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En travaux !!! juste une ébauche, à suivre ... |
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11) "l'Italie"
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( Lorsque la Première
Guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie qui jusque là était alliée de
la Triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) décide de rester neutre
avant de s'engager auprès de la Triple-Entente (France, Russie,
Royaume-Uni) qui lui consent de nombreuses concessions territoriales en
cas de victoire. Les opérations italiennes resteront limitées à un
front qui les oppose, la plus grande partie de la guerre, à
l'Autriche-Hongrie. De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et
mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en
territoire ennemi, les autrichiens restent en général sur la défensive.
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Cependant à l'automne 1917 les italiens subissent une cuisante défaite
à Caporetto avant d'obtenir la victoire à Vittorio Veneto en novembre
1918 qui amène l'empire austro-hongrois à demander l'armistice qui met
fin au conflit. "Wikipédia" )
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de novembre
1917 à juillet 1919, campagne d'Italie contre l'Autriche pour le
78ème.
Après le
désastre italien de Caporetto le 78ème part pour l'Italie.
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Dans
la nuit du 12 au 13 décembre 1917, un train militaire, le train 612,
revient d'Italie, rempli de permissionnaires français qui avaient été
envoyés pendant plus d'un mois aider les troupes italiennes à récupérer
le terrain perdu lors de la bataille de Caporetto. Ce train déraillera et
prendra feu 1,300 km avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne.
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Cet
accident causera la mort d'aux moins 675 hommes. Ils
furent inhumés au cimetière de Saint-Michel de Maurienne où un
monument, élevé à leur mémoire, a été inauguré en juin 1923
par André Maginot, ministre de la Guerre.
En mai 1961, les restes des victimes ont été exhumés et transférés au
cimetière militaire national de Lyon-La Doua, situé à
Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise qui est une nécropole et un
cimetière militaire.
Elle a été inaugurée en 1954 et fut construite sur un site où lors de
l'Occupation allemande, 78 résistants français furent fusillés. Une
plaque le rappelle sur le "mur des fusillés".
La nécropole honore les combattants ressortissants des anciennes colonies
françaises et de pays alliés morts lors des deux guerres mondiales.
Le cimetière militaire abrite les tombes de soldats français tués
pendant les guerres d'Indochine, d'Algérie et du Liban.
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Il y avait 41 limousins dans ce train, 12 creusois, 6 hommes du 78ème
R.I.
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Corps
"limousins", identifiés, inhumés sous une stèle
individuelle |
Noms |
Prénoms |
Date de
° |
Lieux de
° |
Communes
de ° |
Départements |
Régiments |
Biojoux |
Adrien |
1889 |
|
Cussac |
87 |
52
R.A.C. |
Brondeau |
Léonard |
1889 |
au
Mazeau |
Coussac-Bonneval |
87 |
108ème
R.I. |
Chazette |
Louis
Eugène |
1887 |
|
Maison-Feyne |
23 |
78ème
R.I. |
Coudert |
Alfred
Antoine |
1897 |
|
Ussel |
19 |
31ème
Bataillon de Chasseurs à pied |
Faye |
Emile |
1997 |
|
|
19 |
138ème
R.I. |
Malagnoux |
Jean |
|
|
Lanzac |
19 |
138ème
R.I. |
Mornet |
Armand
Louis |
1893 |
|
Boussac-Bourg |
23 |
52ème
R.A.C. |
Terrasson |
Jean
Arsène |
1888 |
|
St-Vaury |
23 |
34ème
R.A.C. |
Source: Jean-Jacques
Mauriat "D'onte ses ?" numéro 3 - mars 2011 |
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Corps
"limousins", non identifiés, inhumés dans l'ossuaire
(Carré E, Rang 4) |
Noms |
Prénoms |
Date de
° |
Lieux |
Communes |
Départements |
Régiments |
Blanzat |
Léonard |
1893 |
|
Champnétery |
87 |
112ème
R.A.L. |
Bonnefond |
Paul |
1881 |
|
Limoges |
87 |
78ème
R.I. |
Bonnefont |
Jean
Baptiste |
1891 |
|
Magnat |
23 |
78ème
R.I. |
Botte |
Alphonse |
1891 |
|
Beynat |
19 |
50ème
R.I. |
Brousse |
Jean
Marie dit Fernand |
1895 |
|
Sérilhac |
19 |
140ème
R.I. |
Clergerie |
Louis |
1892 |
|
Ayen |
19 |
126ème
R.I. |
Coq |
Louis |
1894 |
Cubertafond |
Coussac-Bonneval |
87 |
126ème
R.I. |
Darthout |
Martial |
1886 |
|
Aixe-sur-Vienne |
87 |
112ème
R.A.L. |
Delage |
Jean |
1880 |
|
Limoges |
87 |
126ème
R.I. |
Delmas |
Lucien |
1879 |
|
Aubusson |
23 |
1er
R.A.C. |
Delpey |
Jean
Baptiste |
1891 |
|
Uzerche |
19 |
34ème
R.A.C. |
Dubuguet |
Fernand
Henri Charles |
1890 |
|
Linard |
23 |
21ème
R de chasseurs |
Fernandez |
Jean
Baptiste |
1882 |
|
Lagleygeolles |
19 |
2ème
groupe d'aviation |
Gérodolle |
Armand |
1894 |
Moulin
Neuf |
Beyssac |
19 |
126ème
R.I. |
Guillebot |
Gaston
Eugène François |
1897 |
|
Bussière-Dunoise |
23 |
107ème
R.I. |
Guillon |
Emile
Pierre Justin |
1882 |
|
Villard |
23 |
34ème
R.A.C |
Labarre |
Lucien
Eugène |
1897 |
|
Thiat |
87 |
112ème
R.A.C. |
Sgt
Leblois |
Armand
Eugène Elie Henri |
1892 |
|
St-Maurice-la-Souterraine |
23 |
138ème
R.I. |
Lorcery |
Lucien |
1890 |
|
St-Marc-à-Loubaud |
23 |
78ème
R.I. |
Loup |
Claude
Léon |
1897 |
|
Limoges |
87 |
107ème
R.I. |
Magnesse |
Georges |
1888 |
|
Châlus |
87 |
34ème
R.A.C. |
Malefont |
Antoine
Henri |
1887 |
|
la
Roche-l'Abeille |
87 |
34ème
R.A.C. |
Malverne |
Alfred |
1891 |
|
Noailles |
19 |
126ème
R.I. |
Mas |
André
Franck |
1884 |
|
St-Yrieix-la-Perche |
87 |
8ème
R de génie |
Montagne |
Pierre |
1888 |
|
St-Marien |
23 |
126ème
R.I. |
Monteil |
Léonard |
1891 |
|
Bort |
19 |
21ème
R de chasseurs |
Montel |
René
Antoine |
1889 |
|
Bussière-Poitevine |
87 |
138ème
R.I. |
Peignen |
Alphonse |
1893 |
|
St-Priest-la-Feuille |
23 |
78ème
R.I. |
Plancoulène |
Pierre |
1893 |
|
Limoges |
87 |
138ème
R.I. |
Raymondeau |
Léonard
Benoit Amédée |
1897 |
|
St-Cyr |
87 |
112ème
R.A.L. |
Redondin |
Léonard |
1888 |
|
Egleton |
19 |
34ème
R.A.C. |
Sejotte |
Emile
Henri |
1880 |
|
St-Martin-le-Mault |
87 |
8ème
R de génie |
Verdier |
Mathieu
Jérôme |
1890 |
|
Bort |
19 |
78ème
R.I. |
Source:
Jean-Jacques Mauriat "D'onte ses ?" numéro 3 -
mars 2011 |
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En février
1918, le régiment tient le secteur de Pederobba, aux rives du Piave,
du Monte-Tomba, à Molinetto.
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Le 6 juin
1918, la compagnie Champneuf exécute un brillant coup de main sur le
mont Sisemol et ramène 22 prisonniers dont 1 lieutenant.
15 juin
1918, ordre n° 145 de la 23ème division: " 7ème compagnie du
78ème (capitaine Champneuf) - Le 6 juin 1918, brillamment enlevée par
son chef, s'est élancée à l'assaut des tranchées ennemies, a atteint
tous les objectifs qui lui étaient assignés et a ramené dans nos
lignes 22 prisonniers, dont 1 commandant de compagnie, du matériel, 1
minenwerfer, 1 mitrailleuse et des armes." signé Général Bonfait.
Le 14 juin
devant l'imminence d'une offensive générale, le chef de corps adresse
l'ordre suivant:
"Soldats du 78ème
l'ennemi doit nous attaquer, peut-être demain. Après avoir subi
courageusement le bombardement de son artillerie, vous recevrez le choc de
ses fantassins.
Je sais que vous leur barrerez la route.
Votre drapeau sera là, lui aussi planté sur sa tranchée? Il vous
protégera, vous le défendrez.
Souvenez vous des noms de bataille inscrits dans ses plis: Gênes, Wagram,
Solférino sont les victoires de vos aînés sur l'armée qui est devant
vous.
Rappelez vous que partout où flottent ses trois couleurs, c'est l'âme de
la Patrie qui palpite au milieu de ses enfants. Garde à vous ! Haut les
coeurs !
Face en avant, et "Vive la France" !
Les bataillons
Tonnet et Teilhac sont en première ligne, le bataillon Mondon en soutien,
prêts à une éventualité attendue.
Le 15 juin
au matin, quatre heures de violent bombardement par obus de tous calibres,
mélangés d'asphyxiants, annoncent l'opétation. Puis l'infanterie
s'élance vers nos lignes, venat de Stellar, Pennar, mont Sisemol. Quatre
furieux assauts donnés par toute une division de "Honveds",
précédés de deux bataillons d'élite, viennent mourir sur nos
premières lignes qui ne sont nulle part entamées.
Le bataillon Mondon, rapidement jeté sur l'ouvrage de la Cima-Echar, dont
la garnison italienne a été chassée par le bombardement, assure
l'occupation de ce point d'importance capitale. Les sections Géant
(11ème compagnie) et Cliquet (6ème compagnie) arrivent à l'extrême
avancée de l'ouvrage juste à temps pour y barrer la route aux
assaillants. Le lieutenant Géant est tué, le lieutenant Cliquet blessé.
"l'attitude de tous est admirable;
au bataillon Teilhac, les tireurs montent sur les parapets pour mieux
ajuster les vagues d'assaut débandées;
au bataillon Mondon, les unités tiennent imperturbablement sous les plus
gros obus;
au bataillon Tonnet, les contre-attaques brillantes de la compagnie
Vignaud sur l'ouvrage abandonné de Capitello-Pennar (ouvrage
Brutus) en ramènent 300 prisonniers, dont plusieurs officiers;
les mitrailleurs se distinguent par leur énergie, leur sang-froid et leur
activité; ceux de la compagnie Guillaumie ont la tâche la plus dure et
la plus glorieuse.
La superbe tenue du régiment lui vaut le rare honneur de la citation au
Bulletin italien.
En fait, sa résistance victorieuse a pesé d'un poids considérable dans
le sort de la bataille, en donnant à nos alliés italiens la possibilité
de reprendre le terrain perdu. L'Altipiano est conservé à nos armes.
Les pertes seraient relativement légères; une semble particulièrement
lourde, celle du chef d'escadrons Muller, adjoint au chef de corps, l'ami
de tous, grièvement blessé devant le poste de commandement. Les deux
jambes brisés, il donne avant de mourir l'exemple d'une contenance
héroïque et d'une magnifique sérénité..."
24 juin
1918, ordre n° 376 du 12ème corps d'Armée:" la 1ère compagnie
de mitrailleuses du 78ème et la section de mortiers Stockes du 78ème
R.I. - sous l'énergique commandement de leurs chefs, le lieutenant
Guillaumie, et le lieutenant Cazaux, ont contribué pour une large part
à l'échec de nombreuses attaques ennemies, grâce au moral élevé et
à la bravoure de leur personnel. Ont participé à la préparation de
plusieurs contre-attaques qui ont permis de ramener de nombreux
prisonniers et un matériel considérable." signé Général
Graziani.
2 juillet
1918, ordre n° 275 du 78ème: " 3ème section de la 6ème
compagnie du 78ème ( lieutenant Cliquet) - le 15 juin 1918, au cours
d'une attaque sur nos positions, s'est portée sous un violent
bombardement, avec ordre et rapidité, à ses positions de combat. A
repoussé l'ennemi qui tentait d'y prendre pied, en lui infligeant des
pertes sérieuses, et a obligé par ses feux une mitrailleuse installée
près de nos lignes à se replier.
1ère section de la 11ème compagnie du 78ème ( lieutenant Géant) - le
15 juin 1918, quoique privée de son chef tué au plus fort de l'attaque
ennemie, n'a pas hésité à contre-attaquer immédiatement pour
reprendre un point de ligne. A conserver intégralement tout son
secteur, malgré plusieurs attaques appuyées par des lance-flammes et
des feux violents de mitrailleuses, donnant ainsi l'exemple des plus
belles qualités d'initiative, de sang-froid et de bravoure."
signé Lieutenant-colonel Campagne.
5 juillet
1918, ordre n° 10 de l'Armée: " 3ème compagnie du 78ème -
Pendant deux jours consécutifs, la 3ème compagnie du 78ème R.I., sous
l'énergique commandement de son chef, le capitaine Vignaud, a repoussé
six attaques de l'ennemi, lui infligeant des pertes sanglantes, et,
passant à son tour à la contre-attaque, a forcé l'ennemi à se
replier en désordre, lui faisant près de 300 prisonniers dont 5
officiers et s'emparant de plusieurs mitrailleuses, lance-bombes, canons
de 37, ainsi que d'un matériel considérable." signé Général
Graziani.
"En août
septembre 1918, le 78ème tient encore le secteur sur l'Altipiano, au
monte Sprunck. Un hardi coup de main est exécuté le 6 septembre par les
compagnies Marty et Noir, aux ordres du commandant Pruneta, sur la
position de Lechen-Stellar; 47 prisonniers et 2 mitrailleuses sont
enlevés à l'ennemi.
16 septembre
1918, ordre n° 162, de la 23ème division: " 1ère compagnie
(capitaine Marly) - unité dont la valeur militaire est connue de tous,
où le courage, l'entrain et la bonne humeur sont traditionnels et
s'affirment en toute occasion. S'est portée à l'assaut des tranchées
ennemies dans des conditions très dures pour l'exécution d'un coup de
main, a rempli complètement sa mission, ramené des prisonniers,
détruits toutes les résistances et fait preuve d'une belle solidarité
en ne laissant derrière elle aucun blessé." signé Général
Bonfait.
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Asiago |
L'Altopiano dei Sette
Comuni ou Altopiano di Asiago
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A la fin du
mois, le régiment descend des montagnes pour préparer la dernière
offensive, la bataille de Vitterio-Veneto.
"En 1918, l'Italie a
assez de troupes pour lancer une offensive. L'offensive de Vittorio Veneto
débute le 24 octobre avec de mauvaises conditions météorologiques.
L'armée italienne, avec
le soutien des alliés (3 divisions françaises, 2 britanniques et un régiment
américain) commence son offensive qui voit s'opposer 55 divisions
italiennes contre 60 autrichiennes. Le commandement italien a bien étudié
le plan qui ne prévoit pas d'attaques frontales mais un coup concentré
sur un point unique afin de rompre le front. Le point choisi est Vittorio
Veneto où la Ve et la VIe armée autrichienne se
conjuguent. L'offensive commence par une manœuvre de diversion, la IVe
armée italienne commence une attaque sur Grappa afin d'y attirer la
majorité des renforts autrichiens. La crue du Piave contraint ce front à
l'inaction, les Autrichiens croient que l'attaque de la IVe armée
est l'attaque principale et ils continuent à combattre de toutes leurs
forces.
Au cours de la nuit du 28
au 29 l'attaque sur le Piave est lancée, les premières heures sont
terribles, le courant est fort et les têtes de pont restent souvent isolées,
mais à la fin, la VIIIe armée réussit à traverser le fleuve
et commence sa progression, couverte par la Xe et la XIIe
armée qui se sont déployées sur ses ailes. Le front se rompt. La défaite
autrichienne qui se profile accroît le nombre des désertions, des unités
entières abandonnent les lignes et le 30 octobre, l'armée italienne
occupe Vittorio Veneto pendant que d'autres unités italiennes passent le
Piave et avancent. La marche en avant se poursuit pendant trois jours, 300 000
Austro-hongrois se rendent. Le 3 novembre, à Villa Giusti, près de
Padoue l'armée autrichienne signe l'armistice; les soldats italiens
entrent dans Trente pendant que les bersaglieri débarquent à Trieste,
appelés par le comité de salut public local qui avait demandé le débarquement
des troupes de l'Entente." Wikipédia.
Le 27
octobre, le 78ème bivouaque aux abords de Pederobba, où le 107ème a
franchi de vive force la Piave et a établi une tête de pont, élargie
par le 138ème.
Le 28
octobre au soir, le régiment doit passer à son tour. Mais le pont de
bateaux, trois fois rompu par l'artillerie adverse, n'est pas prêt, et
c'est seulement le 29 au grand jour que s'effectue le passage dans
un ordre impeccable, malgré la violence du bombardement.
La nuit suivante, le 78ème, dépassant les lignes, enlève Segusino.
Le bataillon Teilhac traverse le village pour s'établir à Rivagrassa;
le bataillon Pruneta, à sa suite, nettoie Segusino et s'installe à sa
gauche, sur le bord du fleuve, menaçant les positions ennemies de l'autre
rive, qui tiennent encore;
le bataillon Mondon est à droite, à flanc de montagne.
Il faut stopper, car nous sommes en avance sur l'horaire... et sur nos
voisins.
Le 31 après-midi, le bataillon Teilhac enlève à l'ennemi le
monte Vallina (1 100 mètres) et hisse à son sommet l'oriflamme du
régiment.
Au soir, le bataillon Pruneta reprend la marche le long du fleuve, pour
arriver à Cavrera, où on doit le repasser;
tandis que le bataillon Mondon, par le col da Fi, traverse la montagne
pour rejoindre le même point.
Le 1er
novembre, les trois bataillons ont rallié Cavrera pour traverser le
Piave, mais l'ennemi s'est dérobé, coupant les ponts. En vain
cherche-t-on un gué. En attendant, on dénombre les prises: peu de
prisonniers, 167, mais 23 mitrailleuses, 6 mortiers, 56 canons.
le 2 au
matin, on peut franchir le fleuve sur un passage réparé, et c'est aux
avant-postes, au nord-est de Feltre, que nous apprenons, le 4 novembre
1918, que l'armistice est conclu avec l'Autriche."
7 novembre 1918,
ordre n° 170 de la 23ème division: " 1ère section de la 5ème
compagnie - Chargée de la protection d'une colonne en marche la nuit en
pays accidents occupés par l'ennemi s'est parfaitement acquittée de sa
mission sous le commandement énergique du sous-lieutenant Pyaud. A
brisé les résistances qu'elle a rencontrées et a capturé des
prisonniers." signé Général Bonfait.
15 novembre 1918,
citation du régiment à l'ordre de l'Armée: "Sous les ordres de
son chef, le lieutenant-colonel Campagne, s'est déjà couvert de
gloire, le 15 juin 1918, en brisant l'offensive autrichienne devant les
lignes qu'il était chargé de défendre. Vient encore de se montrer
régiment d'élite en effectuant avec un calme admirable le passage d'un
fleuve sous un bombardement intense, en brisant les dernières
résistances ennemies et en entamant au prix des plus grands efforts,
dans un pays montagneux et difficile, la poursuite de l'ennemi, faisant
de nombreux prisonniers, capturant un grand nombre de canons et de
mitrailleuses et faisant un butin considérable." Signé Pétain ,
Grand quartier général.
5 décembre 1918,
ordre n° 64 de l'infanterie divisionnaire de la 23ème division: "
2ème compagnie du 78ème - Très bonne unité qui a déjà donné de
nombreuses preuves de sa valeur militaire et de sa belle conduite au
feu. Au cours de l'offensive du Piave, sous les ordres du lieutenant
Noir, surmontant les fatigues et les dangers, et sans laisser derrière
elle un seul homme, a contribué à enlever le long du fleuve deux
villages fortement défendus par les mitrailleuses, à prendre de
nombreux prisonniers et des mitrailleuses, et a capturé à elle seule
treize canons." signé Colonel Levanier.
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 | -"l'Italie"
en temps de paix |
Le rôle du
78ème n'est pas terminé en Italie. Il y reste jusqu'en juillet 1919,
représentant la France chez nos alliés.
5 novembre 1918,
départ du régiment vers un cantonnement à One et Mattarelli (sa
guerre est achevée).
11 novembre 1918,
proclamation de "l'Armistice" avec l'Allemagne.
"Soldats du
78ème !
En portant à votre connaissance la citation que vous avez si bien
gagnée, et qui consacre votre victoire, je salue notre drapeau qui en
portera désormais le témoignage certain.
Dans l'allégresse du triomphe, n'oublions pas nos morts ! Inclinons nous
bien bas devant tous ceux qui ont écrit avec leur sang les pages les plus
glorieuses de l'Histoire de France.
Adressons notre souvenir ému aux mères et aux veuves, à tous ceux de
France qui, dans leur deuil, n'attendent plus le retour joyeux de leur
soldats.
Vous, vous avez supporté vaillamment vos misères, vos peines, vos durs
combats.
Vous avez défendu votre drapeau,
Vous avez honoré votre régiment,
Vous avez bien servi votre pays !
Pour moi, qui ai eu le suprême honneur, celui de vous conduire à la
victoire, soldats du 78ème, mes compagnons d'armes, je vous salue avec
toute l'affection, avec toute l'admiration dues aux meilleurs enfants de
la plus belle Patrie !"
10 février 1919, la
23ème division d'infanterie doit rentre en France à l'exception du
78ème et d'autres unités qui vont rester en Italie.( les unités
seront constituées avec les classes 1907 et de volontaires.
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16 février 1919, le 78 va en cantonnement à Rovato.
Pendant cette période, les anciens sont progressivement démobilisés.
27 mai 1919, deuxième citation du régiment à l'ordre de l'Armé:
"Régiment de haute valeur militaire qui, depuis le début de la
guerre, après avoir fait preuve sur la Meuse, à la bataille de la
Marne, devant Reims et sur la Suippes, d'une vaillance de premier ordre,
après avoir donné la mesure des qualités admirables d'énergie et
d'offensive en Lorraine, à Régneville et au bois de Mortmare, puis au
Labyrinthe, où ses unités ont mérité séparément des félicitations
les plus élogieuses, s'est signalé à nouveau au cours de la période
la plus violente de la lutte devant Verdun (avril - juin 1916), dans la
bataille de la Somme, devant la Maisonnette et Biaches, en Champagne,
devant la butte de Souain pendant huit mois en des combats incessants;
en Italie, sur l'Altipiano, par une résistance et une valeur de
contre-offensive qui ont infligé à l'attaque massive de l'ennemi un
échec sanglant et complet. A montré partout des qualités militaires
de premier ordre, une discipline, un esprit de sacrifice, une confiance
à toute épreuve qui lui ont valu pendant tout le cours de la campagne,
des témoignages d'admiration." Signé Pétain , Grand quartier
général.
8 juin 1919, Pétain, maréchal de France, commandant en chef les
armées françaises de l'est, confère au 78ème le droit au port de la
fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. (ordre 153 F)
24 juin 1919, remise de la fourragère au drapeau du 78ème.
Ce drapeau porte maintenant les noms de:
Valmy 1792, Gênes 1800, Wagram 1809, Isly 1844, Solférino 1859,
Woëvre 1915, Verdun 1916, Piave 1918.
Après la
conférence de Paris, le 28 juin 1919, est signé le "Traité de
Versailles" qui met fin à la guerre.
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"Nombreuses
ont été les occasions où le régiment a pu briller depuis sa première
entré à Vintimille, sous une pluie de fleurs;
C'est à Milan, où les mères des soldats italiens tombés au feu offrent
à son drapeau une médaille d'or fondue avec leurs bijoux;
c'est à Vérone, à Solférino, le 24 juin où le 78ème, drapeau et
musique en tête, dépose dans l'ossuaire une palme de bronze: "à
nos glorieux anciens";
c'est à Bergame, où l'équipe sportive du 78ème reçoit une médaille
d'or offerte par le roi;
c'est à Rome où, le 14 juillet, la compagnie Vignaud et la phalange de
Schmidt escortent nos couleurs;
c'est à la revue royale de Castello-di-Godego, le 6 décembre 1918, où
le 78ème reçoit la croix de guerre et où tout le grand état-major
italien peut admirer la superbe prestance du corps français;
c'est à Magenta, où, sur la voie du retour, le régiment salue
l'ossuaire français et va "battre au champs" devant la statue
du maréchal de Mac-Mahon;
c'est enfin, dans les villes où le 78ème a longtemps séjourné: Asolo,
One-di-Fonte, accrochés aux derniers contreforts du Grappa, Rovato, où
le régiment a reçu la fourragère des mains du général Crépy,
commandant la brigade mixte française, et d'où on embarque en juillet
1919 pour rentrer en France."
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 | -Retour
en France
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du 27 au 2 août
1919, le régiment, à l'exception du 1er bataillon fait son retour en
France à Limoges. (itinéraire: Ospitaletto, Milan, Turin,
Modane, Chambery, Lyon, Montluçon et Limoges.) le 1er bataillon va
rester pour assurer les lignes de communication de l'Armée d'Orient. Il
est cantonné à Milan, Vérone, Porto Fruaro.
Arrivée du 30 juillet au 3 août, des différents éléments à
Limoges.
Composition du
régiment:
E.M, C.H.R, 2ème et 3ème bataillon à Limoges.
Dépôt à Guéret.
26ème et 41ème compagnies à la Courtine. (elles seront supprimées le
31/12/1919)
1er bataillon en Italie.
16 décembre
1919, les 2ème et 3ème compagnies, transportées d'Italie par voix
ferrée rentrent à Guéret.
15 mars 1920, l'État Major, la 1ère compagnie, la 1ère C.M,
transportées d'Italie par voix ferrée rentrent à Guéret.
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Sources
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Source
1: "le chemin
des Croix 1914 - 1918" Colonel Campagne, édition Tallandier, 1930. |
Source
2: "Journal de marches et opérations"
du 21ème régiment d'artillerie de campagne. |
Source
3: "la Trouée de Revigny - 1914 - 1918" Guide illustrés
Michelin des Champs de Bataille. 1920. |
Source
4: "La Première Guerre mondiale en France" Jean-Noël
Grandhomme 2011. |
Source
5: "Journal de marches et opérations"
du 63ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
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Source
6: "le Saillant de Saint-Mihiel" Guide illustrés
Michelin des Champs de Bataille. 1920.
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Source
7: "Chemins de mémoire 14-18" Jean Pascal Soudagne.
2008. |
Source
8: "Journal de marches et opérations"
du 78ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
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Source
9: "Des Armes et des Larmes, Mémoire
creusoise de la Grande Guerre" Guy Marchadier, 2003. |
Source 10:"Le
Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers,
brigadiers et sous-officiers d'Artillerie de Campagne"
édition pour 1913-1914. |
Source
11: "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914 -
1918" |
Source
12: "Historique du 78ème Régiment
d'Infanterie pendant la Guerre 1939 - 1940" Colonel Pujol,
Charles-Lavauzelle & Cie |
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