
a |
Le
capitaine André Mathieu Delorme, capitaine de l'école de la Garde
de Guéret, va mourir à Saint-Flour dans le Cantal le 25
juin 1944.
Il était né le 22
janvier 1912 à Saint Flour (Cantal).
Il est admis à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1934, puis à
l'école des chars de combat de Saint-Maixant en 1936 et à l'école de
Versailles en 1937.
Sa formation militaire terminée, il sert comme sous-lieutenant au 503ème
régiment de chars de combat puis comme lieutenant au 7ème
bataillon d chars légers en 1939.
Durant la campagne de France, en mai-juin 1940, il se distingue dans les
Ardennes et dans le département de l'Aisne, ce qui lui vaut la Croix de
guerre avec une citation à l'ordre de l'Armée, puis une deuxième
à l'ordre du corps d'Armée.
Après avoir servi, successivement, au 92ème régiment
d'infanterie de Clermont-Ferrand puis à l'école militaire
d'Aix-en-Provence, il est nommé, le 22 août 1942, avec rang le 20 juin
1940, chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur " à titre exceptionnel"
(cette nomination sera annulé par le gouvernement provisoire) et obtient
une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée: " Officier hors
pair, qui au cours de la campagne sest distingué dans toutes les affaires
auxquelles il a pris part. Le 14 mai, pour stimuler l'ardeur des
fantassins, a suivi à pied dans les rangs de l'infanterie la progression
des chars; par la suite, des groupes de fantassin refluant en désordre,
en a pris le commandement et a organisé la défense d'un point d'appui.
Le 10 jin, pour délivrer un bataillon d'infanterie encerclé, est allé,
sous le feu des armes automatiques ennemies, chercher une section de chars".
A la fin de son congé d'armistice, il est rappelé à l'activité à la
direction générale de la Garde de Vichy, puis à l'école de la Garde de
Guéret, en qualité de professeur de mathématiques et d'instructeur en
armements. Dans le même temps, il sert dans les Forces françaises
combattantes, d'abord au réseau "Ajax" de Guéret du 1er
août 1943 au 31 mai 1944, ensuite au réseau "Coty-Clary" de
Clermont-Ferrand du 1er au 25 juin 1944.
Au mois de juin 1944, il commande le 1er bataillon F.F.I. du
Mont-Mouchet et se signale dans bon nombre de combats et, en particulier
le 11, à la tête de son unité, il arrête une colonne allemande pendant
plusieurs heures. Malheureusement, le 25 juin, à Saint-Flour, alors qu'il
effectue une liaison avec son beau-père, il est surpris par une
patrouille allemande et tombe sous les balles ennemies sur le chemin de
"Resonnet", sur la rive gauche de l'Ander.
Peu après, il obtient,
à titre posthume, les insignes de chevalier de l'ordre de la légion
d'honneur et une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée: "Officier
de grande valeur alliant les plus hautes qualités de courage et de cœur
à un grand sang-froid et à une connaissance approfondie de la tactique.
A participé glorieusement aux batailles de la Margeride et de la Tuyère,
où il fit montre d'initiative et d'aSurbnégation, en restant un des
derniers en position, malgré le danger d'encerclement. A trouvé une mort
glorieuse au cours des combats du 25 juin 1944."
Au lendemain de la
guerre, il est récompensé par le grade d'assimilation de commandant dans
les F.F.I., à compter du 1er juin 1944; le grade
d'assimilation de sous-lieutenant dans les F.F.C., à compter du 1er
août 1943. En revanche, bien que proposé pour la Médaille de la
résistance française, à titre posthume, le 9 mai 1945, il n'obtiendra
jamais cette décoration.
Son nom est gravé sur
sur le monument des "Héros de la Résistance, Morts pour la
France" et sur la stèle commémorative de l'Ander.
Source http://lapinot51.free.fr/Garde/2014/page9.htm
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A
gauche, la plaque
commémorative à la caserne Bongeot
Certains sont sur les deux listes, d'autre sur une seule. |
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 | Les inscrits sur
la
plaque : |
ceux qui figurent sur le Mémorial de la Résistance creusoise |
|
Ils ne figurent pas sur le Mémorial. |
|
? |
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a |
Les
anciens de l'École de la Garde de Guéret 1944
à leurs camarades de combat morts en Creuse pour la libération de la
France 1944
In memoriam |
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Colonel |
- |
Marty |
- |
Robert |
- |
Mort torturé |
page
9 |
Commandant |
- |
Delorme |
- |
André |
- |
Tué au combat |
page
11 |
Capitaine |
- |
Jouan |
- |
Maurice |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Capitaine |
- |
Séchaud |
- |
Léon |
- |
Tué au combat |
page
4 |
M-D-L Chef |
- |
Bongeot |
- |
René |
- |
Tué au combat |
page
7 |
M-D-L Chef |
- |
Duloue |
- |
Joseph |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Garde |
- |
Camus |
- |
Pierre |
- |
Tué au combat |
page
2 |
Garde |
- |
Champion |
- |
Arsène |
- |
Tué au combat |
page
7 |
Garde |
- |
Catalifaud |
- |
Aimé |
- |
Mort en
déportation |
Fiche
1 |
Garde |
- |
Ferlet |
- |
|
- |
Tué au combat |
|
Garde |
- |
Jean |
- |
Paul |
- |
Mort
en
déportation |
Fiche
3 |
Garde |
- |
Labrousse |
- |
Maurice |
- |
Tué au combat |
|
Garde |
- |
Lambert |
- |
Roger |
- |
Tué au combat |
page
9 |
Garde |
- |
Maress |
- |
Georges |
- |
Mort en
déportation |
Fiche
5, 7 |
Garde |
- |
Marius |
- |
|
- |
Tué au combat |
|
Garde |
- |
Perlet |
- |
William |
- |
Tué au combat |
page
8 |
Garde |
- |
Petit |
- |
|
- |
Mort en
déportation |
fiche
11 |
Garde |
- |
Ravoyard |
- |
René |
- |
Mort en
déportation |
Fiche
5,6 |
Garde |
- |
Roux |
- |
J
Baptiste |
- |
Mort en
déportation |
fiche
11 |
Garde
(mdLchef) |
- |
Sirveaux |
- |
François |
- |
Tué au combat |
page
7 |
Élève Garde |
- |
Bertrand |
- |
Marcel |
- |
Tué au combat |
page
3 |
Élève Garde |
- |
Castelain |
- |
Elie |
- |
Mort en
déportation |
Fiche
2 |
Élève Garde |
- |
Chapon |
- |
Jean |
- |
Blessé à mort |
page
2 |
Élève Garde |
- |
Chavanel |
- |
Henri |
- |
Tué au combat |
page
9 |
Élève Garde |
- |
Dechaume |
- |
André |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Delort |
- |
|
- |
Tué au combat |
Fiche
10 |
Élève Garde |
- |
Etienne |
- |
Marius |
- |
Tué au combat |
page
9 |
Élève Garde |
- |
Gaillard |
- |
Jean |
- |
Mort à la
Gestapo |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Heinrich |
- |
Charles |
- |
Tué au combat |
page
9 |
Élève Garde |
- |
Hilairet |
- |
Armand |
- |
Tué au combat |
page 9 |
Élève Garde |
- |
Jussaume |
- |
?
Levy |
- |
Mort en
déportation |
Fiche
8 |
Élève Garde |
- |
Labeur |
- |
Gérard |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Leroux |
- |
Louis |
- |
Tué au combat |
page
9 |
Élève Garde |
- |
Quenesson |
- |
Joseph |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Respaud |
- |
André |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Reuter |
- |
Edmond |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Sauzet |
- |
Pierre |
- |
Mort en
déportation |
page
5 |
Élève Garde |
- |
Vareillaud |
- |
Firmin |
- |
Mort en
déportation |
page
8 |
Élève Garde |
- |
Verdier |
- |
René |
- |
Tué au combat |
page
8 |
|
Et tous les autres non connus. |
|
1)
Aimé Joseph CATALIFAUD, né
le 13-11-1923 à Sainte ybard (France),
Venu de la Garde Républicaine, détenu à la caserne du 92e R.I. à
Clermont-Ferrand (63).
Déporté le 30/08/1944 depuis Clermont-Ferrand à destination de Rothau
(67),
interné à Natzweiler-Struthof,
évacué en septembre sur Dachau et affecté en kommando de travail extérieur
à Haslach au chantier de l'usine souterraine "Vulkan". Source:
fichier de la F.M.D.
Date du décès : 20/12/1944
Département ou pays : 9109 - Allemagne (ex Prusse)
Commune du décès : Haslach Im Kinzigtal
Lieu, complément : Sportplatz
2) Nom : CASTELAIN
Prénoms : Élie Louis Auguste
Conflit : 1939-1945
Grade, unité : Aspirant - École de la Garde Républicaine
Date de naissance :
20/11/1922
Département ou pays : 62 - Pas-de-Calais
Commune de naissance : Arques
3) Nom : JEAN Prénoms
: Paul
Conflit : 1939-1945
Grade, unité : [Victimes civiles] - Déportation
Date de naissance : 29/06/1903
Département ou pays : 23 - Creuse
Commune de naissance : Saint-Sulpice-le-Guérétois
Date du décès : 08/03/1945
Département ou pays : 9109 - Allemagne (ex Prusse)
Commune du décès : Weimar Buckenwald
Autres informations : Creusois mort pour la France en déportation
5)
peut ëtre Maress G inscrit sur le monument aux morts de Bellac
(87). ainsi que Perlet W, Ravoyard R, Bongeot R, Catalifaud
Aimé Joseph, Champion A,
6) RAVOYARD René, né
le 29.08.1907 à Vaudrey
(39), parti en déportation de Clermont Ferrand à Dachau, ensuite à
Haslach (Situé au nord de Fribourg-en-Brisgau. Différents Kommandos y
sont installés au ""Sportplatz"" et au ""Kinzigdamm"".
Mais les premiers détenus, notamment ceux arrivés du KL Dachau le 16
septembre 1944, travaillent à la mine appelée ""Vulkan"",
où ils préparent l'installation d'une usine souterraine. Beaucoup de déportés
venus du camp de Schirmeck y arrivent également.), libéré le 7/4/1945
de Vaihingen (Au début
de la guerre, Vaihingen/Enz est un camp de travail, et les détenus
travaillent sur divers chantiers, mais à partir de fin 1944, le camp reçoit
de plus en plus de détenus gravement malades, complètement épuisés et
incapables de faire le moindre travail. Ils sont logés dans des baraques
et généralement abandonnés à leur sort. Vaihingen devient ainsi un
vrai camp de la mort, un mouroir terrible et impitoyable. Ce camp est situé
entre Karlsruhe et Stuttgart), mais
DCD peu après son retour.
7) Maress Georges
Anfré, né le 16.02.1910
à Lorigné (79),
Grade, unité : 5e Légion de Gendarmerie,
Mort en déportation,
Date du décès : 11/01/1945
Département ou pays : 9109 - Allemagne (ex Prusse)
Commune du décès : Haslach
Venu de la Garde Républicaine - Déporté pour actes de résistance,
statut nacht und nebel , convoi du 30/08/1944 depuis la zone occupée à
Natzwiller le Struthof , transféré sur Dachau, affecté au kommando de
travail d'Allach pour la firme BMW puis à celui d'Haslach pour
l'installation d'une usine souterraine- Cité dans le "Livre Mémorial
des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 3 p 359
8) Un dénommé Jussaum
Lévy est inscrit sur le Mémorial de la Résistance creusoise. Pour
Marc Parrotin, il est fait prisonnier par la brigade Jesser et mort au
Commando de Langestein. |
|
|
|
9) , Mort
pour la France le 12-04-1945 (Dachau, Allemagne),
10) Delord R et Delort
sont sur le Mémorial.
11) Jean
Baptiste Guy ROUX Né
le 12-06-1913 à Limoges (87) Mort pour la France le 12-04-1945 (Dachau,
Allemagne) 5ème Légion Garde Républicainehttp://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/index.php
Source: Mémorial Genweb http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/index.php
|
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 | Les noms
figurant uniquement sur la
liste (Les noms et les grades sont exactes, mais les
gendarmes cités sont ils les anciens "creusois" ?: |
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|
|
Exacte |
|
Exacte |
? |
? |
? |
? |
? |
Sous-lieutenant |
- |
Collet |
Louis
Pierre Marie |
né le 06-08-1918 à Iffendic
(35) |
2ème
régt de la Garde |
Mort
pour la France 5/9/1944 |
à
la ferme des Mayences à Chapeau (03) |
Garde |
- |
André |
Henri
Jacques Paul |
né le 18-10-1924 à Ostricourt
(59) |
2ème
régt de la Garde |
Tué
au combat 5/9/1944 |
à
la ferme des Mayences à Chapeau (03) |
Garde |
- |
Barthel |
Jean
Léonard |
né
le 04-04-1924
à Saint-Privat-la-Montagne (57) |
2ème
régt de la Garde,
2ème escadron |
Mort
pour la France 5/9/1944 |
à
la ferme des Mayences à Chapeau (03) |
Garde |
- |
Blaize |
Serge
Michel Alfred |
né
le 09-12-1924 à Verneuil (27) |
2ème
régt de la Garde |
Mort
pour la France 5/9/1944 |
à
la ferme des Mayences à Chapeau (03) |
Garde |
- |
Deboille |
Joseph
Marius |
né le 02-09-1925 à Lyon 2e
ardt (69) |
2ème
régt de la Garde |
Mort
pour la France 6/9/1944 |
après
le combat à Chapeau (03),
|
Garde |
- |
Ponsen |
René
Edmond Jacques |
né le 13-08-1925 à Paris
(75) |
2ème
régt de la Garde |
Mort
pour la France 5/9/1944 |
à
a ferme des Mayences à Chapeau (03) |
|
|
Le 5 septembre 1944, à
la ferme des Mayences à Chapeau, dans l'Allier, dans la
"banlieue" de Moulins, la veille de la libération de cette
ville, le sous lieutenant Collet et 14 gardes du 2ème
régiment de la Garde, surpris par les forces nazies vont combattre face
aux "mongols" de l'armée allemande.
« Le groupe du
sous-lieutenant Collet prend position dans la ferme et livre un combat très
dur. L'encerclement est total, la route du repli est définitivement coupée.
Les gendarmes luttent durant une heure et demie. À court de munitions,
les survivants du détachement sont contraints de déposer les armes. Les
blessés sont achevés d'une balle dans la nuque. Les survivants sont exécutés
sur place par les Mongols, des Russes servant dans l'armée allemande. Les
civils, hommes, femmes et enfants sont rassemblés dans la cour de la
ferme. Trois hommes, les ouvriers agricoles sont fusillés. Le fils du
propriétaire de la ferme est écarté au dernier moment et il s'enfuit »
"Quinze gardes
mobiles morts au combat ou achevés par les allemands:
le sous-lieutenant Louis Collet,
le maréchal des logis chef Pierre Fourcade
et les gardes Henri André, Jean Barthel, Serge Blaise, Valentin Borgia,
Paul Cassan, Georges Copienne, Jean Deboille, Jean Deldique, Georges
Ferraud, Marcel Lebeault, René Ponsen, Etienne Rolland, Marcel Trabaud."
le quotidien "la Montagne Auvergne" du 24/10/2014. |
|
Exacte |
|
Exacte |
? |
? |
? |
? |
? |
M-D-L
Chef |
- |
Nawrocki |
|
|
|
|
|
Garde |
- |
Bachelet |
Georges |
né
le 17.03.1925 à Pontoise (78) |
|
Mort en
déportation |
|
Garde |
- |
Bornet |
|
|
|
|
|
Garde |
- |
Dufour |
Gaston Antoine Isidore |
né le 19-12-1920 à Bages
(66) |
2ème
légion de la Garde |
mort pour la France 30-05-1945 |
Ravensburg Wurtemberg - hôpital de
campagne, Allemagne |
Garde |
- |
Traversac |
Raymond
Marie André |
né
le 7.5.1914 à Paris (75) |
5ème
régt de la Garde |
Mort
pour la France
18/7/1944 |
à
Moutier-Rozeillle (23) |
Garde |
- |
Mine |
|
|
|
|
|
Garde |
- |
Oursel |
|
|
|
|
|
|
|
Sur
le site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.256.
Transport
Dijon-Cologne du 1er août 1944 (I.256.)
La résistance
dans le département de la Creuse [1] est particulièrement acharnée
durant les mois de juin et juillet 1944. La première action d’éclat
est la libération de la ville de Guéret, chef-lieu du département, opérée
le 7 juin 1944 par près de 2000 Forces Françaises de l’Intérieur (FFI),
parmi lesquelles des membres de l’École de la Garde [2], de l’Armée
Secrète et des Francs-Tireurs et Partisans Français. La garnison
allemande réduite à une cinquantaine d’éléments rend les armes après
plusieurs heures de combat. Mais, le 9 juin, les résistants doivent
abandonner la ville et gagner le maquis à l’arrivée de colonnes
allemandes supérieures en nombre et en matériel.
Les différents groupes de résistance s’installent alors dans les
environs de Bourganeuf et d’Aubusson et participent à des opérations
de guérilla contre les troupes allemandes, à des missions de
renseignements et de réception de parachutages. A partir de juillet, les
colonnes motorisées allemandes entament une vaste opération de ratissage
contre le maquis dans les départements de la Corrèze, du Cantal, de la
Creuse et de la Haute-Vienne. Dans la Creuse, les engagements
s’intensifient autour du 15 juillet et aboutissent à la dislocation des
FFI qui enregistrent de nombreuses pertes et arrestations dans leurs
rangs.
Si quelques résistants sont capturés lors d’opérations de
reconnaissance ou de renseignements, la très grande majorité est faite
prisonnière au combat, les armes à la main, durant les mois de juin et
juillet 1944, en particulier entre le 16 et le 20 juillet, près de 90%
des arrestations ont lieu durant ces cinq jours. Seul Auguste Chambonnet,
sénateur de la Creuse, est arrêté en dehors de cette période. Il est
interpellé chez lui, à Aubusson, par la Gestapo le 9 janvier 1944.
Plusieurs engagements sont à signaler.
Le 17 juillet, des combats ont lieu entre des maquisards et un détachement
de la brigade Jesser à proximité du village du Compeix. Le même jour,
un engagement oppose sur le terrain de parachutage de Nadat-Peyrat, une
vingtaine de FFI (AS MUR) à une compagnie allemande supérieure en nombre
qui les surprend alors qu’ils achevaient une mission de camouflage de
matériels parachutés la veille. Tous les résistants faits prisonniers
sont emmenés à Bourganeuf où ils sont enfermés dans la tour « Zizim
».
Le 19 juillet 1944, un détachement de la division SS Das Reich
attaque par surprise un groupe d’environ 150 FFI appartenant
principalement à la Compagnie Surcouf et à l’École de la Garde repliés,
après les combats de Guéret, sur la commune de Saint-Dizier-Leyrenne.
Les maquisards sont encerclés et un grand nombre est fait prisonnier (au
moins 70). On compte également 9 tués dans leurs rangs. Les prisonniers
sont regroupés sur la route par les Allemands puis emmenés en voiture,
menottés deux par deux, à Bourganeuf où ils sont d'abord enfermés dans
une salle de la mairie et ensuite à la tour « Zizim ».
Au total,
145 résistants arrêtés dans la Creuse [3] puis déportés en Allemagne
ont été identifiés par la FMD. Dans le Livre-Mémorial, ils
apparaissent au sein de trois listes en raison du choix adopté de présenter
les déportés au sein de leur transport de déportation. En effet, tous
n’ont pas été déportés à l’intérieur du même transport.
Les prisonniers de la tour « Zizim » sont transférés le 20 juillet à
Aubusson, où ils retrouvent d’autres maquisards arrêtés dans la
Creuse. Le 23 juillet, tous sont conduits par la route à
Clermont-Ferrand, à la prison du 92ème Régiment d’Infanterie. Là, le
groupe est séparé en deux : les 90 résistants, présentés ici, sont
remis entre les mains de la Gestapo et de membres du PPF et ils quittent
Clermont-Ferrand par train, dès le lendemain, pour Dijon, d’où ils
sont déportés vers l’Allemagne le 1er août ; leur 54 camarades
demeurent à Clermont-Ferrand jusqu’au 20 août 1944, date à laquelle
ils sont dirigés vers le KL Natzweiler puis le KL Dachau. Enfin, un «
Creusois » a un parcours spécifique : Jacques Bloch, blessé le 7 juin
1944 lors de l’attaque de Guéret, arrêté le 12 juin à l’hôpital
de la ville, est en effet déporté depuis Belfort au KL Buchenwald où il
est enregistré le 10 septembre 1944.
Ainsi
donc, 90 résistants sont enfermés dans la caserne Krien à Dijon durant
une semaine environ, avant leur départ pour l’Allemagne. Est-ce sur
l’intervention du commandant de la caserne, un colonel de l’Armée de
l’Air allemande, qu’ils sont déportés, le 1er août 1944, dans un
train de voyageurs. Au chef des PPF qui lui avait dit en arrivant : « Mon
Colonel, je remets entre vos mains une bande de terroristes », celui-ci
aurait répondu « Non monsieur, ce ne sont pas des terroristes mais des
patriotes ! ». Toujours est-il qu’ils prennent la direction de Cologne
à l’intérieur d’un train de travailleurs volontaires, comme en témoignent
les inscriptions sur les wagons.
Après 4
jours à Cologne, occupés notamment à travailler sur un aérodrome, les
« Creusois » sont répartis entre plusieurs usines des environs.
Au moins 61 sont envoyés dans le camp de travail de Stolberg, à une
dizaine de kilomètres à l’est d’Aix-la-Chapelle. Ils sont affectés
à l’usine d’armement William Prym und Sohn. Là, conservant
leur esprit de Résistance, ils refusent de travailler ou multiplient les
actes de sabotage et de propagande anti-allemande. Début septembre, 58
sont alors ramenés à Cologne en compagnie de requis du STO et de
travailleurs volontaires arrêtés avec eux pour les mêmes motifs. Ils
sont enfermés dans les sous-sols du pavillon ayant accueilli l’Exposition
universelle (Köln-IVA). Puis 3 sont transférés au KL Sachsenhausen, où
ils arrivent le 10 septembre 1944. Ils sont immatriculés dans la série
des « 102000 » et sont au Kommando de Kochendorf puis au camp de Dachau.
L’un y meurt le 5 avril 1945 alors que les 2 derniers y sont libérés.
Les 55 autres sont transférés le 15 septembre 1944 au KL Buchenwald, où
ils arrivent le 17 septembre et sont immatriculés dans la série des «
81000 ». Ils font partie d’un transport de 864 détenus dont 190 Français,
parmi lesquels on trouve 27 déportés du « Train de Loos » et des
requis du travail, des travailleurs volontaires ou prisonniers de guerre
arrêtés en Allemagne, en particulier dans l’affaire de l’Action
catholique en Rhénanie. L’un d’eux parvient à s’évader au cours
du transport mais, repris par les SS, il est enfermé dans la prison de
Klingelpütz à Cologne. Parmi les 54 « Creusois » déportés à
Buchenwald, 17 décèdent durant leur déportation dont 10 au Kommando de
Langenstein sur les 21 qui y avaient été transférés.
Jean-Pierre May est quant à lui transféré de Cologne à la prison de
Siegburg où il est fusillé le 18 janvier 1945.
Les 28 autres maquisards arrivés à Cologne le 1er août 1944 quittent la
ville après quelques jours pour plusieurs camps de travail de la région,
en particulier à Deutz (banlieue est de Cologne), Delbrück, Jülich,
Bochum, etc. Parmi les 31 « Creusois » qui restent dans des camps de
travail, 7 parviennent à s’en évader. En revanche, 2 ne rentrent pas
d’Allemagne à la fin de la guerre.[4]
Arnaud
Boulligny

Matricule |
Nom |
Prénom |
Sexe |
Date de ° |
Lieu de ° |
Nationalité |
Situation |
date de
libération
ou de décès |
lieu de
libération
ou de décès |
Observation |
102… (Sa) |
CASTELAIN |
Elie |
M |
20.11.1922 |
Arques (62) |
F |
DCD |
05.04.1945 |
Dachau |
|
81644 (Bu) |
JEAN |
Paul |
M |
29.06.1903 |
St Sulpice le
Guéretois (23) |
F |
DCD |
08.03.1945 |
Langenstein |
|
|
|
Sur
le site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.275.
Les arrivées du 30
août 1944 en provenance de Clermont-Ferrand, Epinal et Nancy (I.275.)
Dans les
derniers jours du mois d’août 1944, alors que les troupes alliées
avancent sur tout le territoire français, les Allemands évacuent les
villes occupées en emmenant des prisonniers qu’ils déportent,
notamment, au KL Natzweiler.[1] Ainsi, le 30 août, ce sont au moins 381
hommes, originaires de Clermont-Ferrand en majorité, et de Nancy et
Epinal qui sont immatriculés dans ce camp après un voyage de dix jours.
Un transport quitte en effet Clermont-Ferrand le 20 août ; il est organisé
par les Allemands dans la hâte, à cause de l’approche des forces alliées,
avec au moins 238 détenus extraits de la caserne du 92è Régiment
d’infanterie. Il part dans la soirée, les détenus étant embarqués
dans des wagons de marchandises, sauf le Prince de Bourbon-Parme et l’évêque
de Clermont, Monseigneur Piguet, qui font le voyage dans un wagon de
troisième classe gardé. Le transport est ralenti, notamment par les opérations
de sabotage de la Résistance : le 23, à la gare de Paray-le-Monial, le
train est ainsi retardé par l’attaque d’un groupe de résistants
locaux ; 2 d’entre eux sont faits prisonniers et mis dans le train. Le
25, le train est à Dijon, où une personne au moins rejoint les détenus.
Ensuite, le transport prend la direction de Dole, Besançon, Belfort, puis
de la gare de Strasbourg, où il s’arrête. Là, le groupe de Clermont
est rejoint par un autre groupe de détenus des prisons de Nancy et d’Epinal,
évacuées elles aussi : au moins 66 détenus de la prison d’Epinal sont
d’abord emmenés jusqu’à la prison de Nancy, en voiture cellulaire[2]
; ensuite la prison de Nancy est à son tour vidée de 74 prisonniers. Ils
sont tous dirigés vers la gare de Strasbourg dans un wagon qui est
accroché à celui des détenus de Clermont-Ferrand. Ils prennent alors la
direction de Rothau, au pied du KL Natzweiler. La montée jusqu’au camp,
situé à environ huit kilomètres, se fait à pied.[3] Il faut signaler
les évasions au cours de ce périple de 8 hommes : 5 réussissent, 1 est
repris et emmené à Belfort, puis déporté à nouveau en septembre 1944
au KL Buchenwald, alors que les 2 derniers sont repris et fusillés en
septembre 1944.
Tous les
hommes arrivés à Natzweiler le 30 août sont des résistants ou des
otages comme le prince de Bourbon-Parme et l’évêque de
Clermont-Ferrand. Ceux de la prison de Clermont-Ferrand sont arrêtés
principalement dans les départements du Puy-de-Dôme et de la Creuse.[4]
Ils le sont aussi en moins grand nombre dans l’Allier et le Cantal. L’Auvergne
a en effet été le théâtre de nombreuses opérations de la Résistance
au cours de l’été 1944. De nombreux résistants en liaison avec les
maquis sont faits prisonniers durant cet été : ainsi, le 26 juillet
1944, le SD de Clermont ratisse les communes de Saint-Hyppolyte, Châtelguyon
et Volvic et opère de nombreuses arrestations. Les Allemands recherchent
alors les résistants et les maquisards. Dans la Creuse, le 31 juillet, ce
sont les gendarmes de Bellegarde qui sont arrêtés et déportés pour
avoir favorisé le développement des maquis régionaux. D’autres résistants
appartenant à divers réseaux et mouvements sont aussi arrêtés, comme
par exemple des FTPF Auvergne, des membres des réseaux Gallia, Action R6,
ou du mouvement Combat.[5]
Les prisonniers d’Epinal sont principalement des membres des maquis régionaux
arrêtés de juin à août 1944, dans les Vosges. Il s’agit des maquis
de Gérardmer, de Corcieux, de Grimaubois et de Senones.[6] Avec eux
figurent un groupe de 6 hommes dénoncés à Raon-l’Etape, à la suite
d’opérations de sabotage de voies de chemins de fer. Les détenus de la
prison de Nancy sont aussi des résistants en liaison avec les maquis,
comme celui de Hardy et des membres des réseaux F2 et Libération-Nord.
A peine
arrivés au KL Natzweiler, tous ces hommes sont évacués vers le KL
Dachau, avec tous les autres déportés du camp, dans plusieurs
transports, à partir du 4 septembre. Là, ils reçoivent des matricules
entre la série des « 98000 » et celle des « 102000 ». Ils sont soit
affectés dans des Kommandos, soit transférés vers d’autres KL. Au
moins 163 déportés sont envoyés au Kommando d’Allach. La moitié
d’entre eux, environ, fait partie d’un transport spécial de 400 détenus
envoyés à la construction du Kommando d’Haslach.[7] D’autres
transferts moins importants sont organisés à partir du KL Dachau pour
les Kommandos d’Augsburg, de Leonberg. Certains déportés restent au
camp central, comme les ecclésiastiques qui sont enfermés dans le block
qui leur est réservé. Cependant, un grand nombre quitte Dachau pour
d’autres KL : au moins 59 hommes sont envoyés mi-septembre au KL
Mauthausen, où ils sont affectés aux Kommandos de Melk, Ebensee, Gusen,
où le taux de mortalité est très élevé ; une cinquantaine est transférée
au KL Neuengamme, le 22 octobre 1944 ; enfin, 6 rejoignent le KL Flossenbürg.
Guillaume
Quesnée

Matricule |
Nom |
Prénom |
Sexe |
Date de ° |
Lieu de ° |
Nationalité |
Situation |
date de
libération
ou de décès |
lieu de
libération
ou de décès |
Observation |
26408 |
Bachelet |
Georges |
M |
17.03.1925 |
Pontoise (78) |
F |
DCD |
? |
? |
|
? |
Catalifaud |
Aimé |
M |
13.11.1923 |
St-Ybard (19) |
F |
DCD |
28.11.1944 |
Haslach-Sportplatz |
|
? |
Maresse |
Georges |
M |
|
Lorigné (79) |
F |
DCD |
11.01.1945 |
Haslach-Sportplatz |
|
? |
Petit |
Henri |
M |
27;12;1923 |
St-Ouen (75) |
F |
DCD |
30.12.1944 |
Haslach-Sportplatz |
|
? |
Ravoyard |
René |
M |
29.08.1907 |
Vaudrey (39) |
F |
R * |
07.04.1945 |
Vaihingen |
* DCD peu après le
retour |
? |
Roux |
Jean Baptiste |
M |
12.06.1913 |
Limoges (87) |
F |
DCD |
12.04.1945 |
Dachau |
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Gardes
et élève gardes revenus de ce convoi:
l'aspirant garde Abadié Roger.
l' élève garde Bergue Paul.
l'élève garde Cambon de la Vallette Véran.
le garde Caron Charles.
le garde Chaumont Etienne.
le garde Chausse Albert.
le garde Donzey Victor.
l'élève garde Fourneret Jean.
le capitaine de la Garde Grange s'est évadé.
le garde Rolin Marcel.
l'élève garde de la Haye Saint-Hilaire
Ernest.
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