FAVENNEC à PLEYBEN (Finistère) le 6 novembre 1889   célibataire   Mort pour la France  
19/01/1919   le 18 Hôpital sanitaire N° 38 Charles HENNEQUIN à IVRY le 22 janvier 1897   célibataire   Mort pour la France  
29/01/1919   le 28 Hôpital sanitaire N° 38 Clotaire Saturnin HAROLD (HAROL) à TROIS-RIVIERES (Guadeloupe) le 6 avril 1890   célibataire   Mort pour la France  
03/02/1919     Hôpital sanitaire N° 38 Léonide CHESSON à NONAC (Charente)   célibataire   Mort pour la France  
05/02/1919   le 4 Hôpital sanitaire N° 38 Georges Robert ANGIBAULT à MOISY (Loir et Cher) le 8 août 1897   célibataire   Mort pour la France  
11/02/1919   le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Isidore STEVENIN   à GENSPUNSART (Ardennes ) le 20 mai 1888       Mort pour la France  
12/02/1919   le 11 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph PUJO à GAJAX et BACCARISSE (Gers) le 23 mars 1896   célibataire demeurant à LUGAGNAN   Mort pour la France  
13/02/1919   le 12 Hôpital sanitaire N° 38 Antoine SKALA à SMICHOV (Bohême) le 16 octobre 1899   cordonnier célibataire   Mort pour la France  
14/02/1919   le 13 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph ROUX   à MAGNAC-BOURG (Haute-Vienne) le 26 mars 1892   célibataire   Mort pour la France  
14/02/1919   le 13 Hôpital sanitaire N° 38 François PETIGNAUD à EYMOUTIERS (Haute-Vienne)   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
15/02/1919 d le 14 Hôpital sanitaire N° 38 François REBEYRAT à BELLAC (Haute-Vienne) le 25 septembre 1885        Mort pour la France  
17/02/1919   le 16 Hôpital sanitaire N° 38 Gaston Jean Albert BLANC à YVRY le 7 juin 1886    menuisier célibataire   Mort pour la France  
20/02/1919   le 19 Sanatorium Guillaume Mathieu REBY à SAVENNES le 7 septembre 1857   journalier     Il doit être ""domicilié" au sanatorium.
c'est un employé et non un malade.
  Divorcé en 1e noces de Madeleine FOURNERY
Son père est Pierre REBY (†). sa mère est Marie GARDIVAUD (†). Sa conjointe fut Marie Hortense BAYON.
Témoins: Armand DEVOIZE (71 ans comptable) et Jacques PRUCHON (49 ans chauffeur).
21/02/1919   le 20 Hôpital sanitaire N° 38 Henri François VALENCE à FORCELLES sous CUGNEY (Meurthe et Moselle)   célibataire   Mort pour la France  
22/02/1919   le 21 Hôpital sanitaire N° 38 Louis CHANY à DESGES (Haute-Loire) le 20 juillet 1898   cultivateur   Mort pour la France  
25/02/1919   le 24 Hôpital sanitaire N° 38 Félicien JUGLIN à PONTEUX les FORGES (Landes) le 6 février 1890   résinier célibataire   Mort pour la France  
03/03/1919   le 2 Hôpital sanitaire N° 38 Louis Bénoui NAZE à TORCY (Seine et Oise) le 23 septembre 1879   cordonnier maladie contractée en service    
07/03/1919   le 6 Hôpital sanitaire N° 38 Pierre Paul DUCHESNE à St PANTALEON (Saône et Loire ) le 29 juin 1885     maladie contractée en service    
09/03/1919   le 8 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph JACQUET à St CLEMENT ( Meurthe et Moselle) le 4 juin 1890   célibataire    Mort pour la France   
12/03/1919   le 11 Hôpital sanitaire N° 38 Gaston CAVILLA (CAVILLON) à AMIENS (Somme ) le 9 novembre 1894   briquetier maladie contractée en service    
17/03/1919   le 16 Hôpital sanitaire N° 38 René PROUX à MERRY-SIC (Yonne) le 27 janvier 1895   célibataire   Mort pour la France  
22/03/1919   le 21 Hôpital sanitaire N° 38 Jean Baptiste PETITOT à St MARTIN-CHATEAU le 10 janvier 1888       Mort pour la France  
11/04/1919   le 10 Hôpital sanitaire N° 38 Jean LEONARD (Léonard JEAN)   à St YBARD (Corrèze) le 28 février 1875   célibataire   Mort pour la France  
14/04/1919     Hôpital sanitaire N° 38 Gustave RIBEYRE  BORDEAUX le 21 novembre 1888   cultivateur   Mort pour la France  
20/04/1919   le 19 Hôpital sanitaire N° 38 Paul HARMANT à PEXONNE (Meurthe et Moselle) le 25 juillet 1894   cordonnier célibataire   Mort pour la France  
21/04/1919   le 20 Hôpital sanitaire N° 38   André Louis VALADE à ARGENTEUIL le 20 mai 1899   célibataire   Mort pour la France  
22/04/1919   le 21 Hôpital sanitaire N° 38 Joseph Frédéric FONTAINE  CUSSAC (Dordogne) le 29 août 1896   cultivateur célibataire   Mort pour la France  
01/05/1919   le 30/4 Hôpital sanitaire N° 38 Gabriel CHASTAGNOL à La NOUAILLE le 12 juin 1897   cultivateur , célibataire   Mort pour la France  
20/05/1919   le 18 Hôpital sanitaire N° 38 Paul Stanislas PERAUD à MONTOIRE sur le LOIR le 9 décembre 1863    receveur buraliste     sans doute "civil"
  ce décès est le dernier décès avec pour témoins des militaires: Charles CARPENTIER, sergent infirmier et Marcelin CALIS, infirmier.      
   
  Les deux premiers décès "civils" sont le 2 juillet 1919, le décès de mademoiselle Louise Hygonnet. l'appellation "sanatorium" renaît et les témoins sont des civils (Jules NICOLAS, cocher et Jean CHEVALIER, économe). 
                                                  et le 6 septembre 1919, décès de
René Roger Charles LACROIX (né à MONTCRABIER (Lot ) le 30 avril 1901 élève de l'école normale).
 

 

     
 

Le 20 juin 1919, l'établissement "est rendu à la vie civile" en totalité et voit le retour du Docteur Berthelon.

 
     
 

André Honnorat

 

Le 7 septembre 1919, la "loi Honnorat" instituant les sanatoriums est votée. (du nom d'André HONNORAT, directeur de différents cabinets de ministres de la 3ème République, député des Basses-Alpes en 1910, très impliqué par l'hygiène, la tuberculose sur les militaires)
Elle oblige chaque département à édifier un sanatorium public ou à passer un accord avec un autre département.

Cette loi interdisait la mixité et les établissements ne pouvait prétendre à des subventions accordées par l'état qu'en l'appliquant.

En fait, à Ste-Feyre, le pavillon des Dames est nettement distinct de celui des hommes et permet ainsi de s'adapter à la loi. 
La séparation des sexes sera observée en toute occasion, même pour les séances récréatives. Par exemple, il y a cinéma un jour pour les dames et le lendemain pour les messieurs.
Les hommes et les femmes mangent dans la même salle mais à des tables différentes.

 

 

 
 

 

 
 
 Sur cette photographie sont indiqués de gauche à droite:
       - Conciergerie
       - Maison du directeur et de l'économe
       - Cure d'air
       - Messieurs
       - Dames
       - Cure d'air
       - Usine
"Cherchez ma chambre ...  la 1ère au 1er étage pavillon des dames. - Remarquez aussi les cures d'air à chaque extrémité: 3 galeries ouvertes superposées. Je suis à la cure du bas à droite, ma chaise longue est entre le 1er et le 2ème pilier ...
La ferme dépend aussi du Sana. 
C'est immense et très bien organisé. 
Toute l'étendue derrière le Sana lui appartient. Le terrain est vaste."
 
 

 

 
         
     
        
  Les instituteurs français sont très proches de "leur Sana" comme le prouve ce "Bal de l'Enseignement au profit du Sanatorium de Sainte-Feyre" organisé par les instituteurs et les institutrices d'Indre et Loire lors d'une fête corporative du 7 juin 1924..  
     
     1925: arrivée du docteur Giaccardo Louis (futur directeur en tant qu'adjoint au sanatorium de Sainte Feyre. Il le demeurera jusqu'en 1932). 

   1926: Mr LAPIE directeur de l'Enseignement Primaire constate que la recrudescence de la tuberculose du fait de la Guerre et l'augmentation importante des membres de l'Union (90 sociétés mutuelles affiliées avec 71 000 membres.) rendent obligatoire un agrandissement de l'établissement. 
Il est de nouveau fait appel à la souscription volontaire et au zèle de M Leune ( 1.625.000 francs sont recueillis) et alors, "l'aile-est", en briques apparentes, est construite. Cette aile comprends 60 chambres avec 73 lits. La construction est dirigée par les architectes Louis et Georges Marnez.
Son inauguration a lieu le 13 novembre 1927 par Mr Rosset directeur de l'Enseignement Primaire.

 
     
  La revue hebdomadaire d'architecture "la construction moderne" du 25 novembre 1928 avec un article sur la nouvelle aile du sanatorium
                                                                                                                                                 dont vous trouverez les pages ici:
 
 
 

                                                Le même article paru dans la revue "le Béton Armé" en 1930

 
   
           
  C'est à cette époque que le Docteur Garnier arrive comme médecin-adjoint (interne). Il dirigera l'établissement de 1944 à 1967.  
     
       
     
      1928:  Dès la création de l'établissement, les enseignants pensionnaires du sana, estiment comme un droit naturel de participer à l'organisation de la vie: confort, nourriture, discipline etc... ceci aboutit à la désignation "d'un délégué des malades".
     
       Le 17 avril 1930: L'assemblée Générale de l'Union des Sociétés de Secours Mutuels décide que désormais l'établissement est baptisé "Sanatorium Alfred Leune". A Leune décède le 9 décembre 1930. 

A cette époque la législation supprime totalement toute possibilité de mixité. 
L'Union de Secours Mutuels, alors présidée par Mr Léaud, achète alors, le 29 janvier 1932, la clinique Sylvabelle qui devient le Sanarorium de Saint-Jean-d'Aulph en Haute-Savoie (Saint-Jean-d'Aulps depuis 1961) où seront envoyés et hébergés les femmes, tandis que Sainte-Feyre deviendra exclusivement masculin. 

L'établissement de Ste Feyre sera toujours dirigé par le docteur Berthelon, assisté des docteurs Edouard  Delbecq et Armand Garnier
                  A partir de 1933, celui de St Jean d'Aulph est dirigé par le docteur Louis Giaccardo (médecin monégasque). 

     
 
     
 
     
  A partir de 1936, diverses techniques chirurgicales font leur apparition dans le traitement de la tuberculose: thoracoplastie, phrénisectomie, pneumothorax.
Le 27 septembre 1936, il est inauguré un pavillon chirurgical à Ste-Feyre.

L'introduction de la chirurgie pulmonaire au "sana" de Sainte-Feyre est faite par le docteur Pierre Dreyfus-le Foyer, élève du professeur Maurer de Paris, sommité médicale, chirurgien à l'hôpital Laennec de Paris. 
Le docteur Dreyfus-le-Foyer, vient réaliser ses actes chirurgicaux régulièrement par séances de plusieurs jours à Ste-Feyre.
Les malades femmes de St Jean d'Aulph, susceptibles d'être opérées, sont transférées à Ste-Feyre. 

En 1939, les nouvelles techniques nécessitent la création d'un service chirurgical de 5 chambres qui sont aménagés dans les galeries de cure du premier étage ouest.
La partie chirurgie est aménagée au dessus au 2ème étage

  Dct Dreyfus-le Foyer. (le champion du pneumothorax extra-pleural et des thoracoplasties d’affaissement )
     
 
Le docteur Pierre Dreyfus-le-Foyer:
Chirurgien pneumo-phtisiologue de l'hôpital Laennec, où il acquiert une grande réputation, notamment dans le domaine du pneumothorax extra-pleural.
Une fois par mois à partir de 1936, il accepte de faire des vacations à Sainte-Feyre. Il contribue à la naissance de ce que certains appellent "l'école de Sainte-Feyre".
Il va une fois tous les trois mois également à Saint-Jean d'Aulps.
Pendant la guerre, pour ses origines juives, le docteur Dreyfus-le-Foyer est emprisonné dans un camp à Rennes. Plusieurs demandes de libération présentée par les administrateurs de l'Union  restent vaines.
Après sa libération, il se fait appeler le-Foyer. Il est mobilisé et affecté dans les hôpitaux militaires.
A la libération il revient exercer à Sainte-Feyre et ce jusqu'à sa mort en 1953.

Il est l'auteur et le co auteur de nombreux ouvrages:  
       ""Le Traitement chirurgical des perforations pleuro-pulmonaires au cours du pneumothorax artificiel et de l'oléothorax" Pierre Dreyfus-Le Foyer / Paris : L. Arnette , 1933 
       "Les thoracoplasties itératives" Pierre Dreyfus-Le Foyer / Paris : Masson , 1935
       "Schémas d'anatomie du cours d'anatomie médico-chirurgicale du professeur R. Proust T.2, membre supérieur" Pierre Aboulker ,Louis Barraya, avec la collaboration de MM. Benoit,
                        Dreyfus-Le Foyer et Rousseau ; Robert Proust / Paris : Vigné , 1936 
       "Les "cas limites" du traitement chirurgical de la tuberculose pulmonaire" par D. Le Foyer et E. Delbecq ; avec la collaboration du dr. García-Bengochea ; G. Doin et cie. , 1941 
       "Pneumothorax extra-pleural et collapsus équilibré" par D. Le Foyer et E. Delbecq / Paris : G. Doin & cie , 1943 
       "Traité du pneumothorax extra-pleural"  P. Le Foyer et E. Delbecq ; avec la collaboration de M. Bertheau [et al] / Paris : Doin , 1950

 
     
       1940: La "Deuxième Guerre Mondiale", la crainte de bombardements italiens en Savoie font provisoirement fermer le sanatorium de Saint-Jean d'Aulps et revenir les malades féminins qui ne peuvent retourner dans leur famille (33 personnes) et le personnel soignant en Creuse (notamment le docteur Louis Giaccardo). L'Italie a déclaré la guerre à la France le 10 juin 1940. (il est a noter que ces mêmes italiens sont certainement les auteurs des bombardements de Guéret et de sa région en juin 1940.)

St-Jean est réquisitionné par les services de santé de Lyon.

L'effectif maximal est porté à 270 lits dont 32 réservés aux

Le 1er mai 1940, le Docteur Berthelon part s'installer à Lozanne - Rhône et est remplacé par le docteur Louis Giaccardo.

Avant le 2 novembre 1940, date d'une demande de libération du conseil d'administration de l'UNSSMI, le docteur Dreyfus-le-Foyer est interné à Rennes.

   
 
Le docteur Louis Giaccardo:

Médecin phtisiologue, il est adjoint au sanatorium de Sainte-Feyre de 1925 à 1932, date à laquelle il part diriger le sanatorium d'Arnières.
En 1933, il est nommé à la direction de Saint-Jean d'Aulps.
de 1940 à 1942, il revient à Sainte-Feyre.
Il restera directeur de Saint-Jean d'Aulps de 1943 à 1959, date de sa retraite.
Son épouse, institutrice dirige l'aérium de Blancheneige de 1949 à 1954.

   
  La désignation du docteur Giccardo est contesté par le docteur Delbecq. Cette nomination est jugée irrégulière par le secrétaire d'Etat à la Santé publique par l'absence de l'agrément minestériel prévu par le décret du 15 avril 1938.

En 1941, pendant le conflit pour la direction du sanatorium entre les docteurs Giaccardo et Delbecq, la direction intérimaire est confié au docteur Garnier jusqu'à l'arrivée du docteur Marmet.

En octobre 1942, le Docteur Giaccardo repart pour St-Jean-d'Aulps qui vient d'être restituer par les services de santé de Lyon et l'établissement de Ste-Feyre, après son départ, est dirigé par le Docteur MARMET, avec le Docteur Garnier comme adjoint.
Les travaux de remise en état de St-Jean-d'Aulps sont importants et les portes ne rouvriront que le 20 août 1943 pour accueillir les femmes.

   
 
Monsieur le docteur Marmet:

Médecin phtisiologue, ancien interne des hôpitaux de Lyon, ancien assistant du sanatorium interdépartemental du Rhône à Saint-Hilaire du Touvet.
Il est recruté par l'UNSSMI pour diriger le sanatorium de Sainte-Feyre en octobre 1942.
Assisté par Armand Garnier, il partage son temps entre ses activités médicales et la résistance.

Après ses activités militaires il obtient un poste au sanatorium de Colmar le 21 octobre 1945.

   
 

Pendant cette guerre, les Maquis s'organisent, la résistance est importante en Creuse et le nouveau Médecin-directeur (1940-1944), le Docteur MARMET, participe activement à cette dernière. 
L'établissement avait échappé à la réquisition en 1939 mais a du mettre un étage à la disposition des F.F.I. pour les malades passibles d'opérations chirurgicales.
Un "centre clandestin" de soins et de ravitaillement pour les Résistants creusois est installé au Sana. Les Docteurs Marmet, Garnier et leur équipe vont cacher dans l'établissement des médecins juifs, hospitaliser des maquisards malades et opérer les blessés. 

En même temps que centre de soins aux maquisards, le sanatorium devient un haut lieu de la résistance. Eugène France y avait ses "grandes et petites entrées". 
Bien des résistants sont mis à Ste-Feyre à l'abri de l'occupant qui craignait le voisinage des tuberculeux.

Les malades manifestent leur volonté de participer en reversant le fruit de collectes aux résistants et en faisant circuler des tracts édités par les maquis.

 

   En septembre 1944: le Docteur GARNIER succède au Docteur MARMET (parti rejoindre les FFI) en tant que Médecin-directeur. Le docteur Garnier était arrivé en 1926 à Ste Feyre en qualité d'interne, il dirigera le sanatorium jusqu'en 1967.

En fait, les absences nombreuses du docteur Marmet, donnaient déjà depuis quelques temps les fonctions de directeur au docteur Garnier.

A la fin des hostilités, le sana est en piteux état: manque d'eau, plus de chauffage...
Les réparations sont telles que les disponibilités financières de l'Union ne sont pas en état de les supporter.
D'autre part, l'affluence des malades est telle qu'il faut attendre quelque fois un ou deux mois pour pouvoir être admis. Un nouvel agrandissement est à envisager.

De 1946 à 1954, le docteur Guy JAMET est médecin adjoint à Sainte-Feyre. Il y avait été interne de 1943 à 1946. (il terminera sa carrière en tant que médecin directeur du sanatorium de Saint-Jean d'Aulps, de 1960 à 1985.)

   
  C'est, le 8 décembre 1946 la création de la M.G.E.N. (Mutuelle Générale de l'Éducation Nationale). Elle prend en charge les sanatoriums des enseignants.
L'union des Sociétés de Secours Mutuels est une des premières à accepter sa fusion avec les autres sociétés mutualistes de l'Enseignement. Elle apporte en dot le Sanatorium de Sainte-Feyre avec sa renommée, son expérience, ses richesses mais aussi ses tares, ses exigences et ses servitudes. La M.G.E.N. l'accepte et d'emblée se met à l'œuvre: on commence à réparer et à moderniser. On recherche l'eau et on capte de nouvelles sources. On songe toujours à l'agrandissement.
   
    On pense aussi améliorer la vie matérielle du personnel dont le nombre a sensiblement augmenté et qui est en majorité logé très inconfortablement dans des pièces du rez-de-chaussée, sommairement aménagées pendant la guerre 1914-1918.

On construit le Pavillon du Personnel qui pendant une période accueillera également les accompagnants des pensionnaires.
Plus tard, ce pavillon du personnel sera baptisé "pavillon Jean Brenaut" en l'honneur de l'intendant universitaire Jean Brenaut, en poste à Ste Feyre depuis septembre 1931, qui surveilla son édification.
Le pavillon est inauguré le 11 juin 1950. Il permet la transformation du rez-de-chaussée en chambres et en service hospitalier. 

A cette époque, on continue la réfection et l'aménagement moderne de toutes les chambres; les anciennes galeries de cure sont aménagées et incorporées dans les services administratifs et économiques.

Ces travaux, de 102 malades, portent la capacité d'hospitalisation à 250 malades.

Les années 50 voient la création d'une radio privé : "radio BK" et d'un labo photo.

L'augmentation du nombre de malade rend obligatoire l'agrandissement de toutes les installations.

   
   

En 1953, la construction de la rotonde permet l'extension de la salle à manger. Avant cette extension l'exiguïté de la salle à manger obligeait 2 services. 
Cette construction est toujours sous la surveillance de Jean Brenaut (architecte monsieur Astorg DPLG

Durant cette construction, le 9 septembre 1953, un incendie accidentel détruit entièrement la salle de spectacle qui est dessous.

Cette incident accélérera les études et la décision favorable à la construction d'un Bloc Médico-chirurgical qui était en projet depuis 1950.

Le 23 décembre 1953, la Commission des investissements de la Creuse accepte l'agrandissement.

 
     
  Le 2 novembre 1956, l'Intendant Jean Marie Brenaut décède, alors qu'il est toujours en fonction. (Il était né à Brest le 16 décembre 1904)
Messieurs Montgenot, Fouteau, Veron feront partis de ses successeurs.           

1958: début de la construction de la nouvelle "aile-ouest". Elle sera inaugurée en janvier 1964.

Avec ce nouveau pavillon, le bâtiment se rallonge de 60 m.
                 - au sous-sol, une salle de spectacle de 272 fauteuils.
                 - au rez-de-chaussée, un auditorium, une bibliothèque, une salle de lecture et de jeux.
                 - au 1er étage, les bureaux des médecins, des salles de radiologie, de radioscopie, un laboratoire, une pharmacie et une salle de relaxation et de rééducation fonctionnelle.
                 _ au 2ème étage, une salle de d'opération avec une installation dernier cri pour la chirurgie thoracique et 10 chambres de réanimation. 

 
     
     
  A partir des années 50, le docteur Pierre Dreyfus-le Foyer est remplacé par le Docteur Max MERLIER, chirurgien de l'hôpital Marie-Lannelong de Paris.  
                                  ( voir ici l'hommage de Pierre Vayre au docteur Max Merlier )  
   
  Le 27 août 1967: après 40 années d'exercice médical au Sanatorium dont 23 ans de direction, le Docteur Garnier prend sa retraite. (Né en 1900, il décédera à Guéret en 1979)  
     
    Le Docteur Armand Garnier.

surnommé "le Doga" par les malades.

 

Né en 1900, médecin phtisiologue, il entre au sanatorium de Sainte-Feyre en décembre 1926 comme adjoint du docteur Berthelon, en remplacement du docteur Giaccardo malade.
En 1941, à la suite d'un conflit pour la direction de Sainte-Feyre entre les docteurs Giaccardo et Delbecq, la direction intérimaire lui est confiée jusqu'à l'arrivée du nouveau directeur, le docteur Marmet en 1942. 
Pendant la guerre, Armand Garnier participe activement aux actions clandestines du directeur Marmet en soignant les maquisards blessés pendant la nuit.
Lorsque le docteur Marmet décide de rejoindre les FFI, en septembre 1944 il reprend la direction de l'établissement qu'il n'avait en fait jamais quittée, étant donné les absences nombreuses du directeur en titre.

A sa retraite en 1967, il sera resté à Sainte-Feyre 41 ans dont 26 ans de direction.

 
     
     
       Dans les années 60, les progrès en matière de lutte anti-tuberculeuse avec notamment la survenue de toute une série d'antibiotiques efficaces ont fait reculer la maladie et ont permis des traitements plus courts et à domicile. Le "sana" s'est vidé peu à peu de ses "tuberculeux". ( 41 % des lits sont vides ) Ce pose alors le problème de l'avenir de tous les sanatoriums dont celui de Sainte-Feyre. Le bureau national de la M.G.E.N. est très inquiet pour leur doyen de Sainte-Feyre: des difficultés financières dans les dernières années ont amené une négligence certaine dans les travaux d'entretien et le confort des chambres ne correspond plus aux exigences modernes. Devant l'importance des dépenses à envisager, un difficile dilemme se pose aux administrateurs: moderniser ou abandonner et détruire...

    1 septembre 1967: nomination d'un nouveau Médecin-directeur, le Docteur Maurice PETIT (1925 - 2009) à qui est confié la tâche de tenter de résoudre le problème. 
Il est épaulé par l'intendant Monsieur FERMONT
De toute façon, le Sanatorium" a vécu en tant que tel, il doit être reconverti. 
Le choix se porte vers les maladies dites "de civilisation": affections respiratoires et maladies cardio-vasculaires tout en conservant une activité chirurgicale thoracique de haut niveau. 

 
     
         Le Docteur Maurice PETIT

 

A partir de 1944, débute ses études de médecine à la faculté de Toulouse,
9 juillet 1947, admissible aux concours de l'externat des hôpitaux de Toulouse,
interne au centre hospitalier de Colmar de 1948 à 1954,
docteur en Médecine de la Faculté de Strasbourg le 1er octobre 1954 et pneumo-phtisiologue des services publics en 1954,
médecin adjoint des sanatoria publics le 6 décembre 1954,
nommé en 1959 médecin inspecteur spécialisé en matière de pneumoconiose pour le Haut-Rhin,
médecin-chef du dispensaire antituberculeux de Guebwiller (Haut-Rhin) d'avril 1957 à octobre 1963,
fin 1963, placé en position de détachement auprès du ministre des Affaires algériennes pour être mis à la disposition du gouvernement algérien.
le 1er novembre 1963, pneumo-phtisiologue chef de service de l'Hôpital civil de Béni-Messous, Centre Hospitalier Universitaire d'Alger,
de 1964 à 1967, médecin chef de service au centre hospitalier régional d'Alger, puis, en novembre 1964, assistant de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de l'Hôpital Mustapha, au Centre Hospitalier Universitaire d'Alger, et ce jusqu'au 31 octobre 1967.
 
 
 
 

"Au Sanatorium de Sainte-Feyre, aménagé en 1950 par mon père, architecte des bâtiments communaux, il y avait un médecin-directeur étonnant, le docteur Garnier, qui galvanisait un peu Max Merlier par son flegme, ses connaissances pratiques et son adresse manuelle permettant l’action en situation précaire des installations sanitaires de l’époque. 
En 1967, un nouveau médecin directeur est nommé, revenant d’Algérie. Pratiquant les thérapeutiques antibiotiques, le docteur Maurice Petit, contribua à l’extinction des ravages de la tuberculose et orienta la réussite d’un grand centre de réadaptation cardiorespiratoire. Il vient de décéder en juin 2009 ! Les témoins
de ces temps révolus deviennent rares !"

Pierre Vayre, 
(Max Merlier (1921-2008), e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2010, 9 (4) : 009-013)

 
     
  Le projet est agréé par la M.G.E.N sous la présidence de Denis FORESTIER puis par le Ministère de la Santé et, après presque 60 ans de lutte contre le fléau de la Tuberculose, le "Vieux Sana" devient le 1er juillet 1969 le "Centre Médico Chirurgical National Alfred Leune".

l'établissement a une capacité d'accueil portée à 244 lits. Il accueille des pensionnaires hommes et femmes en chambres individuelles réparties sur 3 services. 
               - 112 lits en phtisiologie, dont 12 de post-cure, sont réservés aux tuberculeux.
               - 75 lits affectés à la pneumologie.
               - 47 lits de cardiologie.
               - 10 lits sont réservés à la chirurgie thoracique.
               

 
     
 

Des travaux d'importance sont entrepris: rénovation des immenses façades, des chambres, des couloirs, des cuisines; construction d'un réfectoire pour le personnel.

 
     
  En octobre 1970, débuts des travaux d'aménagement d'un plan d'eau situé dans une partie marécageuse du domaine de l'ancienne ferme.
Cet étang d'un hectare et demi offre une promenade reposante, des possibilités de pêche pour les pensionnaires et un  terrain de camping et de caravaning à la disposition des familles des pensionnaires.
Cet étang sera inauguré les 25 et 26 juin 1972. Il accueillera de nombreuses animations: fêtes, feux de la St-Jean, combats de catch...

 

 
           
     
  En 1973, l'entrée principale est transférée dans le hall central, sous la rotonde, facade sud après l'aménagement d'une nouvelle route d'accès. Un escalier menant directement à la salle de spectacle est construit.

Pour confirmer la reconversion du Sanatorium, le 28 octobre 1973, organise la première "Journée de Cardiologie" avec la participation de 140 médecins et cardiologues français. Ce rendez-vous perdurera.

 
     
 

L'équipe médicale s'enrichit avec, outre le médecin-directeur, trois pneumologues, deux cardiologues et de nombreux internes en médecine souvent étrangers qui porteront le savoir-faire médical creusois dans leurs pays d'origine. 
Les travaux scientifiques se multiplient, assurant la notoriété de l'établissement autant en France qu'à l'étranger. 

Un département pour les troubles psychosomatique est créé en 1975.

En 1975, Ste-Feyre prend la responsabilité des cinq dispensaires antituberculeux du département de la Creuse.

Création d'un service de rééducation et de réadaptation. 
C'est à cette époque que sont abandonnés les derniers lits réservés exclusivement à la tuberculose. 
Le Centre fonctionne à plein régime mais un problème subsiste pour la M.G.E.N.: la proportion, insuffisante à son gré de pensionnaires mutualistes. 
On pense alors à un complément de reconversion pour y remédier et l'on décide de faire face à un nouveau problème de santé publique apparu au fil des ans: la vieillesse invalidée. 
Un nouvel agrément est accordé pour la création d'un service de "long-séjour" réservé au seuls ressortissants de la M.G.E.N. 
Cette nouvelle reconversion impose d'importants travaux avec, en premier lieu, la construction d'un nouveau bâtiment ( début des travaux en avril 1989 ) pour accueillir les bénéficiaires d'un "Long Séjour" (45 lits). 
Dans ce même bâtiment sont déplacés tous les services médico-techniques et les bureaux des médecins. 
L'établissement qui a pris le nom de "Centre Médico National Alfred Leune", présente l'originalité de présenter tous les niveaux d'hospitalisation: court, moyen et long séjour. L'inauguration de la dernière construction a lieu le 28 novembre 1990 par le président de la M.G.E.N Pierre Chevalier.

 
     
               
     
      31 décembre 1990: départ à la retraite du Docteur PETIT. Un changement important va suivre son départ: la M.G.E.N voulant aligner la situation de ses établissements médicaux, qui participent d'ailleurs au Service Public Hospitalier (S.P.H.), sur les établissements publics français d'hospitalisation, confie la direction à des administratifs non médecins. Le Docteur Petit fût le dernier médecin-directeur de l'établissement, il est remplacé par Jacques VEISSE qui oeuvrait depuis 1983 dans l'établissement. Il est nommé directeur le 1er janvier 1991.

    A Jacques VEISSE revient la charge de moderniser à nouveau l'ensemble de la partie hôtelière du Centre ainsi que les chambres qui atteignent un confort digne d'un grand hôtel. Sur le plan médical, après l'abandon de la chirurgie est créé un service modèle de lutte contre le tabagisme.

    René SOULIE succède à Jacques VEISSE appelé à d'autres responsabilités. Il ne restera que quelques années.

    Jean-Maurice DUBOIS devra affronter les difficiles questions de collaboration médicale avec le Centre Hospitalier de Guéret.

    Patrick COLO arrivé en 2005 prend sa retraite en 2013.

   Valéry JEDRZEWSDI lui succède fin 2013.

                      Actuellement l'établissement, qui emploi 310 personnes, dispose 
                                         d'un service de pneumologie avec 34 lits de courts séjours et 58 lits de suite et de réadaptation.
                                         d'un service de cardiologie de 73 lits.
                                         d'un service de sevrage tabagique.
                                         d'un plateau médico-technique.
                                         d'un EHPAD de 45 lits.
                                         d'un service de balnéothérapie.

Dans un nouveau bâtiment, un plateau technique de balnéothérapie est mis en service en octobre 2009 et inauguré le 4 février 2010. Il sert à la rééducation cardiaque et à la réhabilitation respiratoire.                                             .                                                                                                                        

 
       
d'après - monsieur le Docteur Maurice PETIT.(+ 2005), 
          - monsieur le Docteur Max BRENAUT
          - l'Historique édité par le centre
          - "La Vie et l'Oeuvre d'Alfred Leune" hommage de 1930.
          - "Soigner autrement ? La politique médico-sociale de la MGEN (1947-1991)"
                    Extrait de la thèse de Charlotte SINEY-LANGE soutenue le 24 janvier 2006.

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