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Le combat de Boissieux, lundi 17 juillet 1944:
La 10ème compagnie du groupe d'escadrons Termet est surprise
à Boissieux par une colonne de cyclistes ennemis qui s'emparent du
château de Villemontheix.
Cette unité de la Garde, qui s'est repliée de Guéret le 9 juin,
cantonne alors à Boissieux et à Villemontheix, deux hameaux à l'orée
ouest des Grands-Bois, cet immense massif forestier qui, sur une dizaine
de kilomètres, domine à rive gauche la vallée du Thaurion. La 10ème
compagnie est là depuis une dizaine de jours. Ses hommes sont bien
équipés et bien armés; ils ne savent d'ailleurs que faire du matériel
dont plusieurs
camions sont chargés.
Un certain nombre d'élèves gardes voudraient bien sortir de l'inaction
et combattre l'ennemi, mais leurs officiers les en empêchent. "La
Garde, disent-ils, est dans le Maquis pour maintenir l'ordre après la
Libération".
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Un
poste émetteur transmet les consignes et le mot de passe quotidien. Tout
est en règle selon le parfait manuel du militaire en campagne. C'est
compter sans la puissante organisation de l'armée allemande sans la
Milice dont l'un des francs gardes a rôdé quelques jours dans Boissieux
où il prétendait chercher un coin propice au camping. La tranquille
villégiature de la Garde dans ce village va être de courte durèe.
Le 17 juillet, à 17 heures, c'est l'alerte: une colonne allemande se
dirige vers le cantonnement de Villemontheix. En l'absence de tout
officier, l'adjudant (sic) René Bongeot prend le commandement pour
essayer de livrer combat.
La fusillade éclate en direction du château de Villemontheix où se
trouve un groupe de l'escadron. Bongeot, avec les hommes disponibles,
décide de se porter au secours de ses camarades. Arrivé à proximité de
la maison bourgeoise, il se heurte à une compagnie allemande qui vient
d'intervenir et l'arrête dans sa progression. Les gardes sont cloués sur
place. René BONGEOT est tué; son adjoint le maréchal des
logis-chef François Sirveaux et le
garde Arsène Champion * sont grièvement blessés.
Les survivants du groupe se replient, protégés par le tir au F.M. du
courageux garde Lataste. Alors qu'ils franchissent l'allée forestière
menant au château, ils tombent sur une voiture allemande dont ils tuent
le chauffeur d'une rafale de mitraillette. Puis ils marchent vers le nord
et font retraite sur Chauverne.
Peu après le combat, un vieux paysan, prenant des Francs Gardes de la
Milice pour des Gardes, les invite à secourir les deux blessés dont il
indique le refuge dans un fourré. Les miliciens, heureux de l'aubaine, se
porte à l'endroit indiqué et y achèvent sauvagement François Sirveaux
et Arsène Champion."
* François
Sirveaux était né le 16 août 1913 en Haute-Saône.
Arsène Champion était né le 5 septembre 1912 à Reims.
Tous les trois sont déclarés "mort pour la France". |
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le Château de Villemontheix sur http://marchoucreuse23.canalblog.com/archives/2012/03/04/23674770.html |

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